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Page A005a
abandoner sa femme et ses enfans; Dieu
n'abandone pas les siens. = 2°. Laisser en proie,
exposer, livrer: "abandoner une Ville au pillage, un
vaisseau à l'orage: "Dieu abandone souvent les
méchans à leur sens réprouvé. = 3°.
laisser
à la disposition de... Abandoner ses biens
à
ses créanciers: ce pere a abandoné son fils à
la conduite de....
ABANDONER régit donc l'accusatif
et le datif: abandoner les restes aux domestiques. — S'abandoner,
la prép. à: pourquoi vous abandoner à
la tristesse? il faut s'abandoner à la Providence. — Être
abandoné, les prép. de pour la persone, et à
pour les choses; être abandoné de tous ses amis; à
la tristesse, à la persécution, etc.
ABASOURDIR
ABASOURDIR, v. a. [Tout bref, l's y a
le son du z.: Abazourdi.] Vieux mot, qui se soutient encore,
dit M. de Wailly, dans le Richelet Portatif. Il n'est que
du style familier. L'Acad. le met sans rem. — Il signifie
étourdir,
consterner, acabler. "Cette nouvelle l'a abasourdi. "Il a été
abasourdi du coup.
ABâTARDIR
ABâTARDIR, v. a. [Abâtardi,
2e. lon. le reste bref.] Altérer la natûre de quelque
chose, la faire déchoir de son état naturel. Trev.Acad.
— Ce mot est moins noble qu'expressif: l'actif est moins usité
que le réciproque, s'abâtardir. Le premier ne s'emploie
que dans le figuré: l'autre est bon, et pour le figuré et
pour le propre, et dans le moral et dans le physique. "La misère
et l'esclavage ont abâtardi le courage des Grecs. — "Les
plantes d'Orient s'abâtardissent en Europe. "Les meilleures
choses s'abâtardissent avec le temps.
ABâTARDISSEMENT
ABâTARDISSEMENT, s. m. [Abâtardiceman,
2e. long. le reste bref. 5e. e muet, en
y a le son d'an.] Altération d'une chose qui déchoit
de son état naturel. — Il a le sens passif, et se dit au propre
et au figuré de ce qui est abâtardi. "L'abâtardissement
du courage: l'abâtardissement du plant, fait que le vin
devient mauvais.
ABATEMENT
*ABATEMENT, Abateur, Abatre. C'est l'orthographe
de Richelet et de Trevoux; et il serait à souhaiter
qu'elle prévalût. Le double t ne sert en effet à
rien, si ce n'est d'hommage à l'ancien usage. L'Acad.
a retranché le 2e. t à Abatis: pourquoi
épargner les autres? Voy. ABATTEMENT, etc.
avec deux t.
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ABATIS
ABATIS, s. m. [Abati, tout bref: on ne
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