Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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abandoner sa femme et ses enfans; Dieu n'abandone pas les siens. = 2°. Laisser en proie, exposer, livrer: "abandoner une Ville au pillage, un vaisseau à l'orage: "Dieu abandone souvent les méchans à leur sens réprouvé. = 3°. laisser à la disposition de... Abandoner ses biens à ses créanciers: ce pere a abandoné son fils à la conduite de....
   ABANDONER régit donc l'accusatif et le datif: abandoner les restes aux domestiques. — S'abandoner, la prép. à: pourquoi vous abandoner à la tristesse? il faut s'abandoner à la Providence. — Être abandoné, les prép. de pour la persone, et à pour les choses; être abandoné de tous ses amis; à la tristesse, à la persécution, etc.

ABASOURDIR


ABASOURDIR, v. a. [Tout bref, l's y a le son du z.: Abazourdi.] Vieux mot, qui se soutient encore, dit M. de Wailly, dans le Richelet Portatif. Il n'est que du style familier. L'Acad. le met sans rem. — Il signifie étourdir, consterner, acabler. "Cette nouvelle l'a abasourdi. "Il a été abasourdi du coup.

ABâTARDIR


ABâTARDIR, v. a. [Abâtardi, 2e. lon. le reste bref.] Altérer la natûre de quelque chose, la faire déchoir de son état naturel. Trev.Acad. — Ce mot est moins noble qu'expressif: l'actif est moins usité que le réciproque, s'abâtardir. Le premier ne s'emploie que dans le figuré: l'autre est bon, et pour le figuré et pour le propre, et dans le moral et dans le physique. "La misère et l'esclavage ont abâtardi le courage des Grecs. — "Les plantes d'Orient s'abâtardissent en Europe. "Les meilleures choses s'abâtardissent avec le temps.

ABâTARDISSEMENT


ABâTARDISSEMENT, s. m. [Abâtardiceman, 2e. long. le reste bref. 5e. e muet, en y a le son d'an.] Altération d'une chose qui déchoit de son état naturel. — Il a le sens passif, et se dit au propre et au figuré de ce qui est abâtardi. "L'abâtardissement du courage: l'abâtardissement du plant, fait que le vin devient mauvais.

ABATEMENT


*ABATEMENT, Abateur, Abatre. C'est l'orthographe de Richelet et de Trevoux; et il serait à souhaiter qu'elle prévalût. Le double t ne sert en effet à rien, si ce n'est d'hommage à l'ancien usage. L'Acad. a retranché le 2e. t à Abatis: pourquoi épargner les autres? Voy. ABATTEMENT, etc. avec deux t.

ABATIS


ABATIS, s. m. [Abati, tout bref: on ne

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