Dictionnaire de l'Académie Française, 4ème edition (1762)

RECHERCHE Accueil Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 80

de Grammaire, qui ne se dit que de ces sortes de prétérits des verbes, qui marquent indéfiniment le temps passé. Les Grecs ont un premier Aoriste, un second Aoriste. La Langue Latine n'a point d'Aoriste.

AORISTE dans la Langue Françoise, se dit du prétérit qui n'est pas formé du verbe auxiliaire Avoir, ou Être. Je lus, je pensai, vous lûtes, vous pensâtes. Nous lûmes, nous pensâmes. Toutes ces inflexions des verbes Lire & Penser, sont à l'Aoriste.

AORTE. s.f. Terme d'Anatomie. Artère qui s'élève directement du ventricule gauche du coeur, & de-là se partage [alt p. 56] dans toutes les parties du corps.

AOÛT. s.m. (Prononcez Oût.) Le huitième mois de l'année. Au mois d'Août, le premier jour d'Août.

Lorsque ce mot est mis avec l'article le, il signifie, La moisson. Faire l'Août. Nous voilà bien avant dans l'Août. L'Août n'étoit pas commencé en ce pays-là. On a tant promis à ce valet pour son Août, c'est-à-dire, pour sa peine d'avoir moissonné.

On dit, La mi-Août, pour dire, Le quinzième du mois d'Août. Notre-Dame de la mi-Août. À la mi-Août.

AOÛTER. v.a. (Prononcez l'A) Faire mûrir. Il n'a guère d'usage qu'au participe.

AOÛTÉ, ÉE, participe Mûri par la chaleur du mois d'Août. Citrouille aoûtée.

AOÛTERON. s.m. (Prononcez Oûteron.) Moissonneur, celui qui travaille à la récolte des grains. Il faut tant d'Aoûterons à ce Fermier.

APAGOGIE. s.f. Démonstration d'une proposition par l'absurdité de la proposition contraire.

APAISER. v.a. Adoucir, calmer la colère d'une personne, calmer l'émotion, l'agitation, la violence de certaines choses. Apaiser Dieu. Apaiser la colère de Dieu. Apaiser le Prince. Cet enfant se tue de crier, apaisez-le. Il est mal-aisé à apaiser. Apaiser les flots. Apaiser les troubles d'un État. Apaiser une sédition. Apaiser une querelle. Quand le bruit fut apaisé. Apaiser les murmures. Apaiser sa douleur. Sa fièvre est-elle un peu apaisée?

Il est aussi réciproque. L'orage s'apaise. Le vent s'apaise. La mer s'apaise. Après avoir bien crié, il s'apaisa. Le feu s'étant apaisé. Sa douleur commence à s'apaiser.

APAISÉ, ÉE, participe .

APALACHINE. s.f. Plante qui croît dans la Floride & sur les Apalaches, où elle est nommée Cassine. On l'emploie dans les rhumatismes & autres maladies de cette nature.

APALATH. s.m. Plante qui s'emploie dans la Médecine, & pour les parfums.

APANAGE. s.m. Ce que les Souverains donnent à leurs puînés pour leur tenir lieu de partage. Donner une terre en apanage, ou pour apanage. Les apanages des Enfans de France sont reversibles à la Couronne, au défaut d'hoirs mâles.

APANAGE se dit figurément Des choses qui sont les suites & les dépendances d'une autre. Les infirmités sont les apanages de la nature humaine.

APANAGER. v.a. Donner un apanage. Le Roi a apanagé tous ses puînés.

APANAGÉ, ÉE, participe Ce Prince a été apanagé du Duché de...

APANAGISTE. s.m. Qui a un apanage. Prince Apanagiste.

APANTROPIE. s.f. Terme de Médecine. Misantropie qui vient de maladie.

APARTÉ. s.m. Il n'a point d'S au pluriel. Mot pris du Latin, d'où il a passé dans notre langue, comme dans l'Italien & l'Espagnol, & dont on se sert pour signifier ce qu'un Acteur dit, de manière à être entendu des Spectateurs, mais qu'on suppose n'être pas entendu des autres Acteurs.

APATHIE. s.f. État de l'ame lorsqu'elle n'est agitée d'aucune passion. Être dans l'apathie. Les Stoïciens vouloient que leur Sage fût dans une entière apathie.

APATHIQUE. adj. de t. g. Qui est insensible sur tout. Un homme apathique n'est touché de rien.

APEDEUTISME. s.m. Ignorance qui vient de défaut d'instruction.

APEPSIE. s.f. Terme de Médecine. Maladie qui consiste à ne point digerer.

APERCEVABLE. adj. de t. g. Qui peut être aperçu. Il y a des corps qui ne sont point apercevables sans microscope.

APERCEVOIR. v.a. Il se conjugue comme Recevoir. Commencer à voir, découvrir. En passant par une telle rue, il aperçut celui qu'il cherchoit. Nous vous avons aperçu de loin.

APERCEVOIR est aussi réciproque, & signifie, Connoître, remarquer. Il s'aperçut du piège qu'on lui tendoit. Il y a long-temps que je me suis aperçu qu'il n'est pas de mes amis. Il cache si bien son dessein, qu'il est difficile de s'en apercevoir.

APERÇU, UE, participe .

APÉRITIF, IVE. adj. Terme de Médecine. Qui ouvre & qui débouche le ventre. Remède laxatif & apéritif. Tisane apéritive.

APETISSEMENT. s.m. Diminution. L'apetissement qui paroît dans les sujets éloignés, &c.

APETISSER. v.a. Rendre plus petit, accourcir. Ce manteau-là est trop long, il le faut apetisser. On dit plus communément & dans le même sens, Rapetisser.

Il est aussi neutre, & signifie, Devenir plus petit. Après le solstice d'été, les jours apetissent.

Il est aussi réciproque. Une étoffe qui s'apetisse à l'eau.

APETISSÉ, ÉE, participe .

APHELIE. s.m. Terme d'Astronomie. Le point de l'orbite d'une planète, où elle se trouve dans sa plus grande distance du soleil. L'aphelie de la terre.

Il est aussi adjectif. La terre est aphelie.

APHERÈSE. s.f. Figure par laquelle on retranche

Next page


PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.