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L'Abbesse de Fontevraud, par exemple, a la supériorité & la direction, non - seulement sur ses Religieuses, mais aussi sur tous les Religieux qui dépendent de son Abbaye. Ces Religieux sont soumis à sa correction, & prennent leur mission d'elle.
En France la plûpart des Abbesses sont nommées par le Roi. Il y a cependant plusieurs Abbayes & Monasteres qui se conferent par élection, & sont exempts de la nomination du Roi, comme les Monasteres de Sainte Claire.
Il faut remarquer, que quoique le Roi de France ait la nomination aux Abbayes de Filles, ce n'est pas cependant en vertu du Concordat; car les Bulles que le Pape donne pour ces Abbesses, portent que le Roi a écrit en faveur de la Religieuse nommée, & que la plus grande partie de la Communauté consent à son élection, pour conserver l'ancien droit autant qu'il se peut. Selon le Concile de Trente, celles qu'on élit Abbesses doiventavoir 40 ans d'âge, & 8 de profession, ou avoir au moins 5 ans de profession, & être âgées de 30 ans. Et suivant les Ordonnances du Royaume, toute Supérieure, & par conséquent toute Abbesse, doit avoir 10 ans de profession, ou avoir exercé pendant 6 ans un office claustral. M. Fleury, Inst. au Droit Eccies.
Le Pere Martene dans son Traité des Rits de l'Eglise, tome II. page 39. observe que quelques Abbesses confessoient anciennement leurs Religieuses. Il ajoute, que leur curiosité excessive les porta siloin, que l'on fut obligé de la réprimer.
Saint Basile dans ses Regles abregées. interrog.
110, tom. II. page 453. permet à l'Abbesse d'entendre
avec le Prêtre les confessions de ses Religieuses.
Voyez
Il est vrai, comme l'observe le Pere Martene dans
l'endroit cité, que jusqu'au 13
Tous les abcès sont des suites de l'inflammation.
On aide la maturation des abcès par le moyen des
cataplasmes ou emplâtres maturatifs & pourrissans.
La chaleur excessive de la tumeur & la douleur pulsative
qu'on y ressent sont avec la fievre les signes
que l'inflammation se terminera par suppuration. Les
frissons irréguliers qui surviennent à l'augmentation
de ces symptomes sont un signe que la suppuration
se fait. L'abcès est formé lorsque la matiere est convertie
en pus: la diminution de la tension, de la
fievre, de la douleur & de la chaleur, la cessation
de la pulsation, en sont les signes rationels. L'amollissement de la tumeur & la fluctuation sont les signes
sensuels qui annoncent cette terminaison. Voyez
On ouvre les abcès par le caustique ou par l'incision. Les abcès ne peuvent se guérir que par l'évacuation du pus. On préfere le caustique dans les tumeurs critiques qui terminent quelquefois les fievres malignes. L'application d'un caustique fixe l'humeur dans la partie où la nature semble l'avoir déposé; elle en empêche la résorption qui seroit dangereuse & souvent mortelle. Les caustiques déterminent une grande suppuration & en accélerent la formation. On les employe dans cette vûe avant la maturité parfaite. On met aussi les caustiques en usage dans les tumeurs qui se sont formées lentement & par congestion, qui suppurent dans un point dont la circonférence est dure, & où la conversion de l'humeur en pus seroit ou difficile ou impossible sans ce moyen.
Pour ouvrir une tumeur par le caustique, il faut la couvrir d'un emplâtre fenestré de la grandeur que l'on juge la plus convenable; on met sur la peau à l'endroit de cette ouverture, une traînée de pierre à cautere. Si le caustique est solide, on a soin de l'humecter auparavant; on couvre le tout d'un autre emplâtre, de compresses & d'un bandage contentif. Au bout de cinq ou six heures, plus ou moins, lorsqu'on juge, si>vant l'activité du caustique dont on s'est servi, que l'escarre doit être faite, on leve l'appareil, & on incise l'escarre d'un bout à l'autre avec un bistouri, en pénétrant jusqu'au pus; on panse la plaiea vec des digestifs, & l'escarre tombe au bout de quelques jours par une abondante suppuration.
Dans les cas ordinaires des abcès, il est préférable
de faire l'incision avec l'instrument tranchant
qu'on plonge dans le foyer de l'abcés. Lorsque l'abces
est ouvert dans toute son étendue, on introduit
le doigt. dans sa cavite, & s'il y a des brides qui
forment des cloisons, & séparent l'abcès en plusieurs
cellules, il faut les couper avec la pointe des ciseaux
ou avec le bistouri. Il faut que l'extrémité du doigt
conduise toûjours ces instrumens, de crainte d'intéresser
quelques parties qu'on pourroit prendre pour
des brides sans cette précaution. Si la peau est fort
amincie, il faut l'empo>ter avec les ciseaux & le
bistouri. Ce dernier instrument est préférable, parce
qu'il cause moins de douleur, & rend l'opération
plus prompte. On choisit la partie la plus déclive pour
faire l'incision aux abcès. Il faut, autant que faire se
peut, ménager la peau; dans ce dessein on fait souvent
des contre - ouvertures, lorsque l'abcès est fort
étendu. Voyez
Lorsque l'abcès est ouvert, on remplit de charpie
mollette le vuide qu'occupoit la matiere, & on y applique
un appareil contentif. On panse, les jours suivans,
avec des digestifs jusqu'à ce que les vaisseaux
qui répondent dans le foyer de l'abcès se soient dé<pb->
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