Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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la Touche, ces trois manières d'écrire ce verbe sont en usage; mais M. Guillet, et d'aûtres bons Auteurs préfèrent les deux premiers. Il avoûe pourtant que Mrs. de l'Académie ne parlent point du premier dans leur Dictionaire, et qu'ils disent le 2d dans un aûtre sens: c'est à quoi il faut s'en tenir. Calfader, n'est plus usité, et il n'est pas suivant l'analogie, puisqu'on ne dit pas calfadage, mais calfatage. On ne dit que calfater, pour dire, radouber un navire, en rebouchant les coutûres avec des étoupes. Calfeutrer, c'est aûtre chôse: c'est bien boucher les fentes des portes et des fenêtres d'une chambre, pour empêcher qu'il n'y viène du vent; ce qu'on fait souvent avec du feûtre et des lisières. Il ne faut donc pas confondre ces deux verbes, comme le font plusieurs, et comme l'a fait la Touche et les Auteurs qu'il cite.

CALFEUTRAGE


CALFEUTRAGE, s. m. CALFEUTRER, v. a. Le verbe exprime l'action de boucher les fentes d'une porte, d' une fenêtre avec du papier, ou du parchemin collé, ou avec des lisières. Voy. CALFATER. — Calfeutrage, est l'ouvrage de celui qui calfeutre.

CALIBRE


CALIBRE, s. m. 1°. La grandeur de l'ouvertûre des armes à feu. Le calibre d'un canon, d'un mousquet, etc. = 2°. La grosseur de la balle ou du boulet, proportionée à cette ouverture. Balle, boulet de calibre; de tel ou tel calibre. = 3°. En Architectûre, volume, grosseur: Colonnes de même calibre. = 4°. Figurément et familièrement: qualité, état d'une persone: ils ne sont pas de même calibre.

CALIBRER


CALIBRER, v. a. Passer des boulets dans le calibre (n°. 1°.) pour les mesurer.

CALICE


CALICE, s. m. Le vâse sacré où se fait la consécration du vin dans le sacrifice de la Messe. — Dans le langage de l'Écritûre et au figuré, coupe remplie d'amertume, de maux, de douleurs. "Dieu fera boire aux pécheurs le calice jusqu'à la lie. "Mon Père, s'il est possible, que ce calice pâsse loin de moi. On dit, familièrement, dans le 1er sens, doré comme un calice, de celui qui a des habits couverts d'or; et dans le 2d sens, boire ou avaler le calice, se soumettre à des chôses dûres et fâcheûses, les soufrir contre son gré.

CALIFOURCHON


CALIFOURCHON (à) adv. La Touche prétend qu'il ne se dit qu'au pluriel. Aler à califourchons. l'Acad. ne met que le sing. Richelet

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