Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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la Mémoire artificelle du P. Bufier, etc. sont en vers techniques.

TÉGUMENT


TÉGUMENT, s. m. [Téguman: 1re é fer.] Ce qui~ sert à couvrir. Il ne se dit qu'en Anatomie. "Les peaux, les membranes sont des tégumens.

TEIGNASSE


TEIGNASSE ou TIGNASSE, s. fém. [On prononce tignace, même en écrivant teignasse: mouillez le g.] Mauvaise perruque. — Il est populaire, dit l'Acad.

TEIGNE


TEIGNE, s. f. TEIGNERIE, s. f. TEIGNEUX, EûSE, adj. et subst. [Tègne, ne--ri-e, neû, neû-ze: 1re è moyen, mouillez le g, 2ee muet aux deux prem. lon. au 3e et 4e.] Teigne, au singulier, est 1°. Espèce de gale plate et sèche, qui vient à la tête, et qui s'y atache. = 2°. Gale qui vient à l'écorce des arbres. = 3°. Insecte, qui ronge les étofes, les livres, etc. = Teignes, au pluriel, pourritûre de la fourchette du pied du cheval. = Teigneux, qui a la teigne. (n°. 1°.) Il est teigneux: elle est teigneûse. = Teignerie: salle d'un Hôpital où l'on panse les teigneux.
   Rem. Teigne, insecte, est un mot ignoble. M. l'Ab. De Lille n'a ôsé s'en servir dans sa Traduction des Géorgiques. "L'animal dont parle Virgile, dit-il, est la teigne de la cire. Comme le mot de teigne n'a point de noblesse dans notre langue, je me suis servi du mot générique de chenille. = On dit, de ce qui est dificile à ôter, qu'il tient comme teigne (n°. 2°.) ce qui se dit dans le propre et dans le figuré; st. proverbial.

TEILLER


TEILLER, v. act. [Té-glié: 2 é fer. mouillez les ll.] Rompre les brins de chanvre, et séparer les chenevotes de l'écorce, qui doit se filer, et qu'on apèle teille quand elle est séparée des brins. "Teiller le chanvre, le lin.

TEINDRE


TEINDRE, v. act. TEINT, s. m. TEINTE, s. f. TEINTûRE, s. f. TEINTURIER, IèRE, s. m. et fém. [Tein-dre, tein, tein--te, tûre, tu-rié, riè-re: 1re lon. 2ee muet au 1er et au 3e, longue au 4e, la 3e est une e muet au 4e, é fer. au 5e, è moy. et long au 6e.] Teindre, c'est faire prendre à une étofe ou à quelque aûtre chôse, une couleur diférente de celle qu'elle avait. Teindre du fil, de la laine, de la soie, du drap, etc. = Teindre du vin blanc avec du gros vin rouge. "Après la batâille, la rivière était toute teinte de sang. = Fig. "L'Amour aujourd'hui, traité avec tant d'indécence,

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