Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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qu'on est obligé de faire pendant le cours du voyage.
   AVARIE, et AVANIE ont beaucoup de ressemblance dans l'ortogr. avec des sens bien diférens. Des Imprimeurs peu atentifs les confondent quelquefois l'un avec l'autre. "Un paquebot a passé dans le détroit sans essuyer aucune avarie (de la part des Môres.) Journ. de Brux. Il faut là avanie.

À~ VAU L'EAU


À~ VAU L'EAU. Voy. AVAL.

AUBADE


AUBADE, s. f. [Obade, 2e br. 3e e muet.] 1°. Concert d'instrumens qu'on done à la porte ou sous les fenêtres d'une persone, ou à l'aube du jour, d'où vient l'origine de ce mot, ou pendant le jour même. — Doner une aubade, des aubades. — 2°. Insulte, vacarme qu'on fait à quelqu'un. "Il en a eu, il en aura l'aubade: On lui en a doné l'aubade. Il a eu une étrange, une furieûse aubade.

AUBAIN


AUBAIN, s. m. AUBAINE, s. f. [1re dout. O-bein, bène, 2e è moy. 3e e muet.] L'Aubaine, ou le droit d'aubaine, est le droit de succession aux biens d'un étranger, qui meurt dans un pays où il n'est pas naturalisé. — Aubain est cet étranger. — Figurément, Aubaine se dit de tout droit casuel, qui arrive à quelqu'un. "C' est une bonne aubaine. Il est du style familier.

AUBANS


*AUBANS. Rich. Voy. HAUBANS. Puisque ce mot est aspiré, il faut l'écrire par une H.

AUBE


AUBE, pénult. longue. Aûbe: prononc. ôbe.

AûBE


AûBE, s. f. [Ôbe, 1re lon. 2e e muet.] 1°. Vêtement éclésiastique, fait de toile blanche, et qui descend jusqu'aux talons. = 2°. La pointe du jour. Il ne se met pas seul: on ne dit pas, je me suis levé à l'aûbe; il faut dire, à l'aûbe du jour.
   Rem. L'Auteur des Réflexions ne voulait pas qu'on dît, aube du jour, mais pointe du jour. Il assurait que la 1re expression avait vieilli. Mrs. de l' Acad. ne la condamnaient point, et ils ont continué à la mettre sans remarque.

AUBÉPIN


AUBÉPIN, s. m. ou AUBÉPINE, s. f. L'Acad. met les deux. Petit arbrisseau épineux, qui produit de petites fleurs blanches par bouquets, d'une odeur agréable. — On dîsait autrefois Aubespin: on ne le trouve plus que dans d'anciènes poésies. On a dit ensuite aubespine. Aujourd' hui c'est Aubépine ou Aubépin. Le 1er est plus usité, et l'étymologie

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