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pâille jusqu'au ventre; avoir toutes ses comodités. Cela se dit sur-tout des gens de guerre. = On dit, d'un homme, qui fait une grande dépense; tout y va, la pâille et le blé; et pour dire qu'un homme est fort paûvre, on dit, par exagération, qu'il couche sur la pâille.
PâILLER
PâILLER, s. m. [Pâ-glié;
1re lon. 2 é fer. mouillez les ll.] La
cour d'une ferme, où il y a des pâilles. = On dit, proverbialement,
d'un homme, qui est dans un lieu, où il est le plus fort, qu'il
est sur son pâiller; que c'est un coq sur son pâiller.
PAILLET
PAILLET, adj. PAILLETTE,
s. f. [Pa--gliè, gliè-te: mouillez les ll,
2e è moy.] Paillet a un emploi fort borné:
il ne se dit que du vin rouge, lorsqu'il est peu chargé de couleur.
= Paillette, petite parcelle de métal, ronde, mince et percée,
qu'on aplique sur quelque chôse. On le dit sur-tout de celles d'
or et d'argent. = On les apelait aûtrefois papillote.
PAILLEUR
PAILLEUR, EUSE, subst. m.
et f. [Pa--glieur, glieû-ze: mouillez les ll,
2e lon. au 2d.] Celui, celle, qui voitûre, ou qui vend
de la pâille.
PâILLEUX
PâILLEUX, EûSE,
adj. [Pâ-glieû, glieû-ze: 1re
et 2e lon.] Qui a des pâilles, en parlant des métaux.
Voy. PâILLE, n°. 2°.
PAILLIER
*PAILLIER, Voy. PALIER.
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PAIN
PAIN, s. m. [Pein, monos.] 1°. Aliment
fait de farine de blé, pétrie et cuite au four. "Bon ou mauvais
pain,
bis, blanc, tendre, frais, ou rassis, dur, etc. = Il se dit élégamment
au figuré, dans le style de l'éloquence sacrée.
"Tant d'infortunés, qui ne se nourrissent que d'un pain de
larmes et d'amertume. MASSILL. C'est une expression consacrée.
— En style proverbial, n'avoir pas de pain, être réduit
à la dernière misère. "Un ouvrier, qui ne doneroit
que du bon, n'auroit pas de pain. COYER. = On dit d'un homme,
qui a voyagé, qu'il a mangé plus d'un pain, et de
celui, qui est habile, qu'il sait son pain manger, de celui, qui
mange seul ce qu'il a et n'en fait pas part aux aûtres, qu'il
mange son pain dans sa poche; de celui, qui a été
domestique, qu'il a mangé le pain d'un aûtre; d'
un fainéant, qu'il ne vaut pas le pain qu'il mange; de
celui, à qui le bien vient, quand il ne peut plus s'en servir,
qu'il a du pain, quand il n'a plus de dents; d'un travail,
qui ne produira du profit que dans un tems éloigné, que,
c'est du pain bien long.
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