Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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pair, ou impair, etc. = On divise les noms de nombre, en absolus, ou cardinaux, un, deux, trois, quatre, etc. en ordinaux ou d'ordre; premier, second, troisième, etc. en collectifs; dixaine, douzaine, centaine, etc. en distributifs, le tiers, le quart, etc. en augmentatifs; le double, le triple, etc. Voy. Absolu, Cardinal, Ordinal. = De ces cinq sortes de noms de nombre, les trois derniers sont toujours substantifs. Les deux aûtres sont d'eux-mêmes adjectifs: mais il y a diverses ocasions, où ils sont employés substantivement: on dit: un deux, un trois, un quatre, etc. Le premier, le second, etc. La première, la seconde, pour la première ou la seconde classe, ou, Chambre, du Parlement. On dit aussi avoir un cinquième, un dixième dans une afaire, etc. = Les nombres absolus ou cardinaux se mettent quelquefois à la place des ordinaux. Ainsi l'on dit, Charles six, Louis seize, pour Charles sixième, Louis seizième; le dix, le vingt du mois pour, le dixième, le vingtième.
   Rem. En additionant les noms de nombre absolus, faut-il se servir du verbe faire ou du verbe être? Faut-il dire, par exemple, cinq et quatre font neuf ou sont neuf. M. Brossette décide que la première manière est la seule bone: Mr. de Saint Marc dit au contraire, que la seconde est aussi bien selon l'usage, et peut-être mieux selon la règle. Le premier loûe Boileau d'avoir changé sont en font: l'aûtre assûre que rien n'était moins nécessaire que ce changement. L'usage est partagé là dessus comme l'opinion.
   II. NOMBRE, signifie aussi, quantité, multitude. En ce sens, il régit d'aûtres noms au génitif avec l'article indéfini, de: "Un grand nombre de soldats. Sur quoi, il est à remarquer. 1°. Que les noms collectifs ne peuvent être ainsi régis, qu'autant qu'ils peuvent se diviser par un, deux, trois, etc. On dit un grand nombre de royaumes; parce qu'on peut dire, un royaume, deux, trois royaumes: mais on ne doit pas dire, un grand nombre de troupes; un grand nombre de cavalerie; parce qu'on ne dit pas, dans cette acception, une troupe, deux troupes; une cavalerie, deux cavaleries, etc. Il faut se servir alors de l'adjectif nombreux. "Des troupes nombreûses; une nombreûse cavalerie. — De bons Auteurs fournissent des exemples contraires à cette observation. Je ne crois pas pourtant qu'ils doivent être imités en cela. "Un nombre infini

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