Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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tout au plus qu'il fut dans sa jeunesse un libertin téméraire et intrépide. Anon.
   NOCTURNE, est s. m. En parlant d' une partie de l'Ofice de Matines, composée d'un certain nombre de Psaumes et de Leçons. On lui done ce nom, parce qu'on le chantoit autrefois la nuit, en latin nox.

NOEL


NOEL, s. m. [No-èl: 2eè moy. — Ménage dit que Nouel est plus usité que Noël. On ne dit plus que celui-ci aujourd'hui.] 1°. Fête de la Nativité de Notre-Seigneur. "Les fêtes de Noël. Les trois Messes de Noël. "Noël est une des quatre grandes fêtes de l'année. = Dans cet emploi, ce mot ne prend pas d'article, et c'est un gasconisme que de dire: à la Noël, les fêtes de la Noël. DESGR. = 2°. Cantique Spirituel sur la Naissance du Sauveur. = Il est ainsi apelé parce que dans la plupart des cantiques sur ce sujet le mot de Noël est souvent employé. = Dans ce sens, il prend l'article. "Le Noël que vous venez de chanter est fort beau: un Noël: ce Noël. = On dit fig. (st. famil.) On a tant chanté, ou tant crié Noël, qu'à la fin il est venu: enfin ce qu'on désirait depuis si long-tems est arrivé.

NOEUD


NOEUD, s. m. [Neu, monos. Le d final ne se prononce jamais: l'o ne se prononce pas non plus: il n'est mis là que pour l'étymologie latine, nodus. Quelque jour, on le suprimera.] 1°. C'est l'enlâcement de quelque chôse, qui se plie, comme ruban, corde, ficelle, etc. "Noeud simple, ou, double. "Faire, ou, défaire un noeud. = Noeud coulant, qui se serre ou se desserre, sans se dénouer. = Par extension on apèle noeud un ouvrage, en relief, qui représente un noeud: noeud de perles, de diamans, de rubis. = 2°. Fig. Dificulté, ou, point essentiel d'une afaire. "Voilà le noeud de cette afaire. "Trancher le noeud de la question, de la dificulté. = 3°. Lien. "les noeuds de l'amitié, de l'himen. = 4°. Il se dit et de l'excroissance, qui vient aux parties extérieures des arbres; et d'une partie plus dûre qui s'y troûve dans le coeur; et des jointures, qui sont aux vignes, aux cannes, au fenouil, aux tuyaux de blé, et au gosier de l'Homme. "Le noeud de la gorge. Voy. GORGE.
   Rem. Anciènement, on écrivait noeu sans d. C'est l'ortographe de Malherbe et de l'Acad. dans ses Sentimens sur le Cid.

NOIR


NOIR, NOIRE, adj. NOIRâTRE, adj. NOIRAUD, RAûDE, adj. [Noar, monos.

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