Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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à leur usage, etc. — 10°. Ni se met quelque--fois à la tête de la phrâse. "Ni ils ne l' ont flaté, ni ils ne l'ont enrichi. — Plus comunément, il se place après le verbe (je ne veux ni l'un, ni l'aûtre) quand il afecte un nom ou un infinitif: (voy. n°. 7°.) et quand il afecte les verbes mêmes, il marche devant le 2d: il ne l'aime, ni ne l'estime. — On le met enfin entre l'auxiliaire et le participe: "Ils ne l'ont ni reçu, ni aprouvé. *Vertot le place fort mal dans la phrâse suivante: "Il ne faut jamais se trop fier, ni à ses amis, ni mépriser le moindre de ses énemis. Il fallait, ni se trop fier à, etc. ni mépriser, etc.

NIABLE


NIABLE, adj. [Nia-ble: 2e dout. 3e e muet.] Qui peut être nié: cette proposition est niable, três-niable.

NIAIS


NIAIS, AISE, adj. NIAISEMENT, adv. NIAISER, v. n. NIAISERIE, s. f. [Niè, Niè-ze, zeman; zeri-e: nié-zé: 1re è moy. et long, excepté dans le verbe, où il est fermé devant la syll. masculine, il niaisait, niaisant. Devant l'e muet, il se change en è moy. il niaise, niaisera, etc.] Niais, au propre, se dit des oiseaux qui ne sont pas encôre sortis du nid. = Au figuré, simple, qui n'a encôre aucun usage du monde. "Il est encôre tout niais. "Elle est toute niaise. — Il se dit sur-tout de l'air, du ton, de la mine, de la contenance. = Subst. "Un franc niais; une grande niaise. Faire ou contrefaire le niais. = Niaisement, d'une manière niaise. = Niaiser, s'amuser à des chôses de rien. Le peuple le dit pour baguenauder, béer aux corneilles. "J'étois dans la salle-basse à niaiser; voilà qu'un cabriolet s'arrête à la porte, et puis je vois entrer le beau Monsieur. Th. d'Éd. = Niaiserie, caractère de celui qui est niais. "Il est d'une grande niaiserie. = Bagatelle, chôse frivole. "Ce que vous dites là est une niaiserie. "Ne nous arrêtons pas à des niaiseries.

NICHE


NICHE, s. f. NICHÉE, s. f. NICHER, v. neut. et act. NICHET, s. m. [2e e muet au 1er, é fer. au 2d et au 3e, è moyen au 4e, che, ché-e, ché, chè.] Niche est, 1°. enfoncement pratiqué dans l'épaisseur d'un mur, pour y placer une statûe. = Par extension, réduit pratiqué dans un apartement pour y mettre un lit, ou dans un jardin, pour s'y retirer en particulier. = 2°. Tour de malice ou d'espièglerie qu'on fait à quelqu' un. "Faire une niche à...

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