Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B687a

corps à la morgue.
   MORGUER, braver avec insolence. "Il le morgue par tout où il le rencontre. "Est-ce pour me morguer que vous me regarder de la sorte?

MORIBOND


MORIBOND, ONDE, adj. Qui va mourir. "Il est moribond; elle est moribonde. — Par exagération, qui est malade de langueur. "Il est tout moribond.

MORICAUD


MORICAUD, AUDE, adj. [Morikô, kôde: 3e lon. Ceux qui écrivent Maure, écrivent Mauricaud.] Qui a le teint de couleur brune. "Il est moricaud; elle est un peu moricaûde. = Subst. "C'est un grôs moricaud; une petite moricaûde. Il n'est que du st. famil. et il est plus d'usage comme subst. que comme adject.

MORIGÉNER


MORIGÉNER, v. act. [3e et 4eé fer.] Ceux qui disent moriginer parlent mal. Trév. = Instruire aux bones moeurs et corriger les mauvaises. "Ce père n'a pas soin de morigéner ses enfans. Quand ils manquent à leur devoir, il doit les morigéner.

MORILLE


MORILLE, s. f. [Moriglie: mouillez les ll.] Sorte de petit champignon qu'on met dans les ragoûts.

MORION


MORION, s. m. [Mori-on.] Armûre de tête plus légère que le casque.

MORNE


MORNE, adj. Triste, mélancolique. Il se dit des persones et des chôses. "Il est morne et pensif. "Il a le visage morne. — "Un morne silence: couleur morne. "Tems triste et morne.

MORNIFLE


MORNIFLE, s. f. Terme populaire. "Coup de la main sur le visage.

MORôSE


MORôSE, adj. Morne, triste. "Pensées morôses. Il ne se dit que par les Savans. "Depuis deux ans, l'Académie de Peintûre a eu des idées morôses, bien lugubres. Ann. Lit. "Ces pères, fait dire l'Auteur des Numéros à un jeune fat, sont toujours un peu moroses; cependant il faut être juste, le mien est bon homme.

MORPION


MORPION, s. m. Vermine qui s'atache aux endroits du corps où l'on a du poil.

MORS


MORS, s. m. Autrefois on écrivait mords avec un d, parce qu'il vient de mordre. Plusieurs l'écrivent encôre de la sorte. = Pièce de la bride qui se place dans la bouche du cheval. "Mors rude ou doux. "Cheval, qui mâche son mors. = Prendre le mors aux dents se dit, au propre, d'un cheval tellement échaufé, qu'il est insensible au mors, et devient en quelque sorte furieux,

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.