Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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moresque. "La moresque ressemble à la sarabande espagnole. = En termes de Peintûre, moresque est une peintûre faite de caprice, représentant des branchages, des feuillages, qui n'ont rien de naturel. Acad. On dit aussi, et plus souvent, Arabesque.

MORFIL


MORFIL, s. m. 1°. Petites parties d'acier, qui restent au tranchant d'un couteau, d'un rasoir, etc. quand on les a passés sur la meule. "Ôter le morfil d'un rasoir, etc. = 2°. Dents de l'Éléphant, avant qu'elles soient travaillées. "On tire beaucoup de morfil des côtes de Guinée.

MORFONDRE


MORFONDRE, v. act. MORFONDûRE, s. f. [2e lon. 3e lon. aussi au 2d.] Morfondre, causer un froid incomode. "Ce vent vous morfondra. "Il ne faut pas desseller sitôt les cheveux, de peur de les morfondre. = Se morfondre, au propre, se refroidir. Au figuré, s'ennuyer, perdre du tems à atendre, à poursuivre une entreprise. "Ce Général s'est morfondu devant cette place. "Il se morfond à la Cour: il n'obtiendra rien. "Je me suis morfondu à vous atendre.
   Laisser les créanciers se morfondre à la porte.
       Boileau.
= La pâte se morfond, elle perd la chaleur qu'elle doit avoir pour faire de bon pain.
   MORFONDûRE, maladie des chevaux, qui ont été saisis de froid, après avoir eu chaud.

MORGUE


MORGUE, s. fém. MORGUER, v. act. [Morghe, ghé: 2e e muet au 1er, é fer. au 2d: l'u n'est dans ces mots que pour doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l'e: sans cet u on prononcerait morje, Morjé.] Morgue est 1°. mine sérieûse, où il parait de l'orgueuil et de la fierté. "Avoir de la morgue. — Tenir sa morgue, avoir une gravité afectée dans les fonctions publiques d' une charge. = Morgue se dit du style, et ce vice comun dans les faux Philosophes, a mis ce mot à la mode. "Il n'y a dans ces écrits que de grands mots, et une morgue insuportable. Anon. "Cette philosophie de M. Dorat, est douce, facile, riante, sans fiel, sans morgue et sans prétention. Ann. Lit. = 2°. Endroit à l'entrée d'une prison, où l'on tient quelque tems les prisoniers, pour que le Geolier les regarde fixement, afin de les reconaître ensuite. = 3°. Endroit où l'on expose les corps morts, dont la Justice se saisit. "On a porté ce

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