Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B660a

Mineur, plus petit. Les quatre Ordres mineurs; ou, absolument et substantivement, les quatre Mineurs; les quatre petits Ordres. Les Frères mineurs, les Cordeliers. "L'Asie mineure. "Excomunication mineure. = S. f. En Logique, la mineure est la 2de proposition d'un syllogisme.

MINIATûRE


MINIATûRE, s. f. [On pron. migna-tûre: mouillez le gn, 3e lon. 4e e muet.] Suivant l'Acad. sorte de peintûre, dans laquelle le Peintre emploie des couleurs délayées avec de l'eau: mais cette définition confond la miniatûre avec la détrempe. Suivant le Dict. de Trév. Sorte de peintûre délicate, qui se fait à petits points. On ajoute que la miniatûre se fait de simples couleurs très-fines, détrempées avec de l'eau et de la gomme sans huile. Suivant le Rich. Port. peintûre dont les couleurs se détrempent avec de l'eau gommée; qu'on fait en petit, qui veut être regardée de près, et qui est plus délicate que les autres peintûres. Cette définition vaut mieux que celle de l'Acad. mais celle de Trév. est encôre meilleure.

MINIèRE


MINIèRE, s. f. [Mi-niè-re: 2e è moy. 3e e muet.] Mine (n°. 2°.) lieu d'où se tirent les métaux et les minéraux. "Sur-Intendant des mines et minières de France. "Cela sort de la minière. — On dit plus ordinairement mine.

MINIME


MINIME, adj. Qui est de couleur tannée, fort obscûre, telle que la couleur dont était autrefois l' habit des religieux Minimes. "Drap, serge minime. = Très-petit, (st. famil.) c'est un superlatif: il ne doit donc pas être employé avec des adverbes de comparaison. "Ce droit est, en général, si minime que, etc. Necker. C'est comme si l'on disait, si meilleur, si pire, etc. — Les Dictionaires ne mettent pas minime en ce sens, et l'usage de ce mot est douteux.

MINISTèRE


MINISTèRE, s. masc. MINISTÉRIEL, ELLE, adj. MINISTRE, s. m. [3eè moy. et long. au 1er, é fermé aux deux suivans, e muet au dernier, 5e è moy. au 2d et au 3e èl, èle.] Ministre est celui dont on se sert dans l'exécution de quelque chôse. Il ne se dit que dans les chôses morales. "Il s'est fait le ministre des passions de ce Grand. "Les démons sont les ministres des vengences divines. "La guerre, la peste, la famine, ministres du courroux du Ciel. = Ministres d'État, ou simplement Ministres, ceux qui sont chargés par le choix du Prince

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.