RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page B637a
d'un criminel. "On lui mit les menottes.
MENSE
MENSE, s. f. [Quelques-uns écrivent comme
on prononce, manse, le dérivant de mansus, qui signifiait
autrefois une mesûre de terre, exemte d'impositions. Par la loi
des Francs, chaque Église avait une manse, exemte de toute
charge, mais non du service éclésiastique. — Le grand nombre
écrit mense et le dérive de mensa, table.]
On apèle mense abbatiale, le revenu, qui est dans le partage
de l'Abbé; mense conventuelle, celui, qui est dans le partage
des Religieux; et mense comune, celui, dont les religieux et l'
Abbé jouïssent en comun.
Next page
MENSONGE
MENSONGE, s. m. MENSONGER,
ÈRE, adj. [Mansonge, gé,
gère:
1re et 2e lon. 3ee muet au 1er,
é fer. au 2d, è moy. et long au 3e.]
Mensonge, est 1°. Un discours contraire à la vérité,
avec dessein de tromper. Quand on n'a pas ce dessein ce n'est qu'erreur
ou fausseté. "Dire, faire un mensonge. "Ce livre est
plein de mensonges. On a fait un livre, intitulé: les
Erreurs de Voltaire. Quelqu'un voulait qu'on l'intitulât:
les
Mensonges de, etc. Voy.
MENTERIE. — 2°. Erreur,
illusion. "Le monde n'est qu'illusion, vanité et mensonge.
= Dans le style de l'Ecritûre, l'esprit de mensonge, le
Père
du mensonge, le démon. = Le proverbe dit: tous songes sont
mensonges; on doit mépriser les augûres, qu'on tire des
songes.
Rem. 1°. Mensonge est toujours masculin,
dit Vaugelas quoique quelqu'uns de nos meilleurs Auteurs l'aient
fait fém. — Ces Auteurs ne sont pas des plus modernes. —
Le peuple lui done encôre ce genre dans plusieurs de nos Provinces.
Il dit une mensonge, au lieu de, un mensonge, qu'il faut
dire. = 2°. L'Éditeur des OEuvres de Bossuet emploie
ce mot d'une manière, qui me parait bisârre, et c'est d'
après Bossuet qu'il s'en sert. "* Le Siège de Pierre
n'a pas besoin de notre mensonge, c. à. d. n'a pas besoin
que nous lui atribuions de fausses prérogatives. L'expression n'
est pas exacte ni pour la propriété du mot, ni pour le nombre:
le pluriel aurait mieux convenu.
MENSONGER, ÈRE,
faux, faûsse, trompeur, trompeûse. C'est un mot poétique.
Il ne se dit guère que des chôses. On dit bien beautés
mensongères. Langue mensongère, la Grèce
mensongère,
et dans cette phrâse, beautés et langue sont
personifiés: mais on ne dit point, un homme
mensonger, une
femme
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.