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Page B609b
Rem. Ce verbe précède quelquefois
le nominatif. "À~ une certaine distance marchoit une multitude
innombrable, tant de chrétiens que d'infidèles. Let.
Édif. = Employé au figuré, il régit
la prép. à. "Marcher à la victoire.
"La nature te fit un front élevé: obéis à sa
voix: marche aux grandeurs où le Ciel t'appelle. Jér.
Dél. = Quelquefois aussi il régit le nominatif de certains
noms, comme être, devenir. "Je sais que, jeune encôre,
il (M. de Condorcet) a marché le rival, et presque
l'égal des Fontaine, des Bernoulli, des Euler, Ann. Lit.
Voyez des vers, au mot ÉGAL. = * On dit travailler
d'aprês un modèle; mais on doit dire au figuré,
comme au propre, marcher aprês, et non pas d'aprês.
"Il vaut beaucoup mieux marcher d'aprês les bons modèles,
que de s'obstiner à créer des monstres bisârres. Sabat.
Dites marcher aprês, ou, mieux encôre, suivre,
imiter.
MARCHER se combine avec plusieurs
noms dans le st. figuré famil. — Marcher droit, faire bien
son devoir. — Marcher entre des précipices, se trouver dans
des conjonctûres dificiles et périlleûses. — Une~ afaire
ne marche point, n'avance point. — Elle marche toute seule,
quand on n'a pas besoin de soins, de sollicitations pour la faire réussir.
— Ce Poème, ce discours marche bien, ils sont bien suivis:
l'ordre en est bon: la disposition est juste. — Marcher sur les pas
de... imiter. — Marcher à grands pas aux dignités,
doner à croire qu'on y parviendra bientôt. = On dit d'une
fille, qu'elle marche sur les talons de sa mère, qu'elle
est déjà à un âge où sa mère doit
songer à l'établir; et qu'elle marche sur les
talons de sa soeur ainée, qu'elle la suit de fort prês.
MARCHEUR
MARCHEUR, EûSE, s.
masc. et fém. Celui, celle qui marche peu ou beaucoup. "C'est un
grand, ou un méchant marcheur, = Adj. Il n'est pas
marcheur. "Les femmes ne sont pas marcheûses.
MARCOTE
MARCOTE, s. f. MARCOTER,
v. act. [Markote, té: 3e e muet
au 1er, é fer. au 2d.] Marcote se dit proprement
d'une branche de vigne, de figuier ou de quelques aûtres plantes
qu'on met en terre, afin qu'elle y prène racine. "Planter des
marcotes. = Par extension, on le dit des rejetons des oeuillets, et autres
plantes que {B610a~} l'on couche en terre, pour leur faire prendre racine;
et c'est ce qu'on apèle marcoter.
MARDI
MARDI, s. m. Le 3e jour de la semaine.
"Cela arriva un mardi. "Il vient dîner chez moi tous les
mardis.
MâRE
MâRE, s. f. [1re lon. 2e
e muet.] Amâs d'eau dormante. "Une mâre; abreuver
les bestiaux à la mâre.
MARÉCAGE
MARÉCAGE, s. m. MARÉCAGEUX,
EûSE, adj. [Marékage, geû,
geû-ze: 2e é fer. 4e e
muet au 1er, lon. aux deux autres.] Marécage,
terre dont le fond est humide et bourbeux. Marécageux, plein
de marécages. "Ce gibier sent le marécage. "Ce ne
sont pas de bons prés; ce sont des marécages. "Prés
marécageux, terres marécageûses. = Air
marécageux, tel que celui qui s'élève ordinairement
des marécages. = Oiseau marécageux, qui sent le marécage.
MARÉCHAL
MARÉCHAL, s. m. MARÉCHAUSSÉE,
s. f. [maréchal, chocé-e: 2e é
fer. 4e é fer. et long au second.] Maréchal
est, 1°. un artisan dont le métier est de ferrer les chevaux,
et de les traiter quand ils sont malades. On dit quelquefois Maréchal
ferrant. = 2°. C'est le nom de plusieurs Oficiers militaires.
Maréchal de logis, Maréchal de camp, Maréchal
de France. Et en Allemange, en Pologne, Grand Maréchal,
etc.
MARÉCHAUSSÉE, compagnie
de gens à cheval, établie pour veiller à la sûreté
publique. "Ces compagnies tirent leur nom de ce qu'elles sont immédiatement
soumises aux Maréchaux de France.
MARÉE
MARÉE, s. f. 1°. Flux et reflux de
la mer. "Haûte marée; bâsse marée.
= On dit, figurément, contre vent et marée; en dépit
de tous les obstâcles. "Elle a établi son fils à la
Cour contre vent et marée. Sév. = 2°. Poisson
de mer: "Marée fraiche; vendeur de marée. =
En st. prov. Cela arrive comme marée en carême, fort
à propôs.
MARELLE
MARELLE, voy. MÉRELLE.
Le 1er est un gasconisme.
MARGE
MARGE, s. f. MARGER, v. act.
MARGINAL, ALE, adj. [2e
e muet au 1er, é fer. au 2d.] Marge,
au propre, le blanc qui est autour d'une page imprimée ou manuscrite.
"Grande, belle marge. "Trop petites marges. — À~
la marge, en marge, {B610b~} adv. "Mettre des citations, des
notes, des titres en marge, à la marge. = Marger,
compasser les marges d'une feuille à imprimer. = Marginal,
qui est à la marge. Notes marginales.
MARGE, au figuré, ce qui est
au delà du nécessaire. "Nous avons de la marge, du
tems, des moyens de reste pour faire ce que nous nous proposons.
MARGELLE
MARGELLE, s. f. [Margèle: 2e
è moy. 3e e muet] Les pierres qui bordent
le tour d'un puits, et qui en recouvrent la maçonerie. = On a dit
autrefois, margeole et mardelle.
MARGER
MARGER, MARGINAL, voy. MARGE.
MARGOUILLI
MARGOUILLI, s. masc. [mar-gou-gli: mouillez
les ll.] Gâchis plein d'ordûres. — Mettre le pied dans
le margouilli. Il se dit au propre et au figuré.
MARGUILLERIE
MARGUILLERIE, s. f. MARGUILLIER,
s. m. [marghi-gleri-e, ghi-glié: mouillez les ll,
3e e muet au 1er, é fer. au
2d.] Marguillier, celui qui a le soin de la Fabrique, ou OEuvre
d'une Paroisse. Voyez FABRIQUE et FABRICIEN.
= Marguillerie, charge de Marguillier. Celui-ci est peu usité.
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MARI
MARI, s. m. MARIABLE, adj.
MARIAGE, s. m. MARIER, verbe
n. [3e dout. au 2d, é fermé au dern. —
ia est de deux syllabes au 2d, d'une seule au 3e: mari--able,
ma-ria-ge; en vers ri-age.] Mari, celui qui est joint
à une femme par le lien conjugal, "Bon ou mauvais, méchant
mari. Mari fâcheux, jaloux. — Mari comode, qui
laisse vivre sa femme peu régulièrement.
MARIABLE, qui est en âge d'
être marié, ou mariée. "Elle n'est pas encôre
mariable.
MARIAGE, 1°. union d'un homme
et d'une femme par le lien conjugal. "Promesse de mariage. Faire,
célébrer un mariage. "Demander, rechercher, prendre
en mariage. = 2°. Solennité des noces. "Assister à
un mariage. = 3°. La dot qu'on donne à la mariée.
"Elle a eu un bon, un grôs mariage. "Elle a
eu, ou on lui a donné cent mille francs de mariage. Acad.
M. Marin pense qu'on doit dire en mariage, et non pas de
mariage. = Selon l'Acad. on le dit aussi du bien qu'un père
done à son fils en le mariant.
MARIER, au propre, unir un
homme et
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