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Page B358a
GRIFFADE
GRIFFADE, s. f. GRIFFE ou
GRIFE,
s. f. [Dern. e muet.] Grife, ongle crochu et pointu de certains
animaux. Grifade, coup de grife. Il ne se dit qu'en Fauconerie,
où l'on dit aussi grifer, prendre avec la grife.
= En st. fig. fam. grife se dit des hommes: je suis sous sa grife,
sous son pouvoir.
Ah! si je puis jamais me tirer
de ses grifes.
"Il m'a donné de la grife, ou un coup de grife;
il m'a rendu un mauvais ofice; il a parlé mal de moi.
GRIFFONAGE
GRIFFONAGE, ou GRIFONAGE,
s. m. GRIFONER, v. act. et n. [Dern. e muet
au 1er, é fer. au 2d.] Grifoner, c'est
écrire mal et peu lisiblement. Grifonage, écriture
mal formée, et qu'il est presque impossible de lire. Ils se disent
souvent par exagération. "Je sens le plaisir de vous grifoner
quelques lignes, que vous ne pourrez peut-être pas lire. Mme. de
Coulanges. Il n'écrit pas, il grifone.
Un papier grifoné d'une telle
façon,
Qu'il faudroit, pour le lire, être
pis que démon.
Mol.
"Je ne sais si vous pourrez lire mon grifonage.
GRIGNON
GRIGNON, s. m. GRIGNOTER,
v. n. [Mouillez le gn.] Grignon, morceau de l'entamûre
du pain, du côté qu'il est le plus cuit. "Un grignon de
pain; il prend toujours le grignon. = Grignoter, au propre,
manger doucement, en rongeant. Il ne mange pas, il ne fait que grignoter.
— Au fig. (st. pop.) Faire quelque petit profit dans une afaire. "Il y
trouve à grignoter.
GRIGOU
GRIGOU, s. m. Gredin, misérable, ou avâre,
qui ayant de quoi, vit d'une manière sordide. "C'est un grigou,
il vit comme un grigou. (st. fam.)
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GRIL
GRIL, s. m. GRILLE, s. f.
GRILLADE,
s. f. GRILLER, v. act. [L'l du premier ne
se prononce qu'en vers; et alors elle est mouillée. Dans le discours
familier, on prononce gri. Les deux l sont mouillées
dans les autres. Gri-glie, glia-de, glie. Dern. e
muet aux deux prem. é fer. au dern.] Gril est un ustensile
de cuisine, qui sert à faire rôtir sur les charbons plusieurs
chôses qu'on mange. Grille se dit de plusieurs bârreaux
de bois ou de fer, se traversant les uns les autres, mis à une ouvertûre,
pour voir à travers, sans qu'on puisse y pâsser. On le dit
sur-tout de ceux, qui sont aux parloirs
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