Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page B253a

flambe, dans le 2d sens. "Tison flambant; bûche flambante.
   FLAMBÉ, fig. st. plaisant. Ruiné, perdu. Il est flambé: mon argent est flambé. "Cette afaire est flambée.

FLAMBEAU


FLAMBEAU, s. m. [Flanbo: 2e dout. au sing. lon. au plur. Flambeaux.] 1°. Espèce de torche de cire, dont on se sert la nuit dans les rûes. "Alumer, porter, éteindre un flambeau. = Fig. le flambeau de la guerre, de la révolte. = 2°. Chandelle de suif ou de cire, qu'on allume la nuit dans les maisons. "Aportez des flambeaux; et les chandeliers, dans lesquels on les met: flambeau d'argent, de vermeil doré, etc. — Fig. (style poétique et élevé) le flambeau du jour, le soleil, de la nuit, la lune. Les flambeaux de la nuit, les étoiles. — Le flambeau de la raison, etc.
   * Le peuple dit tuer la chandelle: Malherbe a dit au figuré, tuer le flambeau. Cette façon de parler figurée, est devenue si commune, dit Ménage (il pouvoit ajouter et si basse) qu'elle est devenue moins noble, et par conséquent moins poétique que la propre, qui est éteindre un flambeau.

FLAMBERGE


FLAMBERGE, s. f. ÉPÉE. Il ne se dit que dans cette phrâse du style plaisant, mettre flamberge au vent: tirer l'épée. Acad. Trév., etc.

FLAMBOYANT


FLAMBOYANT, ANTE, adj. FLAMBOYER, v. n. [Flanboa-ian, ian-te, : 1re lon. 3e lon. aux 2 1ers, é fer. au dern.] Brillant. Briller. Le verbe ne se dit que de l'éclat des armes, ou des pierreries, et il est peu d'usage, on dit encôre, astre flamboyant, épée, comète flamboyante.

FLAMME


FLAMME, (ou mieux flâme, puisque l'a est long.) s. f. La partie la plus subtile du feu, qui s'élève en haut. "Éteindre, amortir, étoufer la flâme. = Poétiquement, la passion de l'amour. — En termes de Marine, banderole fourchue, qu'on arbore pour ornement, ou pour faire signal.

FLANC


FLANC, s. m. [Le c ne se prononce que dans le discours soutenu, lorsque le mot suivant comence par une voyelle.] 1°. Dans le sens litéral, c'est la partie de l'animal, qui est depuis le défaut des côtes jusqu'aux hanches. "Il eut le flanc percé d'une flèche. "Cheval, qui bat du flanc. "Le lion se bat les flancs avec sa queûe. — En parlant des femmes, relativement aux enfans qu'elles ont porté dans leur sein, on dit aussi les flancs, mais seulement dans le style noble. = 2°. Par

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