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l'usage des viandes, et les Sacremens. — Ensemble
n'est plus usité dans ces deux acceptions.
REM. 1°. Plusieurs condamnaient, unir ensemble,
comme un pléonasme et une superfluité de mots; mais Vaugelas,
Chapelain,
Th. Corneille, aproûvent cette expression. On sait bien qu'
on ne peut unir sans mettre ensemble; mais aussi, on ne peut
voir
que de ses yeux, et entendre que de ses oreilles:
ainsi, pour la même raison, il faudrait condamner, je l'ai vu
de mes yeux, je l'ai entendu de mes oreilles,
voler en l'
air, etc., expressions universellement reçûes, et copiées
même des Anciens.
2°. Montesquieu a fait d'ensemble une
espèce d'adjectif, et lui done le sens de réuni,
rassemblé.
"Pendant qu'il resta avec son armée ensemble, Annibal battit
les Romains: mais lorsqu'il fallut qu'il mît des garnisons dans
les Villes... ses forces se trouvèrent trop petites. — Le même
Auteur dit: "La Ville, déchirée, ne forma plus un tout
ensemble. Je doute que cela fût du goût d'aujourd'hui.
3°. À~ propôs de tout ensemble,
on disait aûtrefois, le tout ensemble d'un tableau: on dit
aujourd'hui l'ensemble, et on l'étend aux ouvrages de
l'esprit: on l'emploie aussi au figuré: "Qui peut développer
les ressorts de cette sagesse éternelle qui gouverne le monde? C'
est un plan immense, dont nous n'appercevons ni l'ensemble, ni
les détails, ni les moyens, ni les motifs. P. Berthier. L'
Acad.
ne le dit qu'en Peintûre et en Architectûre. "Il y a de belles
figures dans ce tableau, de beaux morceaux dans ce bâtiment, mais
l'
ensemble n'en vaut rien. — Elle dit aussi, le tout ensemble,
mais dans un sens un peu diférent. "Il y a quelques défauts
dans ce tableau, mais le tout ensemble ne laisse pas de plaire.
"Cette femme a plusieurs traits irréguliers, mais le tout ensemble
plait infiniment.
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ENSEMENCEMENT
ENSEMENCEMENT, s. m. ENSEMENCER,
v. a. [Ansemanceman, cé: 2e e muet,
3e lon.; 4e e muet au 1er, é
fer. au 2d.] Ensemencement, est l'action d'ensemencer,
de jeter de la semence sur des terres labourées, et en saison convenable,
pour les faire raporter. — Le substantif est dans Trév. et
dans le Rich. Port., qui le cite: l'Acad. ne le met pas.
Je crois qu'on peut s'en servir. Voy. SEMER.
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de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
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