Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A009a

sans qualification de subst. ou d'adj. L'Acad. le place sous la lettre I: "Mourir intestat, héritier ab intestat. M. de Ferrières, dans son Dict. du Droit Civil, met Ab intestat sous la lettre A, en lettres italiques, en deux mots séparés; il le dit de l'héritier qui succède à un homme qui n' a pas testé, et intestat de celui, qui meurt sans testament. C'est la diférence de ces deux mots.

ABJURATION


ABJURATION, s. f. [Abjura-cion, tout bref: ti a le son de ci: cion est d'une seule syll. en prose, et de deux en vers, ci-on.] Action par laquelle on renonce à une mauvaise Religion. = Ce mot a un sens tantôt actif, tantôt passif; il se dit et de celui qui abjûre, il a fait son abjuration, et de l'erreur qui est abjurée;l'abjuration de l'hérésie.
   Rem. L'emploi du verbe est plus étendu que celui du subst. Abjurer n'est point restreint aux matières de Religion. On dit: "il a abjuré la Poësie. Scarr. Il a abjuré tout sentiment de pudeur et de vertu. Patru. Mais abjuration n'est d'usage que pour exprimer la renonciation solemnelle à une erreur, à une hérésie; et l'on ne diroit pas d'un Poëte, son abjuration de la Poësie, ni d'une femme, son abjuration de la pudeur.

ABJURER


ABJURER, v. a. [Abjuré, tout bref, 3e. é fer.: devant l'e muet, j'abjûre, l'u est long, et il est bon de le marquer d'un acc. circ.] Renoncer solemnellement et publiquement à l'hérésie, à une mauvaise doctrine. Il est peu usité au propre; mais il s'emploie élégamment au figuré: "Il a abjuré Aristote, Descartes, il y a renoncé. Bientôt on abjûrera Neuton et ses systêmes. Voy. ABJURATION.
   ABJURER, Renoncer. Le 1er. se dit du mal, et c'est un bien; le 2e. se dit du bien, et c'est un mal: on abjûre l'erreur, on renonce à la vérité. On dit abjurer une hérésie, mais je ne crois pas, dit la Touche, qu'on dise abjurer la vérité, abjurer la foi chrétienne; on doit dire renoncer à la foi, à la vérité, etc. Voy. RENONCER.

ABLATIF


ABLATIF, s. m. [l'f finale se prononce, Ablatif et non pas ablati, tout bref.] C'est le 6e. cas de la déclinaison des noms et des pronoms.
   La place naturelle de l'ablatif est après le verbe ou le nom qui le régit: mais il peut quelquefois se placer devant, et même à la tête de la phrâse, non seulement en vers,

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.