RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page A821b
DORMIR, s. m. "Il a perdu le dormir.
La Fontaine dit que le Financier se plaignait que les soins de la
Providence
N'eussent pas au marché fait vendre
le dormir,
comme le manger et le boire.
Ce substantif ne s'unit point à des adjectifs, et n'a point
de pluriel. On ne dit point, un grand dormir, de petits dormirs.
Wailly.
DORMEUR
DORMEUR, EûSE, s. m.
et f. Celui ou celle qui aime à dormir. "C'est un grand
dormeur, une~ grande dormeûse.
DORMITIF
DORMITIF, adj. et s. m. Qui provoque à
dormir. Remède dormitif. "L'opium est un dangereux
dormitif.
DORTOIR
DORTOIR, s. m. [Dor-toar.] Lieu où
couchent les Religieux ou les Religieuses. Il se dit sur-tout d'un corps
de bâtiment où il y a des chambres à droite et à
gauche, avec un corridor au milieu. "Le Dortoir n'était
autrefois qu'une grande salle, et n'étais point divisé
en cellules ou en chambres, comme il est aujourd'hui. Un beau Dortoir.
Un Dortoir fort obscur.
DORûRE
DORûRE, voy. DORÉ,
DORER.
Next page
DôS
DôS, s. m. [Dô, long, et devant
une voyelle, dôz.] Derrière de l'animal depuis le
cou jusqu'~ aux~ fesses. Trév. La partie de derrière
de l'animal entre les épaules et les reins. Acad. Cette
défintion est plus honête. "Le dôs d'un homme,
d'un cheval, etc. Être couché sur le dôs.
Dôs courbé, vouté. L'épine du dôs.
Porter quelqu'un sur son dôs.
Ce mot entre dans plusieurs expressions. Tourner le
dôs, ou se dit sans régime, et alors il ne s'emploie
qu'au propre: "Où fuyez-vous, fils de Laerte? Quoi! vous
tournez le dôs. Mde. Dacier, Iliade; ou il régit
le datif, et alors on s'en sert au fig. et au prop. "La
fortune lui a tourné le dôs. — "N'~ auriez~-vous rien
sur la morale, les arts, le commerce? Nos Pères les lisoient, me
dit-il, et il me tourna le dôs. Coyer. — S'atirer
quelqu'un à dôs, ou l'avoir à dôs;
ou se le mettre à dôs, l'avoir pour énemi.
"M. de Roberval en avoit moins dit que moi. Cependant c'en fut assez pour
s'atirer à dôs Descartes. Paulian, Dict. de
Phys. Se mettre à dôs est le meilleur des trois. —
Avoir quelqu'un sur son dôs, l'avoir à sa
charge, en être chargé. — Le porter sur son dôs;
en être fatigué, ou gémir sur son triste sort. — Mettre
tout sur le dôs de quelqu'un,
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.