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Page A687b
Rem. DÉDUIRE et DÉDUCTION
ont un aûtre sens, ou ils sont moins usités aujourd'hui qu'
aûtrefois. Faire l'énumération, détailler par
le discours. "Déduire son fait, ses raisons; faire
une longue déduction de ses raisons. Acad. Elle
les met sans remarque. "Pour déduire par ordre les Mystères
qui sont compris dans ce mot évangélique. Boss. "Les
Cardinaux chargés d'examiner le livre du Docteur, en ayant fait
la deduction (le raport,) Sa Sainteté prononça la
sentence. Vie de S. Bonav. — On les employait même pour narrer,
narration. "Il nous a déduit (ou, nous a fait une
déduction agréable de) tout ce qui s'est passé
dans cette fête. Trév. "Les affaires de Sicile donnent
lieu à diverses autres expéditions, qui sont déduites
(dans Thucidide) dans le même caractère, (c. à. d.
d'une manière grande, noble et forte.) Père Rapin.
Il est encôre plus vieux en ce sens.
DÉDUIT
*DÉDUIT, s. m. Divertissement. Vieux mot.
Il avoit dans la terre une somme enfouie,
Son coeur avec; n'ayant d'autre
déduit
Que d'y ruminer, jour et nuit.
La Font.
"Il aime le jeu: c'est tout son déduit. Trév.
Le Rich. Port. dit qu'il est vieux. L'Acad. ne le met pas.
DÉESSE
DÉESSE, s. f. [Dé-èce;
1re é fer. 2e è moy.
3e e muet.] Divinité fabuleûse du sexe féminin.
La Déesse Junon. Diane, Déesse des forêts.
— On dit, d'une belle femme qui a l'air et le port majestueux, qu'elle
a l'air, l'aspect d'une Déesse.
DÉFâCHER
DÉFâCHER (se), v. réc. S'
apaiser, après s'être mis en colère. Il ne se dit
que dans ces phrâses du style proverbial: "S'il s'est fâché,
qu'il se défâche: "S'il se fâche, il aura la
peine de se défâcher. "Il aura deux peines, celle de
se fâcher, et celle de se défâcher.
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DÉFAILLANCE
DÉFAILLANCE, s. f. DÉFAILLANT,
ANTE, adj. et subst. DÉFâILLIR,
v. n. [Défâ-glian-ce, gli-an, glian-te,
gli; 1re é fer. 2e lon.; mouillez
les ll; 3e lon. aux 3 1ers.] I. Défâillance,
faiblesse, évanouissement, pamoison. Tomber en défâillance:
Il lui a pris une défâillance: Avoir de fréquentes
défâillances. — Le P. Bouhours remarque fort
bien, que tomber en défâillance, se dit proprement
des persones à qui le coeur manque, et qui s'évanouissent;
mais qu'on ne le dit pas des personnes qui, par un excès de fatigue,
ou faûte de nourriture,
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