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Les acclamations du peuple avoient lieu aux entrées des Généraux & des Empereurs, aux spectacles donnés par les Princes ou les Magistrats, & aux triomphes des vainqueurs. D'abord ce n'étoit que les cris confus d'une multitude transportée de joie, & l'expression simple & sans fard de l'admiration publique, plausus tunc arte carebat, dit Ovide. Mais sous les Empereurs, & même dès Auguste, ce mouvement impétueux auquel le peuple s'abandonnoit comme par enthousiasme, devint un art, un concert apprêté. Un Musicien donnoit le ton, & le peuple faisant deux choeurs répétoit alternativement la formule d'acclamation. La fausse nouvelle de la convalcscence de Germanicus s'étant répandue à Rome, le peuple courut en foule au Capitole avec des flambeaux & des victimes en chantant, salva Roma, salva patria, salvus est Germanicus. Néron passionné pour la musique, lorsqu'il joiioit de la lyre sur le théatre, avoit pour premiers acclamateurs Seneque & Burrhus, puis cinq mille soldats nommés Augustales, qui entonnoient ses louanges, que le reste des spectateurs étoit obligé de répéter. Ces acclamations en musique durerent jusqu'à Théodoric. Aux acclamations se joignoient les applaudissemens aussi en cadence. Les formules les plus ordinaires étoient feliciter, longiorem vitam, annos felices; celles des triomphes étoient des vers à la loüange du Général, & les soldats & le peuple crioient par intervalles ïo triumphe: mais à ces loüanges le soldat mêloit quelquefois des trai>s piquans & satyriques contre le vainqueur.
Les acclamations du Sénat, quoique plus sérieuses, avoient le même but d'honorer le Prince, & souvent de le flatter. Les Sénateurs marquoient leuz consentement à ses propositions par ces formules, omnes, omnes, oequum est, justum est. On a vû des élections d'Empereurs se faire par acclamation, sans aucune délibération précédente.
Les gens de Lettres récitoient ou déclamoient leurs pieces dans le Capitole ou dans les Temples, & en présence d'une nombreuse assemblée. Les acclamations s'y passoient à peu près comme celles des spectacles, tant pour la musique que pour les accompagnemens. Elles devoient convenir au sujet & aux personnes; il y en avoit de propres pour les Philosophes, pour les Orateurs, pour les Historiens, pour les Poëtes. Une des formules les plus ordinaires étoit le sophos qu'on répétoit trois fois. Les comparaisons & les hyperboles n'étoient point épargnées, surtout par les admirateurs à gages payés pour applaudir; car il y en avoit de ce genre, au rapport de Philostrate. (G)
Ce mot est tout latin: il vient de la proposition ad, & de clivus, pente, penchant.
La raison pour laquelle nous insérons ici ce mot, c'est qu'il se trouve dans quelques ouvrages de Physique & de Méchanique, & qu'il n'y a point de mot françois qui lui réponde.
La pente, prise en descendant, se nomme declivitas.
Quelques auteurs de fortifications ont employé acclivitas pour synonyme à talud.
Cependant le mot talud est d'ordinaire employé indifféremment pour désigner la pente, soit en montant, soit en descendant. (O)
Il faut commencer l'accolage de bonne heure. On dit que pour qu'il fût aussi utile qu'il doit l'être, il faudroit s'y prendre à deux fois: la premiere, on accoleroit les bourgeons des jeunes vignes au bas seulement, afin qu'ils ne se mêlassent point les uns avec les autres, ni par le milieu, ni par le haut; cette précaution empêcheroit qu'on ne les cassât, quand il s'agiroit de les séparer pour les accoler entierement. La seconde fois, on les accoleroit tous généralement. Quoiqu'entre les bourgeons il y en eût de plus grands les uns que les autres, il seroit nécessaire de les accoler tous la premiere fois & par le haut & par le bas: si on attendoit qu'ils fussent tous à peu près de la même hauteur pour leur donner la même façon, un vent qui sur >iendroit pourroit les casser: mais les vignerons n'ont garde d'avoir toutes ces attentions, à moins que la vigne ne leur appartienne.
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