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On le prend aussi pour une espece de monopole consistante à faire des levées considérables de marchandises, pour s'en approprier la vente à soi seul, à l'effet de les vendre à si haut prix qu'on voudra.
On dit accaparer des blés, des laines, des cires, des suifs, &c. En bonne police cette manoeuvre est défendue sous peine de confiscation des marchandises accaparées, d'amende pécuniaire, & même de punition corporelle en cas de récidive.
Quelques - uns confondent le terme d'accaparer avec
celui d'enharrer: mais ils sont différens, & n'ont rien
de commun que les mêmes défenses & les mêmes
peines. Voyez
On dit aussi dans le même sens accarement ou acarement. Accarer les témoins, c'est les confronter. (H)
Le Roi par une Ordonnance de l'année 1675, défend aux Officiers de ses vaisseaux de faire aucun changement aux accastellages & aux soutes par des séparations nouvelles, à peine de cassation,
On fait un accastellage à l'avant & à l'arriere des vaisseaux, en les elevant & bordant au - dessus de la lisse de vibord, & cet exhaussement commence aux herpes de l'embelle. On met pour cet effet deux, trois ou quatre herpes derriere le mât, à proportion de la hauteur qu'on veut donner à l'accastellage: on le borde ensuite de planches qu'on nomme qlin, ou esquain, ou quein, auxquelles on donne l'épaisseur convenable.
Ces bordages qu'on appelle l'esquain, doivent être tenus plus larges à l'arriere, où ils joignent les montans du revers, qu'en dedans ou vers le milieu du vaisseau, afin que l'accastellage aille toûjours en s'élevant, car s'il paroissoit baisser, ou être de niveau, il formeroit un coup d'oeil désagréable: lorsque ces bordages sont cousus & élevés autant qu'il faut, on laisse une ouverture au - >essus, telle qu'on juge à propos, & l'on coud ensuite les dernieres planches de l'esquain. A chaque herpe, on éleve l'accastellage d'un pié, ou à peu pres, felon la grandeur du vaisseau: mais à l'arriere, on met les herpes entre les dernieres planches de l'esquain, pour que la dunette soit plus saine: on laisse aussi fort souvent du jour ou un vuide entre les plus hautes planches & celles qui sont au - dessous.
En ce sens on dit: les Etats Généraux ont accédé
au traité d'Hanovre; la Czarine a accédé au traité de
Vienne. Voyez
Il est nommé plus particulierement accélérateur de l'urine, en latin accelerator urinoe. Quelques - uns en font deux muscles, qu'ils nomment muscles accélérateurs.
Il vient par une origine tendineuse de la partie supérieure & antérieure de l'urethre: mais devenant bien - tôt charnu, il passe sous l'os pubis, & embrasse la bulbe de l'urethre. Les deux côtés de ce muscle se joignent par une ligne mitoyenne qui répond au ruphée quel'on voit sur la peau qui le couvre; & ainsi unis, ils continuent leur chemin l'espace d'environ deux travers de doigt, après quoi ce muscle se divise en deux productions charnues, quiont leurs insertions au corps caverneux de la verge, & deviennent des tendons minces. (L)
Accélération est opposé à retardation, terme par
lequel on entend la diminution de vîtesse. Voyez
Le terme d'accélération s'emploie particulierement
enPhysique, lorsqu'il est question de la chûte des corps
pesans qui tendent au centre de la terre par la force
de leur gravité. Voyez
Que les corps en tombant soient accélérés, c'est une vérité démontrée par quantité de preuves, du moins à posteriori: ainsi nous éprouvons que plus un corps tombe de haut, plus il fait une forte impression, plus il heurte violemment la surface plane, ou autre obstacle qui l'arrête dans sa chûte.
Il y a eu bien des systèmes imaginés par les Philosophes pour expliquer cette accélération. Quelques-uns l'ont attribuée à la pression de l'air: plus, disent-ils,
un corps descend, plus lepoids de l'atmosphere
qui pese dessus est considérable, & la pression d'un
fluide est en raison de la hauteur perpendiculaire de
ses colonnes: ajoutez, disent - ils, que toute la masse
du fluide pressant par une infinité de lignes droites
qui se rencontrent toutes en un point, savoir, au
centre de la terre, ce point où aboutissent toutes
ces lignes soûtient pour ainsi dire la pression de toute
la masse: conséquemment plus un corps en approche
de pres, plus il doit sentir l'effet de la pression
qui agit suivant des lignes prêtes à se réunir.
Voyez
Mais ce quirenverse toute cette explication, c'est
que plus la pression de l'air augmente, plus augmente
aussi la résistance ou la force avec laquelle ce
même fluide tend à repousser en enhaut le corps
tombant. Voyez
On essaye pourtant encore de répondre que l'air à
mesure qu'il est plus proche de la terre, est plus grossier
& plus rempli de vapeurs & de particules hétérogenes
qui ne sont point un véritable air élastique;
& l'on ajoûte que le corps, à mesure qu'il descend,
trouvant toûjours moins de résistanc>de la part de l'élasticité
de l'air, & cependant étant toûjours déprimé
par la même force de gravité qui continue d'agir sur
lui, il ne peut pas manquer d'être accéléré. Mais on
sent assez tout le vague & le peu de précision de cette
réponse: d'ailleurs, les corps tombent plus vîte dans
le vuide que dans l'air. Voyez Next page
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