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Le commerce se fait d'Acapulco au Pérou, aux Isles Philippines, & sur les côtes les plus proches du Mexique. Les Marchands d'Acapulco envoient leurs marchandises à Réalajo, à la Trinité, à Vatulco, & autres petits havres, pour en tirer des vivres & des rafraîchissemens. Il leur vient cependant du côté de la terre des fromages, du chocolat, de la farine, des chairs salées, & des bestiaux. Il va tous les ans d'Acapulco à Lima un vaisseau, ce qui ne suffit pas pour lui donner la réputation de commerce qu'a cette ville; elle ne lui vient cependant que de deux seuls vaisseaux appellés hourques, qu'elle envoie aux Philippines & à l'Orient. Leur charge au départ d'Acapulco est composée, partie de marchandises d'Europe, qui viennent au Mexique par la Vera - cruz, & partic de marchandises de la nouvelle Espagne. La cargaison au retour est composée de tout ce que la Chine, les Indes & l'Orient, produisent de plus précieux, perles, pierreries, & or en poudre. Les habitans d'Acapulco font aussi quelque négoce d'oranges, de limons, & d'autres fruits que leur sol ne porte pas.
Les Anglois, les Hollandois, & les Danois, sont établis à Acara, ce qui les rend maîtres de la traite des Negres & de l'or. Celle de l'or y étoit jadis considérable; celle des Negres y étoit encore bonne; les Marchands Maures du petit Acara sont entendus: ils achetent en gros, & détaillent ensuite. La traite de Lampy & de Juda est considérable pour l'achat des Negres. En 1706 & 1707, les vaisseaux de l'Assiente en eurent plus de deux cens cinquante pour six fusils, cinq pieces de perpétuanes, un baril de poudre de cent livres, six pieces d'Indienne, & cinq de tapsels; ce qui, valeur d'Europe, ne faisoit pas quarante - cinq à cinquante livres pour chaque Negre. Les Negres à Juda étoient plus chers. On voit par une comparaison des marchandises avec une certaine quantité de Negres obtenue en échange, qu'on portoit là des fusils, des pieces de perpetuanes, de tapsels, des bassins de cuivre, des bougis des chapeaux, du crystal de roche, de l'eau - de - vie, du fer, de la poudre, des couteaux, des pierres - à - fusil, du tabac, & que le Negre revenoit à quatre - vingts - huit ou quatre - vingts - dix livres, valeur réelle de cette marchandise.
Ce mot est composé du Grec
Horace fournit un exemple de l'un & de l'autre dans ces deux vers de la quatrieme ode de son premier livre: ainsi scandez
Solviturþacris hyþems graþtâ viceþverisþ& faþvoni, Trahuntþque sicþcas maþchinoeþcariþnas. dans le premier desquels les piés sont complets, au lieu que dans le second il manque une syllabe pour faire un vers ïambique de six piés. (G)
Ce mot est formé de
Les Pyrrhoniens ou Sceptiques tenoient pour l'acatalepsie absolue: toutes les sciences ou les connoissances
humaines n'alloient, selon eux, tout au plus
qu'à l'apparence & à la vraissemblance. Ils déclamoient
beaucoup contre les sens, & les regardoient
comme la source principale de nos erreurs & de notre
séduction. Voyez
* Arcésilas fut le premier défenseur de l'acatalepsie. Voici comment il en raisonnoit. On ne peut rien savoir, disoit - il, pas même ce que Socrate croyoit ne pas ignorer, qu'on ne sait rien.
Cette impossibilité vient, & de la nature des choses, & de la nature de nos facultés, mais plus encore de la nature de nos facultés que des choses.
Il ne faut donc ni nier, ni assûrer quoi que ce soit; car il est indigne du Philosophe d'approuver, ou une chose fausse, ou une chose incertaine, & de prononcer avant que d'être instruit.
Mais tout ayant à peu près les mêmes degrés de probabilité pour & contre, un Philosophe peut donc se déclarer contre celui qui nie ou qui assûre quoi que ce soit; sûr, ou de trouver enfin la vérité qu'il cherche, ou de nouvelles raisons de croire qu'elle n'est pas faite pour nous. C'est ainsi qu'Arcésilas la chercha toute sa vie, perpétuellement aux prises avec tous les Philosophes de son tems.
Mais si ni les sens ni la raison ne sont pas des ga<pb->
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