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* L'acajou croît dans tous les endroits du Malabar, quoiqu'il soit originaire du Brésil. On en tire une boisson qui enivre comme le vin. L'amande de sa noix se mange rôtie; quant à l'écorce elle est tellement acrimonicuse qu'elle excorie les gencives quand on met la noix entre ses dents.
Les Teinturiers emploient l'huile qu'on en tire dans la teinture du noir. Les habitans du Brésil comptent leur âge par ces noix: ils en serrent une chaque année.
Les feuilles récentes de cette herbe ont donné dans l'analyse, du phlegme sans odeur ni goût, mais chargé d'un peu de sel salé qui troubloit la solution de Saturne; une liqueur tirant d'abord à l'acide, qui le devenoit clairement ensuite, & qui étoit même un peu alkaline; une liqueur roussâtre empyreumatique, legerement acide, mais pleine d'un sel alkali urineux, & de beaucoup de sel volatil; de l'huile, soit fluide, soit épaisse.
La masse noire restée dans la cornue calcinée au feu de réverbere, a donné des cendres blanchâtres, dont par la lixiviation on a tiré un sel fixe purement alkali. De cette analyse, de la quantité relative des choses qu'on en a tirées, & de la viscosité de la plante, il s'ensuit qu'elle contient beaucoup de sel ammoniac, & un peu d'huile délayée dans beaucoup de phlegme. On n'emploie que ses feuilles, en lavemens, en fomentations, & en cataplasmes.
Villapaude qui nous a donné la description du Temple de Salomon, traite de fable cette histoire, & prétend que ce chapiteau étoit exécuté à ce Temple. Il est vrai qu'il nous le décrit composé de feuilles de palmier, ce qui donna lieu, dit - il expressément, dans la suite, à composer les chapiteaux Corinthiens de feuilles d'olivier plûtôt que d'acanthe. Sans entrer en discussion avec ces deux Auteurs, je crois ce que l'un & l'autre en disent, c'est - à - dire, que les chapiteaux Corinthiens peuvent fort bien avoir été employés dans leur origine à la décoration du Temple de Jérusalem; mais que Callimachus, Sculpteurhabile, peut - être aussi celui à qui nous avons l'obligation de la perfection de sa forme générale, de la distribution de ses ornemens & de son élégance. Ce qu'il y a de certain, c'est que depuis plusieurs siecles ce chapiteau a passé pour un chef - d'oeuvre dans son genre, & qu'il a presque été impossible à tous nos Architectes modernes qui ont voulu composer des chapiteaux d'une nouvelle invention, de l'égaler. (P)
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