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ABATU
ABATU, ÛE, part. pass.
et adj. [abatu; tout bref au masc. l'u es long au fém.
abatûë.]
L'Acad. ne le met que participe. Il est pourtant aussi adjectif
au figuré, et même très-élégant.
Comme participe il s'emploie ou seul,
Dieu voit l'orgueil à ses pieds
abatu.
Ou avec la prép. par: "L'esprit abatu
par les soins rongeans de la pauvreté, n'est guère capable
de mouvemens nobles et élevés. St. Evr. — Comme adjectif,
il suit toujours le subst. qu'il modifie: "Nos Cypriens abatus
pleuraient comme des femmes. Télém.
ABB
ABB. Dans les mots qui commencent par cette syllabe
on n'a jamais prononcé qu'un b. — Aujourd'hui même
on n'en écrit plus qu'un, excepté dans Abbé
et ses dérivés. Autrefois on écrivait Abbécher,
abboyer,
abbréger, abbreuver, etc.
ABBATIAL
ABBATIAL, ALE, adj. [Abaci-al,
ale,
tout bref, le t y a le son du c;] apartenant à l'
Abbé ou à l'Abbesse: "Palais abbatial, Maison abbatiale,
Droits abbatiaux, etc.
ABBAYE
ABBAYE, s. f. [Pron. Abéïe.
L'i est long; dern. e muet.] M. de Wailly remarque
fort bien qu'on devrait écrire Abéïe, parce
qu'en écrivant Abbaye, on confond la prononciation de ce
mot avec ceux de cette terminaison en aye, je paye, j'essaye,
et qu'on est par-là tenté de prononcer Abé-ie,
comme on prononce je pé-ie. — J'ajoute que, puisqu'on dit
Abbé,
Abbesse; Abéïe serait plus suivant l'analogie,
mais le tyran des Langues, l'usage lui est contraire.
Anciennement on écrivait Abbayie. On ne
fesait pas attention que l'y grec fait fonction de deux i, dont
le premier se joint à l'a pour former la dipht. ai,
qu'on prononce é, et le 2e. s'unit avec la voyelle
suivante. — Plus récemment, les ennemis de l'y grec, parce
qu'il est d'origine étrangère, ont écrit Abbaïe,
ou avec Richelet, Abaïe avec un seul b. Mais ils pèchent
contre la prononciation. Car avec cette orthographe il faudrait prononcer,
Aba-ïe.
Voy. A n°. I. ou Aï.
ABBAYE, est un Monastère gouverné
par un Abbé ou une Abbesse. — Il se prend quelquefois pour les seuls
bâtimens
du Monastère; Abbaye bien bâtie,
Abbaye
qui tombe en ruine.
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ABBÉ
ABBÉ, s. m. [Abé, bref, 2e.
é
fermé] celui qui possède une Abbaye. Ce mot a fourni quelques
proverbes à la Langue. — Pour
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