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On donne encore le nom d'absolution à une priere qu'on fait à la fin de chaque Nocturne & des Heures Canoniales: on le donne aussi aux prieres pour les Morts. (G)
Il ne seroit pas inutile de rechercher le méchanisme par lequel se fait l'absorption. Est - ce par absorption, ou par application ou adhésion des parties que se communiquent certaines maladies, comme la gale, les dartres, &c.?
On met au nombre des absorbans les coquillages pilés, les os desséchés & brûlés, les craies, les terres, & autres médicamens de cette espece.
Les absorbans sont principalement indiqués, lorsque les humeurs surabondantes sont d'une nature acide: rien en effet n'est plus capable d'émousser les pointes des acides, & d'en diminuer la mauvaise qualité, qu'un mêlange avec une matiere qui s'en charge, & qui étant pour l'ordinaire des alkalis fixes, en fait des sels neutres.
La précaution que l'on doit prendre avant & pendant l'usage des absorbans, & aprés qu'on les a cessés, est de les joindre aux délayans aqueux, & de se purger légerement; alors on prévient tous les inconveniens dont ils pourroient être suivis. (N)
Le premier a un rapport particulier à la consommation & à la destruction. le second, dit proprement quelque chose qui enveloppe, emporte & fait disparoître tout d'un coup: ainsi le feu absorbe, pour ainsi dire, mais l'eau engloutit.
C'est selon cette même analogie qu'on dit dans un sens figuré être absorbé en Dieu, ou dans la contemplation de quelqu'objet, lorsqu'on s'y livre dans toute l'étendue de sa pensée, sans se permettre la moindre distraction. Je ne crois pas qu'engloutir soit d'usage au figuré.
Les extrémités de la veine ombilicale pompent les liqueurs par voie d'absorption, de même que les vaisseaux lactés pompent le chyle des intestins.
Ce mot vient du latin absorbere, absorber. (L)
L'usage de l'Eglise de Rome, & de la plûpart des
Eglises d'Occident, étoit de donner l'absolution aux
Pénitens le jour du Jeudi saint, nommé pour cette
raison le Jeudi absolu. Voyez
Dans l'Eglise d'Espagne & dans celle de Milan,
cette absolution publique se donnoit le jour du Vendredi saint; & dans l'Orient, c'étoit le même jour
ou le Samedi suivant, veille de Pâques. Dans les
premiers tems, l'Evêque faisoit l'absoute, & alors
elle étoit une partie essentielle du Sacrement de Pénitence, parce qu'elle suivoit la confession des
fautes, la réparation de leurs desordres passés, &
l'examen de la vie présente:
Maintenant ce n'est plus qu'une Cérémonie qui
s'exerce par un simple Prêtre, & qui consiste à réciter
les sept Pseaumes de la Pénitence, quelques oraisons
relatives au repentir que le> Fideles doivent
avoir de leurs péchés, une entr'autres que le Prêtre
dit debout, couvert, & la main étendue sur le peuple,
après quoi il prononce les formules Misereatur
& Indulgantiam. Mais tous les Théologiens conviennent
qu'elles n'operent pas la rémission des péchés;
& c'est la différence de ce qu'on appelle absoute avec
l'absolution proprement dite. V.
Dans ce sens, abstème est synonyme au mot latin
invinius, & au mot grec
Les Théologiens protestans emploient plus ordinairement
ce terme pour signifier les personnes qui ne
peuvent participer à la coupe dans la réception de
l'Eucharistie, par l'aversion naturelle qu'elles ont
pour le vin. Voyez
Leurs Sectes ont étè extrémement divisées pour savoir si l'on devoit laisser communier ces Abstèmes sous l'espece du pain seulement. Les Calvinistes au Synode de Charenton déciderent qu'ils pouvoient être admis à la Cene, pourvû qu'ils touchassent seulement la coupe du bout des levres, sans avaler une seule goutte de l'espece du vin. Les Luthériens se récrierent fort contre cette tolérance, & la traiterent de mutilation sacrilége du Sacrement. Il n'y a point d'ame pieuse, disoient - ils, qui par la ferveur de ses prieres n'obtienne de Dieu le pouvoir & la force d'avaler au moins une goutte de vin. Voyez Stricker in nov. Litt. Germ. ann. 1709. pag. 304.
M. de Meaux a tiré avantage de cette variation
pour justifier le retranchement de la coupe; car il est
clair, dit - il, que la Communion sous les deux especes
n'est pas de précepte divin, puisqu'il y a des cas
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