ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"206"> de la grosscur du doigt: le Chaînetier s'en sert pour contourner & former les gros chaînons.

Bequette (Page 2:206)

Bequette d'Epinglier, c'est une espece de tenailles dont une mâchoire est pyramidale & l'autre ronde, & diminuant de grosseur vers son extrémité. Elle sert à tourner le fil de fer ou de laiton comme il plaît à l'ouvrier, soit qu'il fasse des crochets, des portes, des claviers, & des hameçons. Voyez ces mots à leur article. Cet outil se nomme aussi bec - d'âne & de canne.

Bequette (Page 2:206)

Bequette de Fondeur de petit - plomb; c'est encore une sorte de petite pince dont l'ouvrier se sert pour tirer la branche du moule. V. Branché & Moule.

BEQUILLER (Page 2:206)

BEQUILLER, v. act. (Jardinage.) est le même que béchotter, pour signifier le petit labour que l'on donne tous les mois aux orangers & aux autres arbres encaissés, afin de rendre meuble la terre, qui est trop battue sur la superficie d'une caisse, & que les arrosemens puissent pénetrer jusqu'aux racines de l'arbre.

Ce labour doit être sort léger, fait à la houlette autour d'un arbre encaissé, semblable à celui que l'on appelle binage en fait d'entretien de bois & de pépiniere.

On peut encore béquiller une planche de laitue, de chicorée, de fiaisier, d'asperges, avec une serfoüette; ce qui ne produit toûjours qu'un très - petit labour. (K)

BEQUILLON (Page 2:206)

BEQUILLON, s. m. terme de Fleuriste, qui signifie les petites feuilles arrondies qui garnissent le dedans de l'anemone, c'est - à - dire qui sortent de la peluche de certaines anémones. Un béquillon pour être beau, doit être large & arrondi par le bout; c'est une marque que la fleur est forte. (K)

BER (Page 2:206)

* BER, (Hist. nat. bot.) grand arbre ou pommier des Indes, qui porte beaucoup de feuilles, de fleurs, & de fruit. Il a la feuille semblable à celle du pommier, d'un verd obscur & blanchâtre par le bas, & velue comme celle de la sauge; la fleur petite, blanche, à cinq pétales, & sans odeur; & le fruit comme la jujube, mais plus agréable au goût. On le trouve sur les côtes de Malabar & de Malaca. On le nomme aussi Malaïo. On dit qu'on trouve sut cet arbre la gomme lacque; & l'on attribue à ses feuilles la qualité d'arrêter le cours de ventre.

BERACA (Page 2:206)

BERACA, (Hist. ecelés.) c'est le mot qui désigne la bénédiction que donne, parmi les Juifs sur le boire & sur le manger, celui qui se trouve être le plus qualifié de l'assemblée.

BERAMS (Page 2:206)

* BERAMS, s. m. (Comm.) toile toute fil de coton, unie ou rayée, qui vient de Surate. La blanche porte dix - neuf aunes sur sept huitiemes de large: la rayée, qui est de couleur, a onze aunes 1/2 sur trois quarts.

BERAR (Page 2:206)

* BERAR, (Géog.) province de l'empire du Mogol en Asie, près du royaume de Bengale. Shapour en est la capitale.

BERAUN (Page 2:206)

* BERAUN, (Géog.) ville de Boheme, capitale du cercle de même nom, sur une riviere. Long. 31. 55. lat. 50. 2.

BERAY (Page 2:206)

* BERAY, (Géog.) ville de France dans la haute - Normandie, avec titre de comté, sur la Carantone. Long. 18. 20. lat. 49. 6.

BERBICE (Page 2:206)

* BERBICE, (la) Géog. riviere de l'Amérique en Terre - Ferme, qui se jette dans la mer du Nord, au 6. 30. de latitude. Les Hollandois y ont des établissemens fort considérables: ils y ont fait, ainsi qu'à Surinam, de grandes plantations de cassé. Ils ont apporté du caffé de Moka; ils ont cultivé ce caffé dans leurs serres d'Amsterdam; & quand les plantes ont été assez fortes pour supporter le voyage, ils les ont transportées à Surinam & à Berbice.

BERCAD (Page 2:206)

* BERCAD, (Géog.) ville de Pologne dans le palatinat de Braclaw.

BERCE (Page 2:206)

BERCE, oiseau. Voyez Gorge - rouge. (I)

Berce (Page 2:206)

Berce, s. f. sphondylium, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en ombelle. Chaque fleur est composée de plusieurs feuilles inégales faites en forme de coeur, disposées en rond & soûtenues par un calice. Ce calice devient dans la suite un fruit composé de deux grandes semences applaties, ovoïdes, échancrées par le haut, & cannelées. Ces semences quittent ordinairement leurs enveloppes, & sont marquées de quelques traits à l'endroit par où elles se touchent. Tournesort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Sphondylium vulgare hirsutum, C. B. P. 157. Tourn. Inst. 320. Les Polonois & les Lithuaniens font bouillir les feuilles & les graines de la berce dans l'eau; & en y ajoûtant un ferment, ils en tirent une sorte boisson, qui fait la bierre des pauvres.

La berce est d'une qualité acre comme la férule & la thapsie: quelques - uns la regardent comme émolliente.

Sa racine est bonne en décoction dans la passion hystérique: elle purge l'humeur pituiteuse, guerit la jaunisse, l'orthopnée, l'épilepsie.

Son huile est bonne contre les maux de tête, la phrénésie, la léthargie: on l'applique en embrocation. (N)

BERCEAU (Page 2:206)

BERCEAU, s. m. (coupe des pierres & Architect.) est une voûte cylindrique quelconque, dont la courbure peut être de differente espece. Lorsqu'elle est circulaire, on l'appelle plein cintre. Les arches des ponts sont pour la plûpart des berceaux cylindriques, principalement lorsque leur longueur excede leur largeur. Voyez Cintre. (D)

Berceau (Page 2:206)

Berceau, instrument à l'usage des Graveurs dans la maniere noire: il est emmanche dans un morceau de bois de la longueur de quatre pouces, & de la forme d'un coeur allongé, du milieu duquel partiroit une espece de tige évuidée, & propre à être reçùe entre les doigts, & à la surface postérieure duquel on auroit pratiqué un gros bouton, propre à s'appsiquer dans le creux de la main. Cet outil, qui ressemble à une petite bêche quarrée, est en bneau d'un côté; & de l'autre il est sillonné de traits paraneles entr'eux, qui forment autant de petites dents à l'arc convexe qui termine sa partie supérieure. Le graveur prend cet instrument, applique la convexité de son arc perpendiculairement à la surface du cuivre sur lequel il se propose de graver, & le balançant également de droite à gauche sur des lignes qu'il a tracees pour lui servir de guide, il couvre toute la surface de son cuivre de petits points; ce qu'on appelle faire le grainage. Voyez Grainage; voyez Gravure en maniere noire; voyez aussi Pl. V. de Gravure, fig. 9. & 10. Il y a des ouvriers qui emmanchent autrement leur berceau; ce n'est qu'une petite poire, semblable à celle qui sert de manche aux burins. On a des berceaux de toute grandeur, pour satisfaire à toutes sortes de grainage. Voyez aussi la Planche des outils dans la maniere noire.

Berceau (Page 2:206)

Berceau ou Tonelle, (Jardinage.) ces deux mots sont synonymes: celui de tonelle est plus ancien. C'est une longueur d'allée couverte, formant une treille ou bien un cabinet de verdure, fait de charmille ou de treillage, garnie de jasmins, chevrefeuils, rosiers, chasselas, verjus, &c.

On les fait de charpente, de perches, & d'échalas: souvent ces berceaux sont quarrés par - dessus, pour y mettre de la vigne & du verjus; mais ils sont moins beaux que les cintrés. (K)

Berceau d'eau (Page 2:206)

Berceau d'eau, (Jardinage). On appelle ainsi deux rangées de jets obliques, qui en se croisant forment des especes de berceaux, sous lesquels on peut se promener sans craindre d'être mouillé. (K)

Berceau (Page 2:206)

Berceau de presse d'Imprimerie en lettres; ce sont deux pieces de bois à rainures, posées sur champ, [p. 207] assemblées aux deux extrémités par deux traverses plates. La figure d'un berceau de presse est celle d'un chassis quarré long, dans le vuide duquel sont placées les bandes, qui sont deux autres pieces de bois de même longueur, posées à distance égale, & revêtues sur leur plat de fer à arrête ou en lame. Ce berceau est soûtenu d'un bout par un pié qui lui est propre; il est appuyé par le milieu sur un sommier mobile, & à l'extrémité sur une des barres de bois du train de derriere, où il entre comme dans une mortoise, & y est retenu ou par un écrou, ou par une barre de bois qui le traverse, posée derriere le sommier. Voyez Pl. IV. fig. 2. G g qui représente le pié du berceau; k k m, dont on ne voit que les côtés n k k; m le quatrieme opposé à k k, lui est en tout semblable.

BERCELLE (Page 2:207)

BERCELLE, s. f. outil d'Emailleur; c'est une espece de petite pincette dont ces ouvriers se servent quand ils veulent tirer l'émail à la lampe: elle est faite d'un seul morceau de fer qui est replié en deux: ses branches sont plates & un peu pointues. Voyez Email; voyez aussi Moule.

BERCER (Page 2:207)

BERCER, (se) v. pas. en Manege, se dit d'un cheval qui se laisse aller nonchalamment d'un côté & d'autre au pas & au trot, imitant pour ainsi dire, le mouvement qu'on fait faire au berceau pour endormir un enfant. Ce dandinement marque très - souvent un cheval mou & sans vigueur. (V)

BERCHE (Page 2:207)

BERCHE, s. f. (Marine.) sorte d'artillerie dont on se servoit anciennement dans les navires. C'étoient de petites pieces de canon de fonte verte. Il y en avoit de fer fondu qu'on appelloit barces. Ces sortes de canons ne sont plus en usage. (Z)

BERCHEROCT (Page 2:207)

BERCHEROCT, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert à Archangel & dans tous les états du Czar de Moscovie, pour peser les marchandises d'une grande pesanteur ou de grand volume. Le bercheroct pese quatre cens livres moscovites, qui rendent environ trois cens vingt - huit livres, poids de Paris. (G)

BERCHITURIA (Page 2:207)

* BERCHITURIA, (Géog.) ville de Siberie sur la riviere de même nom, à la frontiere de Russie.

BERCHTOLSGADEN (Page 2:207)

* BERCHTOLSGADEN, (Géog.) ville d'Allemagne dans la préfecture de même nom, enclavée dans l'archevêché de Saltzbourg, & située sur l'Aha. Long. 30. 40. lat. 47. 30.

BERCKEL (Page 2:207)

* BERCKEL, (Géog.) riviere qui prend sa source dans l'évêché de Munster, & se jette dans l'Issel à Zutphen.

BERCKHEIM (Page 2:207)

* BERCKHEIM, (Géog.) ville de France en Alsace.

BERCOWITZ (Page 2:207)

BERCOWITZ, (Commerce.) L'on nomme ainsi en Russie un poids usité dans ce pays pour charger des navires. Le bereowitz pese dix pudes ou quatre cens livres de Russie.

BERDIN ou BERLIN (Page 2:207)

BERDIN ou BERLIN, coquillage. Voyez Palette. (I)

BERDISH (Page 2:207)

* BERDISH, s. f. (Hist. mod.) espece de hache légere que les Moscovites ont coûtume de porter en guise d'armes.

BERDOA (Page 2:207)

* BERDOA, (Géog.) peuple de brigands, & desert de même nom en Barbarie, au midi du royaume de Tripoli.

BERDOE ou BERDOA (Page 2:207)

* BERDOE ou BERDOA, ville d'Asie dans la Perse, province de Grandja. Long. 65. 30. lat. 41.

BEREBERES ou BREBERES (Page 2:207)

* BEREBERES ou BREBERES, (les) Géog. & Hist. mod. peuples d'Afrique qui vivent sous des tentes à la maniere des Arabes, dans les différentes contrées de la Barbarie, mais sur - tout au midi des royaumes de Tunis & de Tripoli. Ils sont braves & se piquent de noblesse: ils se disent descendus de la tribu des Sabéens, qui passerent de l'Arabie heureuse en Afrique sous la conduite de leur roi Melec - Ifriqui; qui, selon quelques - uns, a donné son nom à l'Afrique. Il y a des Bereberes sédentaires.

BERECINTHE ou BERECINTHIE (Page 2:207)

* BERECINTHE ou BERECINTHIE, (Myth.) c'est ainsi que la mere des dieux fut appellée de Bérécinthe, montagne de Phrygie, le lieu de sa naissance. Son culte dura dans les Gaules jusqu'au quatrieme siecle. On plaçoit Bérécinthe sur un char attelé de boeufs, & on la promenoit dans les champs & dans les vignes, pour la conservation des biens de la terre. Le peuple suivoit en foule, chantant & dansant devant le char.

BERECZ (Page 2:207)

* BERECZ, (Géog.) ville de la Transylvanie.

BERENGARIENS (Page 2:207)

BERENGARIENS, s. m. pl. (Hist. eccles.) hérétiques ainsi nommés de leur chef Berenger, archidiacre d'Angers, thrésorier & écolâtre de S. Martin de Tours, dont il étoit natif, & qui vivoit dans le xie siecle. Cet hérésiarque fut le prenner qui osa nier la présence réelle de Jesus - Christ dans l'Eucharistie: condamné successivement par plusieurs papes & plusieurs conciles, il rétracta ses erreurs, & signa trois différentes fois des professions de foi catholiques qu'il abjura autant de fois: mais enfin on croit qu'il mourut sincerement converti & desabusé de ses erreurs. A celle dont nous venons de parler, & qui étoit la principale, il ajoûta celles de combattre les mariages légitimes, soûtenant que l'on pouvoit user de toutes sortes de femmes; il attaquoit aussi le baptême des enfans, qu'il regardoit comme nul.

Lanfranc & Guimond ses contemporains, écrivirent contre luiavec beaucoup d'avantage: ce dernier expose ainsi les sentimens & les variations des Berengariens sur le sacrement de l'Eucharistie. « Tous, dit - il, s'accordent à dire que le pain & le vin ne sont pas changés essentiellement: mais ils different en ce que les uns disent qu'il n'y a rien absolument du corps & du sang de Notre - Seigneur dans le sacrement, & que ce n'est qu'une ombre & une figure. D'autres cédant aux raisons de l'église, sans quitter leur erreur, disent que le corps & le sang de Jesus - Christ sont en effet contenus dans le sacrement, mais cachés par une espece d'impanation afin que nous les puissions prendre; & ils disent que c'est l'opinion la plus subtile de Beerenger même. D'aucres croyent que le pain & le vin sont changés en partie; quelques - uns soûtiennent que ces élémens sont changés entierement, mais que quand ceux qui se présentent pour les recevoir, en sont indignes, alors la chair & le sang de Jesus - Christ reprennent la nature du pain & du vin ». Guimond. contr. Bereng. bibliot. P P. pag. 327.

On voit clairement par cet exposé que les Berengariens ont été les précurseurs des Luthériens & des Calvinistes; & par la conduite de l'Eglise à l'égard des premiers, il est aisé de décider quelle étoit alors sa foi; & qui est coupable d'innovation à cet égard, ou des Catholiques ou des Protestans.

Au reste, quelques efforts qu'eussent fait les Berengariens pour répandre leur doctrine en France, en Italie, & en Allemagne, les auteurs contemporains remarquent que ces hérétiques étoient en fort petit nombre; & il seroit difficile de prouver qu'il en restât encore lorsque Luther & Calvin parurent. On peut consulter le dictionnaire de Moreri à l'article Berenger, sur ce qui concerne la personne & les diverses aventures de cet hérésiarque. (G)

BERENZNOE, ou BERESINA (Page 2:207)

* BERENZNOE, ou BERESINA, (Géog.) riviere qui a sa source en Lithuanie, & se jette dans le Nieper.

BERESOWA (Page 2:207)

* BERESOWA, (Géog.) ville de la Samogitie, en Moscovie, sur l'Oby.

BERG (Page 2:207)

* BERG, (duché de) Géog.) contrée d'Allemagne, sur le bord oriental du Rhin, dans le cercle de Westphalie. Dusseldorp en est la capitale.

BERGA (Page 2:207)

* BERGA, (Géog.) petite ville de Catalogne, sur la riviere de Lobrega.

BERGAMASC (Page 2:207)

* BERGAMASC, (Géog.) province d'Italie, dans

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