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La belette est d'usage. Après en avoir ôté les boyaux, l'avoir salée & fait sécher à l'ombre, deux gros de cet animal préparé comme on vient de dire, passent pour un remede efficace contre le venin du serpent, & contre toute sorte de poison. Son ventricule rempli de semence de coriandre, & gardé pendant un tems convenable, est salutaire contre l'épilepsie & la morsure des serpens.
La belette calcinée dans un pot de terre, est utile contre les douleurs de la goutte; son sang diminue les tumeurs scrophuleuses lorsqu'on l'applique dessus; ses cendres mêlées avec du vinaigre ont la même vertu. Dioscoride. (N)
BELEZO (Page 2:196)
* BELEZO, (Géog.) ville & palatinat de la Pologne.
BELFAST (Page 2:196)
* BELFAST, (Géog.) ville d'Irlande au comté d'Antrim, avec château & port.
BELFORTE (Page 2:196)
* BELFORTE, (Géog. anc. & mod.) village du royaume de naples dans la Calabre ultérieure, près de la riviere de Metramno, au midi de Mileto. On y voit encore les ruines de l'ancienne Subcinum ou Subsicinum des Brutiens.
BELGARD ou BELGRAD (Page 2:196)
* BELGARD ou BELGRAD, (Géog.) ville du duché de Poméranie, sur le Persante.
BELGES ou BELGIQUE (Page 2:196)
* BELGES ou BELGIQUE, (Géog & Hist. anc.) peuples qui habitoient une des trois parties de la Gaule, qu'on appella Belgique. La Belgique fut soûdivisee dans la suite en Belgique premiere, Belgique seconde, Germanie inférieure, & Germanie supérieure. César la place entre le Rhin, l'Océan, & les rivieres de Seine & de Marne. On donne aujourd'hui le nom de Belgique à la basse Allemagne, qui comprend les 17 provinces des Pays - bas.
BELGRADE (Page 2:196)
* BELGRADE, (Géog. anc. & mod.) ville de la Turquie Européenne, capitale de la Servie, au confluent du Danube & de la Save. Long. 38. 30. lat. 45. Quelques - uns croyent que c'est le Taurinum des anciens.
Belgrade (Page 2:196)
BELGRADO (Page 2:196)
* BELGRADO, (Géog.) petite ville d'Italie dans le Frioul & l'état de Venise. Lon. 30. 35. lat. 46.
Belgrado (Page 2:196)
BELI (Page 2:196)
* BELI, voyez
BELIAL (Page 2:196)
BELIAL, s. m. (Myth.) nom d'une idole des Sidoniens. S. Paul donne ce nom à Satan ou au démon. S. Jérôme dit que par les enfans de bélial, on doit entendre les enfans du démon, c'est - à - dire les méchans. C'est en ce sens que les deux fils d'Heli, Ophni & Phinées, sont appellés filü belial. Reg. I. c. ij. v. 12. Parmi les imprécations que Semeï fait à David fuyant devant Absalon, il l'appelle homme de sang, homme de belial, vir belial; c'est - à - dire, cruel & méchant. II. Reg. c. xvj. vers. 7. Aquila explique ce mot par celui d'apostat: il renferme, selon d'autres, une espece d'injure qui répond à nos mots François de fainéant & de vaurien. Gregorii lexic. sanct. (G)
BELIC (Page 2:196)
BELIC, s. m. terme de Blason qu'on employe quelquefois
au lieu de gueules, pour signifier couleur rouge. On dit aussi belif. Voyez
BELIER (Page 2:196)
BELIER, s. m. aries, (Hist nat. Zoolog.) animal quadrupede qui est le mâle de la brebis, qui porte le nom d'agneau dans les premiers tems de sa vie, & qui prend celui de mouton lorsqu'il a été coupé. L'agneau, le bélier, la brebis & le mouton, appartiennent donc à un seul genre que les Naturalistes appellent ovinum genus, ovillum pecus, le genre des brebis. Ce genre porte le nom de la femelle & non pas celui du mâle, sans doute parce qu'on éleve bien plus de femelles & de mâles coupés, que de mâles entiers. Car il y a des troupeaux de moutons & des troupeaux de brebis: mais jamais on n'a vû des troupeaux de béliers; on n'en garde qu'autant qu'il en faut pour féconder les femelles.
Quoi qu'il en soit de la dénomination du genre, je crois que sa description doit être à l'article du bélier, ne fût - ce que parce que les cornes sont un des caracteres génériques. Les animaux du genre dont il s'agit ici font partie du bétail: ils sont couverts de laine au lieu de poil; leurs cornes sont creuses, ridées, recourbées, & quelquefois contournées en spirale. La femelle a deux mammelles. Ces animaux n'ont pas le quart de la grosseur du boeuf; ils sont lâches & timides: cependant les béliers montrent du courage, surtout lorsque leurs cornes commencent à paroître: ils se battent les uns contre les autres à coups de tête & de cornes; & ils sont quelquefois assez hardis pour attaquer des hommes, sur - tout lorsqu'ils couvrent les femelles. Ils en peuvent féconder dès l'âge d'un an: mais les agneaux qui en viennent ne sont pas aussi bien conditionnés que ceux qui ont été produits par un bélier de trois ans. Quoique les brebis n'entrent en chaleur que vers le commencement de Novembre, cependant les béliers s'accouplent avec elles, & les fécondent en tout tems, lorsqu'on leur en donne la liberté. Ils sont très - propres aux femelles depuis l'âge de trois ans jusqu'à huit; & un seul peut suffire à trente & même à cinquante brebis, & quelquefois jusqu'à soixante, & plus. On ne doit les laisser ensemble qu'autant de tems qu'il en faut pour l'accouplement, afin de ménager les forces du mâle & des femelles.
Les meilleurs béliers sont ceux qui ont la tête grosse, le nez camus, le front large, les yeux noirs & gros, les oreilles grandes, le corps long & élevé, l'encolure & le rable large, le ventre grand, les testicules gros, & la queue longue. Ils doivent avoir beaucoup de laine, même dans les endroits où il y en a ordinairement le moins; c'est - à - dire, sur le ventre, la queue & les oreilles, & sur la tête jusqu'autour des yeux. Quoique la toison du bélier soit entierement blanche, on prétend qu'il ne produit que des agneaux tachetés, s'il a la moindre tache à la langue ou au palais. Les béliers qui ont des cornes passent pour être plus ardens & plus propres à féconder les [p. 197]
Lorsque les béliers ont passé huit ans, & qu'ils ne
sont plus propres à la multiplication de leur espece,
on les fait tourner, & on les engraisse: mais leur
chair a toûjours de l'odeur & du goût de celle du bouc,
& elle n'est jamais aussi bonne que celle du mouton,
ni même que celle de la brebis. Voyez Aldrovande & la Maison rustique. V.
Belier (Page 2:197)
Belier (Page 2:197)
Le belier étoit une grosse poutre ferrée par le bout
en forme de tête de bélier. On s'en servoit pour battre
les murailles, en le poussant à force de bras, par le
moyen de cables ou de chaînes, avec lesquels il etoit
suspendu. On faisoit joüer le bélier sous une galerie,
à laquelle on donnoit le nom de tortue, ou dans une
tour de bois destinée à cet effet. Voyez cette tour
Le bélier suspendu étoit composé d'un soul brin de
bois de chêne 2,
A l'extrémité de ces cables, il devoit y en avoir un autre, & un trelingage 8 au bout, c'est - à - dire, un cordage qui finit par plusieurs branches, à chacune desquelles il y avoit plusieurs hommes pour balancer la machine. Pour fortifier davantage le bélier, on faisoit une liure de plusieurs tours de
Sur les deux côtés de cette base on élevoit dix gros poteaux de 25 à 30 piés de haut, sans les tenons, dont quatre faisoient les encognures; ces poteaux étoient joints en - haut par quatre sablieres pour recevoir les bouts des poteaux, de même qu'ils l'étoient par en - bas, avec les poutres qui faisoient le premier chassis ou la base; sur cet assemblage de montans & de traversans, & les sablieres qui alloient de chacun des poteaux à l'autre opposé, on passoit la poutre de travers dont j'ai déja parlé, posée entre deux coins de bois de chaque côté, traversées de fortes chevilles de fer, & de puissantes équerres, qui servoient à resserrer & tenir ferme les deux bouts de la poutre traversante qui soûtenoit la béliere.
Toute cette charpente, qui prenoit quelquefois le nom de tortue béliere à comble plat, & le plus souvent à comble aigu, étoit couverte de maniere différente selon les forces des assiégés. On l'enveloppoit quelquefois d'un tissu d'osier verd enduit de terre grasse, & recouvert d'un rideau de peaux fraîchement écorchées, que l'on doubloit d'autres peaux où l'on mettoit entre deux de l'herbe marine piquée comme nos matelas, ou de de la mousse, le tout trempé dans du vinaigre, afin que cette couverture fût à l'épreuve des pierres & des dards, dont les assiégés n'étoient pas chiches: car ces rideaux matelassés étant suspendus à un pié de la charpente, rompoient la force des coups des machines; & lorsque la place en étoit abondamment fournie, on garnissoit les côtés de charpente de forts madriers, indépendamment des mantelets.
Comme le comble souffroit le plus par les masses
affreuses chassées par les grosses catapultes, qui faisoient
autant de desordre que nos mortiers, on le couvroit
de madriers revêtus de claies enduites de mortier
ou d'argille, pétrie avec du crin & de la bourre.
Traité de l'attaque des places des anciens, par M. le chevalier
Folard. Voy.
BELIERES (Page 2:197)
BELIERES, subst. f. pl. en terme de Metteur en oeuvre, se dit de certains petits anneaux d'or ou d'argent
auxquels on suspend une pendeloque ou un pendant.
On nomme beliere du talon celle qui reçoit l'une
ou l'autre de ces choses; & beliere du cliquet, celle qui
passe sous le tendon de l'oreille, & retient toûjours
la boucle du même côté V.
BELILLA (Page 2:197)
* BELILLA, (Hist. nat. bot.) arbrisseau Indien qui
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