RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"122">
BASSETS (Page 2:122)
BASSETS, s. f. pl. (Chasse) ce sont des chiens pour aller en terre. Ils ont les oreilles longues, le corps long, ordinairement le poil roux, les pattes tambrées en dedans, & le nez exquis.
BASSETTE (Page 2:122)
BASSETTE, s. f. sorte de jeu de carte qui a été autrefois fort à la mode en France; mais il a été défendu depuis, & il n'est plus en usage aujourd'hui. En voici les principales regles.
A ce jeu, comme à celui du pharaon (Voyez
Dans chaque couple ou taille de cartes, la premiere est pour le banquier, la seconde pour le ponte, c'est - à - dire que si le ponte a mis par exemple sur un roi, & que la premiere carte d'une paire soit un roi, le banquier gagne tout ce que le ponte a mis d'argent sur son roi: mais si le roi vient à la seconde carte, le ponte gagne, & le banquier est obligé de donner au ponte autant d'argent, que le ponte en a mis sur sa carte.
La premiere carte, celle que le banquier voit en retournant le jeu, est pour le banquier, comme on vient de le dire: mais il ne prend pas alors tout l'argent du ponte, il n'en prend que les 2/3, cela s'appelle facer.
La derniere carte, qui devroit être pour le ponte, est nulle.
Quand le ponte veut prendre une carte dans le cours du jeu, il faut que le banquier baisse le jeu, ensorte qu'on voye la premiere carte à découvert: alors si le ponte prend une carte (qui doit être différente de cette premiere) la premiere carte que tirera le banquier sera nulle pour ce ponte; si elle vient la seconde, elle sera facée pour le banquier; si elle vient dans la suite, elle sera en pure gain ou en pure perte pour le banquier, selon qu'elle sera la premiere ou la seconde d'une taille.
M. Sauveur a donné dans le Journal des Sçavans 1679, six tables, par lesqu'elles on peut voir l'avantage du banquier à ce jeu. M. Jacques Bernoulli a donné dans son Ars conjectandi l'analyse de ces tables, qu'il prouve n'être pas entierement exactes. M. de Montmort, dans son Essai d'analyse sur les jeux de hasard, a aussi calculé l'avantage du banquier à ce jeu. On peut donc s'instruire à fond sur cette matiere dans les ouvrages que nous venons de citer: mais pour donner là - dessus quelque teinture à nos lecteurs, nous allons calculer l'avantage du banquier dans un cas fort simple.
Supposons que le banquier ait six cartes dans les mains, & que le ponte en prenne une qui soit une sois dans ces six cartes, c'est - à - dire dans les cinq cartes couvertes: on demande quel est l'avantage du banquier.
Il est visible (Voyez
Supposons que a soit la carte du ponte, la colonne où la lettre a occupe la premiere place, est nulle pour le banquier & pour les pontes.
Dans chacune des quatre autres colonnes la lettre a se trouve six fois à la seconde place, six fois à la troisieme, six fois à la quatrieme & six fois à la cinquieme, c'est - à - dire qu'en supposant A la mise du ponte, il y a 24 arrangemens qui font gagner 2A/3 au banquier, 24 qui le font perdre, c'est - à - dire qui lui donnent - A, 24 qui le font gagner, c'est - à - dire qui lui donnent A, & 24 enfin qui sont nuls. Cela s'ensuit des regles du jeu expliquées plus haut.
Or, pour avoir l'avantage d'un joüeur dans un
jeu quelconque, il faut 1°. prendre toutes les combinaisons
qui peuvent le faire gagner, ou perdre,
ou qui sont nulles, & dont le nombre est ici 120.
2°. Il faut multiplier ce qu'il doit gagner (en regardant
les pertes comme des gains négatifs) par le nombre
des cas, qui le lui feront gagner; ajoûter ensemble
ces produits, & diviser le tout par le nombre total
des combinaisons: voyez
M. de Montmort calcule un peu différemment l'avantage
du banquier: mais son calcul quoique plus
long que le précédent revient au même dans le fond.
Il remarque que la mise du banquier étant égale à
celle du ponte, l'argent total qui est sur le jeu, avant
que le sort en ait décidé, est 2 A; dans les cas nuls,
le banquier ne fait que retirer son enjeu, & le ponte,
le sien, ainsi le banquier gagne A: dans le cas
où il perd, son gain est 0; dans les cas facés, il retire
A + 2/3 A; dans les cas qui sont pur gain, il retire
2 A; ainsi le sort total du banquier, ou ce qu'il
peut espérer de retirer de la somme 2 A est
[omission: formula; to see, consult fac-similé version]
& comme il a mis A au jeu; il s'ensuit que 2/15 A est
ce qu'il peut espérer de gagner, ou son avantage.
Voyez
M. de Montmort examine ensuite l'avantage du banquier lorsque la carte du ponte se trouve, deux, ou trois, ou quatre fois, &c. dans les cartes qu'il tient. Mais c'est un détail qu'il faut voir dans son livre même. Cette matiere est aussi traitée avec beaucoup d'exactitude dans l'ouvrage de M. Bernoulli que nous avons ciré.
A ce jeu, dit M. de Montmort, comme à celui du
pharaon, le plus grand avantage du banquier, est
quand le ponte prend une carte qui n'a point passé,
& son moindre avantage quand le ponte en prend
une qui a passé deux fois. Voyez
M. de Montmort trouve encore que l'avantage du banquier à ce jeu est moindre qu'au pharaon; il ajoûte que si les cartes facées ne payoient que la moitié de la mise du ponte, alors l'avantage du banquier seroit fort peu considérable; & il dit avoir trouvé, que le banquier auroit du désavantage si les cartes facées ne payoient que le tiers. (O)
BASSICOT (Page 2:122)
BASSICOT, s. m. c'est ainsi qu'on appelle dans
les carrieres d'ardoise, une espece d'auge, dont on se
sert pour sortir les morceaux d'ardoise du fond de la
carriere. Voyez à l'article
BASSIERS (Page 2:122)
BASSIERS, s. m. pl. (en terme de riviere) espece [p. 123]
BASSIGNI (Page 2:123)
BASSIGNI (
BASSIN (Page 2:123)
BASSIN, s. m. se dit en général ou d'un réservoir d'eau, ou d'un vaisseau destiné à en puiser ou à en contenir. Voy. ci - dessous des définitions & des exemples des différentes sortes de bassins.
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Bassin (Page 2:123)
Construction des bassins des Jardins. On ne sauroit apporter trop de soin à la construction des bassins & pieces d'eau; la moindre petite fente qui augmente toûjours de plus en plus, peut devenir, par la pesanteur de l'eau, une fente considérable.
On place ordinairement les bassins à l'extrémité ou dans le milieu d'un parterre: ils ne font pas moins bien dans un potager, dans une orangerie & dans les bosquets. Leur forme ordinaire est la circulaire, il y en a cependant d'octogones, de longs, d'ovales, & de quarrés: quand ils passent une certaine grandeur, ils se nomment pieces d'eau, canaux, miroirs, viviers, étangs & réservoirs.
Pour la grandeur des bassins, on ne peut guere déterminer de juste proportion, elle dépend du terrein; & celle qui est entre le jet & le bassin, est déterminée par la chûte & la force des eaux: leur profondeur ordinaire est de 15 à 18 pouces, ou deux piés tout au plus, & s'augmente quand ils servent de réservoirs.
On construit les bassins de quatre manieres, en
glaise, en ciment, en plomb, & en terre franche:
soit le bassin A (
Pour travailler au plat - fond F, on remplira de glaise toute l'étendue du bassin pour y faire un corroi de dix - huit pouces de haut, en recommençant à pétrir les glaises que l'on a d'abord étendues au - delà des racinaux, & les liant avec celles du plat - fond, qu'on couvrira ensuite de sable, de cinq à six pouces de hauteur, avec un pavé garni d'une aire G G, d'un pouce d'épaisieur de ciment, ou une blocaille de pierres plates posées de champ & à sec dans le sable pour nettoyer plus proprement le bassin, & empêcher le poisson de fouiller.
Les bassins de ciment ( Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.