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BEELZEBUB (Page 2:190)
BEELZEBUB, (Myth.) c'est - à - dire, dieu mouche, ou dieu de la mouche, étoit le nom d'un célebre
dieu des Accaronites, dont il est parlé au IV. liv. des
Rois ch. j. Quelques auteurs ont crû que les Juifs
lui avoient donné ce nom par dérision, parce que
dans le temple de Jérusalem on ne voyoit point de
mouches sur les victimes. Scaliger est de cette opinion.
Mais il est bien plus probable que les Accaronites avoient eux - mêmes donné ce nom à leur dieu;
ce qu'on peut prouver par les paroles d'Ochosias,
qui envoya consulter ce dieu beelzebub; il n'y a aucune
apparence qu'il eût voulu consulter un dieu
dont il se moquoit. Maldonat est de ce dernier sentiment
dans son commentaire sur le ch. x. de S.Matt.
Cette idole étoit donc appellée le dieu mouche, ou
de la mouche, parce qu'on l'invoquoit contre les mouches.
Ceux d'Arcadie sacrifioient tous les ans à un
dieu semblable appellé Myagros. Les Juifs par l'horreur
qu'ils avoient pour cette idole, appellerent le
diable beelzebub; on lit néanmoins dans la plûpart
des exemplaires Grecs du nouveau Testament, beelzebul, qui signifie un dieu d'excrément: ce que les Juifs
auroient pû faire du mot beelzebub, par mépris pour
cette idole, comme on la dit dans l'article précédent.
Au reste on pourroit croire qu'il faut aussi bien
lire beelzebub dans le nouveau Testament comme dans
l'ancien; & que beelzebub est une ancienne erreur des
copistes Grecs. Voyez
BEELZEPHON, ou BAAL - TSEPHON (Page 2:190)
BEELZEPHON, ou BAAL - TSEPHON, (Myth.) idole des Egyptiens. Ce mot est composé de beel, seigneur ou dieu, & de tsephon, caché, ou le septentrion, comme qui diroit le dieu caché, ou le dieu du nord. On donna aussi ce nom au lieu où cette idole étoit placée, sur les confins de l'Egypte vers la mer Rouge. Rabi Aben - Ezra dit que c'étoit un talisman d'airain que les magiciens de Pharaon avoient fait pour empêcher que les Israélites ne sortissent de l'E<cb->
BEEMSTER (Page 2:190)
* BEEMSTER, (Géog.) c'est une petite étendue de pays dans la Hollande septentrionale, vulgairement appellée Noort - Hollande: c'étoit autrefois un lac que l'on est parvenu à dessécher, & dont l'industrie des habitans a fait un des plus rians séjours de l'univers.
BEENEL (Page 2:190)
* BEENEL, (Hist. nat. bot.) arbrisseau toûjours verd qui croît dans le Malabar: on lui attribue quelques propriétés medicinales, sur lesquelles il ne faut pas compter tant qu'on n'aura pas de la plante une meilleure description.
BEER - RAMATH (Page 2:190)
* BEER - RAMATH, (Géog. sainte.) ville de Palestine dans la tribu de Siméon.
BEESHA (Page 2:190)
* BEESHA, (Hist. nat. bot.) espece de bambu qui croît au Malabar: on dit des merveilles de sa décoction pour l'érosion des gencives, les maux de dents, & la suppression des regles.
BEFORT (Page 2:190)
* BEFORT, (Géog.) ville de France capitale du Sundgaw, au haut d'une montagne. Lon. 24. 32. 30. lat. 47. 38. 18.
BEFROY (Page 2:190)
BEFROY, s. m. (Art. milit.) c'est dans les villes
de guerre ou dans les places à portée de l'ennemi,
une tour, clocher, ou autre lieu élevé, où il y a une
cloche qui sonne lorsqu'on apperçoit l'ennemi, ou
qu'on veut assembler les troupes. Dans les villes de
guerre on sonne la cloche du béfroi à la pointe du jour
pour l'ouverture des portes. Voy.
Befroy (Page 2:190)
BEGAYER (Page 2:190)
BEGAYER, v. n. (Manége.) c'est la même chose
que battre à la main par l'incommodité de la bride.
Voyez
BEG - ERI (Page 2:190)
* BEG - ERI, (Géog. anc. & mod.) petite île d'Irlande près de Wexford, dans un petit golfe formé par la riviere de Slany, à son embouchure. Les Géographes sont partagés entre Beg - Eri & Bardesei, & ils ne savent laquelle des deux fut l'ancienne Andros, Edros, ou Hedros.
BEGGHARDS ou BEGGUARDS, BEGUINS (Page 2:190)
BEGGHARDS ou BEGGUARDS, BEGUINS &
BEGUINES, (Hist. eccl.) sous tous ces noms on
comprend une secte d'hérétiques qui s'éleverent en
Allemagne sur la sin du
Les principales erreurs des Begghars, Béguins, & Béguines, étoient que l'homme peut acquérir en cette vie un tel degré de perfection, qu'il deviendra entierement impeccable, & ne pourra plus avancer dans la grace; parce que si quelqu'un y croissoit toûjours, il pourrroit être plus parfait que J. C; que quand on est arrivé à ce degré de perfection on ne doit plus prier ni jeûner, mais qu'alors la sensualité est tellement soûmise à l'esprit & à la raison, qu'on peut librement accorder à son corps tout ce qu'on veut: que ceux qui sont en ce degré de perfection, & qui ont l'esprit de liberté, ne sont point soûmis à l'autorité des hommes, ni obligés aux commandemens de l'Eglise; parce que là où est l'esprit du Seigncur, là est la liberté: qu'on peut obtenir en cette vie la béatitude finale, comme on l'obtiendra dans l'autre: que toute nature intellectuelle est beureuse [p. 191]
Le pape Clément V. condamna ces fanatiques dans le concile général de Vienne tenu en 1311. Comme ils portoient l'habit religieux, sans garder ni le célibat ni aucune observance monastique, on les a quelquefois confondus avec ceux dont nous allons parler dans l'article suivant.
Begghards, Beguins, & Beguines (Page 2:191)
BEGIE ou BEGGIE (Page 2:191)
* BEGIE ou BEGGIE, (Géog.) ville d'Afrique au royaume de Tunis, sur la pente d'une montagne. Long. 27. lat. 37.
BEGLERBEG (Page 2:191)
BEGLERBEG, s. m. (Hist. mod.) nom qu'on donne en Turquie au gouverneur général d'une grande étendue de pays. Ce mot se trouve écrit diversement dans les auteurs: Beglerbeg, Beylery, & Begheler - Beghi; il signifie seigneur des seigneurs.
Les Beglerbegs sont autant de vicerois qui commandent à tout un royaume; leur autorite s'étend également sur la guerre, sur la justice, & sur la police: ils ont au - dessous d'eux d'autres gouverneurs particuliers, soit d'une province, soit d'une grosse ville, qu'on nomme sanjacs ou sanjiacs. Après le grand - visir, les Beglerbegs seuls ont le pouvoir de publier dans leurs départemens les ordonnances impériales, & d'y tenir la main. Par tout l'empire, nors de l'enceinte de Constantinople, ils peuvent faire décapiter, ou punir de tel autre genre de mort ou châtiment que bon leur semble, les coupables qu'on leur amene, sans que le bacha du lieu puisse s'y opposer; il a seulement la liberté de se plaindre à la Porte s'ils abusent de leur autorité.
Autrefois il n'y avoit que deux Beglerbegs dans tout l'empire; celui d'Europe ou de Romelie, & celui de Natolie en Asie: mais l'empire s'étant accru, le nombre des Beglerbegs s'est aussi augmenté en Asie; celui de Romelie est resté seul en Europe, & semble représenter l'empereur Grec. Il est le plus éminent de tous les Beglerbegs; car quoique tous les visirs à trois queues joüissent de ce titre, il sert cependant à caractériser plus particulierement le Beglerbeg de Romelie, gouverneur général de toutes les provinces Eu<cb->
BEGONE (Page 2:191)
BEGONE, s. f. begonia, (Hist. nat. bot.) genre
de plante dont le nom a été dérivé de celui de M. Bégon, & qui a été observée par le pere Plumier. Les
fleurs des plantes de ce genre sont de deux sortes:
l'une est stérile, & composée de quatre pétales grands
& étroits; l'autre est en rose, composée de plusieurs
pétales disposés en rond sur un calice garni de feuilles,
qui devient dans la suite un fruit à trois angles,
ailé, divisé en trois loges, & rempli de petites semences.
Tournefort, Inst. rei herb. app. Voyez
BEGUILL (Page 2:191)
BEGUILL, (Hist. nat. bot.) fruit de la grosseur d'une pomme, & couvert d'une écorce rude & noüeuse, sous laquelle il y a une pulpe semblable au fruit de l'arbousier.
BEGUINES (Page 2:191)
BEGUINES, s. f. (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne dans le Pays - bas à des filles ou veuves, qui sans faire de voeux se rassemblent pour mener une vie dévote & réglée. Pour être aggregée au nombre des béguines, il ne faut qu'apporter suffilamment de quoi vivre. Le lieu où vivent les béguines s'appelle béguinage; celles qui l'habitent peuvent y tenit leur ménage en particulier, ou elles peuvent s'associer plusieurs ensemble. Elles portent un habillement noir, assez semblable à celui des autres religieuses. Elles suivent de certaines regles générales, & sont leurs prieres en commun aux heures marquées; le reste du tems est employé à travailler à des ouvrages d'aiguille, à faire de la dentelle, de la broderie, &c. & à soigner les malades. Il leur est libre de se retirer du béguinage, & de se marier quand il leur plaît. C'est ordinairement an ecclésiastique qui leur est préposé, & qui remplit les fonctions de curé du béguinage. Elles ont aussi une supérieure, qui a droit de les commander, & à qui elles sont tenues d'obéit tant qu'elles demeurent dans l'état de béguines.
Il y a dans plusieurs villes des Pays - bas des béguinages si vastes & si grands, qu'on les prendroit pour de petites villes. A Gand en Flandre il y en a deux, le grand & le petit, dont le premier peut contenir jusqu'à 800 béguines.
Il ne faut pas confondre ces béguines avec certaines
femmes qui étoient tombées dans les excès des
Béguins & des Begguards, qui furent condamnés comme
hérétiques par le pape Jean XII. & dont il ne reste
plus aucun vestige. Voyez
BEGU (Page 2:191)
BEGU, adj. (Manege.) Un cheval begu est celui qui, depuis l'âge de cinq ans jusqu'à sa vieillesse, marque naturellement & sans artifice à toutes les dents de devant: il s'y conserve un petit creux & une marque noire, qu'on appelle germe de féve, qui aux autres chevaux s'efface vers les six ans. Les chevaux begus ont les dents plus dures que les autres chevaux, ce qui fait que quand ils ont une fois marqué, ils marquent toûjours également aux pinces, aux dents moyennes, & aux coins. Les jumens sont plus sujettes à être begu>s que les chevaux; & parmi les chevaux Polonois, Hongrois, & Cravates, on trouve force chevaux begus. Les maquignons nient qu'il y ait des chevaux begus. Pour distinguer les begus des jeunes chevaux, on examine s'ils ont les dents courtes, nettes, & blanches; c'est alors un signe de jeunesse. S'ils ont les dents longues, jaunes, crasseuses & décharnées, quoiqu'ils marquent encore à toutes les dents de devant, c'est un signe que ces chevaux sont vieux & bégus. (V)
BEHEMOTH (Page 2:191)
BEHEMOTH, s. m. ce mot signifie en général bête
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