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BAUCIS & PHILEMON (Page 2:162)
* BAUCIS & PHILEMON (Myth.) Il y eut autrefois dans une cabane de la Phrygie un mari & une femme qui s'aimoient. C'étoient Philémon & Baucis. Jupiter & Mercure parcourant la terre en habit de pélerins, arriverent dans la contrée de nos époux: il étoit tard; & les dieux auroient passé la nuit exposés aux injures de l'air, si Philemon & Baucis n'avoient pas été plus humains que le reste des habitans. Jupiter touché de la piété de Philemon & de Baucis, & irrité de la dureté de leurs voisins, conduisit les époux sur le sommet d'une montagne, d'où ils virent le pays submergé, à l'exception de leur cabane qui devenoit un temple. Jupiter leur ordonna de faire un souhait, & leur jura qu'il seroit accompli sur le champ. Nous voudrions, dirent Philemon & Baucis, servir les dieux dans ce temple, nous aimer toûjours, & mourir en même tems. Ces souhaits méritoient bien d'être écoutés; aussi le furent - ils. Philemon & Baucis servirent long - tems les dieux dans le temple; ils s'aimerent jusque dans l'extrème vieillesse; & un jour qu'ils s'entretenoient à la porte du temple, ils surent métamorphosés en arbre. La Fontaine, Prior, & le docteur Swift, ont mis en vers cette fable: la Fontaine a célébré Philemon & Baucis, d'un style simple & naif, sans presque rien changer au sujet. Prior & Swift en ont fait l'un & l'autre un poeme burlesque & satyrique; la Fon>aine s'est proposé de montrer, que la piété envers les dieux étoit toûjours récompensée: Prior, que nous n'étions pas assez éclairés pour faire un bon souhait; & Swift, qu'il y a peut - être plus d'inconvénient à changer une cabane en un temple, qu'un temple en une cabane. Que d'instructions dans cette fable! L'amour conjugal, la tranquillité, & le bonheur, refugiés dans une cabane; la sensibilité que les indigens & les malheureux ne trouvent que chez les petits; la cabane changée en temple, parce que les deux époux y rendoient par leur union le culte le plus pur aux dieux; la simplicité de leurs souhaits, qui montre que le bonheur est dans la médiocrité & dans l'obscurité, & combien les hommes sont insensés de le chercher si loin d'eux - mêmes.
BAUD (Page 2:162)
* BAUD, s. m. chasse, race de chiens - courans qui viennent de Barbarie. Ils chassent le cerf. Ils sont ordinairement tout blancs: on les appelle aussi chiens muets, parce qu'ils cessent d'aboyer, quand le cerf vient au change.
BAUDEQUIN (Page 2:162)
* BAUDEQUIN, s. m. (Comm.) petite monnoie, de la valeur de six deniers ou environ, ainsi appellée, à ce qu'on conjecture, d'un baldaquin ou dais sous lequel le roi y étoit représenté. Elle étoit en usage au commencement du quatorzieme siecle.
BAUDET (Page 2:162)
* BAUDET, s. m. c'est ainsi que les scieurs de planches appellent les treteaux ou chevalets, sur lesquels ils placent leurs pieces élevées pour travailler.
Baudir les Chiens (Page 2:162)
BAUDOSE (Page 2:162)
* BAUDOSE, s. f. espece d'instrument de Musique à plusieurs cordes, dont Aimery du Peyrat, abbé de Moisac, fait mention dans une vie de Charlemagne, manuscrite. Voyez n°. 1343, de la bibliotheque du Roi, quidam baudosam concordabant.
BAUDRIER (Page 2:162)
BAUDRIER, s. m. c'est chez les Ceinturiers, une bande de cuir large de quatre ou cinq doigts, le plus souvent enjolivée, qui prend depuis l'épaule droite & se vient rendre au côté gauche, & qui est composée de la bande & de deux pendans, au - travers desquels on passe l'épée.
Le Baudrier (Page 2:162)
BAUDROIE (Page 2:162)
BAUDROIE, rana piscatrix, s. f. (Hist. nat.
Zoolog.) poisson de mer ainsi nommé; parce que sa
bouche est si grande qu'on l'a comparée à un baudrier: on lui a donné le nom de rana, parce qu'il
ressemble au tétard; & on a ajoûté celui de piscatrix,
parce qu'il est bon pêcheur. La baudroie est plate &
de couleur brune ou enfumée; sa tête est grosse,
ronde, applatie & garnie de plusieurs aiguillons; l'ouverture
de la bouche est au - devant de la tête & non
pas en dessous; la mâchoire inférieure & la langue
sont plus longues que la mâchoire supérieure, c'est
pourquoi la bouche est toûjours ouverte: chaque mâchoire
a des dents longues, pointues & recourbées
en dedans; il s'en trouve sur le palais & sur la langue.
Les yeux sont placés sur le dessus de la tête,
dirigés de côté, & environnés d'aiguillons. Il y a
au - devant des yeux deux barbillons, qui sont fort
menus à leur naissance & plus gros à leur extrémité;
on prétend que par le moyen de ces barbillons,
la baudroie est avertie de l'approche des petits poissons
lorsqu'elle est dans le sable ou dans l'eau trouble.
Elle a deux nageoires au milieu du corps, une
de chaque côté, & une ouverture pour les ouies aussi
de chaque côté, recouverte par une peau. La queue
est épaisse, charnue, & terminée par une seule nageoire;
il s'en trouve une autre sur le dessus de la
queue. Il y a de petits prolongemens charnus, qui
pendent des deux côtés de la tête & de la queue, &
qui sont placés à quelque distance les uns des autres.
Ce poisson fait des oeuss; sa chair est de mauvais
goût & de mauvaise odeur. Lorsqu'on a tiré les entrailles
par la bouche & qu'on a étendu le corps, on
voit le jour au - travers; & si on met une chandelle
au dedans, il paroît fort hideux: c'est pourquoi les
Italiens l'ont nommée diavolo di mare.
BAUDROYER (Page 2:162)
BAUDROYER, v. act. vieux terme synonyme [p. 163]
BAUDROYEUR (Page 2:163)
BAUDROYEUR, s. m. ouvrier qui courroyoit les cuirs de couleur. La communauté des Baudroyeurs est unie à celle des Courroyeurs, qui se qualifient maîtres Baudroyeurs - Courroyeurs.
BAUDRUCHE (Page 2:163)
BAUDRUCHE, s. m. en terme de Batteur d'or; c'est
une pellicule d'un boyau de boeuf apprêtée, dont ils
font les feuillets de leurs outils. Voyez
BAVER (Page 2:163)
BAVER, v. neut. (Jardinage.) se dit d'une eau qui vient en décharge, ou d'un jet qui ne s'éleve pas haut. (K)
BAVETTE (Page 2:163)
BAVETTE, s. f. chez les Boyaudiers, est un ustencile qui dépend en quelque façon du tablier, quoiqu'il en soit séparé; c'est une espece de plastron composé de vieux chiffons que ces ouvriers mettent devant eux pour garantir leur poitrine, & empêcher que leurs habits ne soient gâtés. Les Boyaudiers suspendent la bavette à leur cou, & se l'attachent derriere eux avec des cordons.
Bavette (Page 2:163)
Bavette (Page 2:163)
BAVEUSE (Page 2:163)
BAVEUSE, bavosa, s. f. (Hist. nat. Zoolog.) poisson
de mer ainsi appellé à Antibes, parce qu'il est
toûjours couvert d'une bave gluante: il n'a point
d'écailles; il est lisse & moucheté, le dos est brun &
le ventre de couleur blanchâtre. Il a deux nageoires
près des oüies, & deux au - dessous, une sur le dos,
qui s'étend depuis la tête jusqu'à la queue, & une autre
qui va depuis l'anus jusqu'à la queue. Ce poisson
ressemble beaucoup à celui que l'on nomme percepierre & coquillade. Rondelet. Voyez
BAVEY (Page 2:163)
* BAVEY (Géog.) petite ville de France, dans le Haynault.
BAUGE (Page 2:163)
* BAUGE, s. f. (Commerce.) espece de droguet d'une demi - aune de large au sortir du foulon, qui se fabrique en Bourgogne, sur des rats ou peignes de trois quarts, avec de la laine grossiere, & du fil filé gros.
Bauge (Page 2:163)
Bauge (Page 2:163)
BAUGÉ (Page 2:163)
* BAUGÉ (Géog.) ville de Francé, en Anjou, sur le Coesnon, à quatre lieues de la Fleche.
Baugé (Page 2:163)
BAUGENCI (Page 2:163)
* BAUGENCI (Géog.) ville de France, dans l'Orléanois proprement dit, avec titre de comté.
BAUHINE (Page 2:163)
BAUHINE, bauhinia, genre de plante dont le nom
a été dérivé de celui de Jean & Gaspar Bauhin; la
fleur des plantes de ce genre est polypétale irréguliere,
composée pour l'ordinaire de cinq pétales tous
rangés du même côté; il s'éleve du fond du calice un
pistil recourbé & entouré d'étamines aussi recourbées;
il devient dans la suite une silique remplie de
semences qui ont la forme d'un rein. Plumier, nova
plant. Americ. gen. Voyez
BAVIERE (Page 2:163)
* BAVIERE, (Géog.) état considérable d'Allemagne, avec titre de duché, borné au septentrion par la Boheme & le haut Palatinat; à l'orient par l'Autriche, l'archevêché de Saltzbourg, & l'évêché de Passau; au midi par l'évêché de Brixen & le Tirol; à l'occident par le Lech. Il a environ 50 lieues d'occident en orient, & 35 du midi au septentrion: ses principales rivieres sont le Danube, l'Inn, l'Iser, & le Lech. La Baviere se divise en haute, où est la régence de Munich, capitale de Baviere; & en basse, où sont les trois régences de Burckhausen, Landshut, & Straubingen.
Baviere (Page 2:163)
Baviere (Page 2:163)
Il ne faut pas confondre, comme on voit, la Baviere, soit avec le cercle, soit avec le Palatinat dé même nom.
BAUMANN (Page 2:163)
* BAUMANN, (
BAUMARIS (Page 2:163)
* BAUMARIS, (Géog.) ville située dans l'île d'Anglescey.
BAUME (Page 2:163)
BAUME, plante. Voyez
Baume (Page 2:163)
Nous l'appellons quelquefois par maniere de distinction, baume naturel. Nous disons baume de la Méque, baume du Pérou, de Tolu, de Copahu, d'ambre liquide, à quoi peut être ajoûté le baume de Carpathie.
Baume (Page 2:163)
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