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Le détail qu'on vient de donner sur la construction
du profil ou du dessein de la coupe S T de la premiere
figure de la
Profil (Page 13:428)
Profil de terre (Page 13:428)
PROFILER (Page 13:428)
PROFILER, v. act. (Architect.) c'est contourner à la regle, au compas, ou à la main, un membre d'architecture.
PROFIT, GAIN, LUCRE (Page 13:428)
PROFIT, GAIN, LUCRE, ÉMOLUMENT, BÉNÉFICE, (Synonymes.) Le gain semble être quelque chose de très - casuel, qui suppose des risques & du hasard: voilà pourquoi ce mot est d'un grand usage pour les joueurs & pour les commerçans. Le profit paroît être plus sûr, & venir d'un rapport habituel, soit du fonds, soit d'industrie: ainsi l'on dit les profits du jeu, pour ceux qui donnent à jouer ou fournissent les cartes; & le profit d'une terre, pour exprimer ce qu'on en retire outre les revenus fixés par les baux. Le lucre est d'un style plus soutenu, & dont l'idée a quelque chose de plus abstrait & de plus général: son caractere consiste dans un simple rapport à la passion de l'intérêt, de quelque maniere qu'elle soit satisfaite; voilà pourquoi on dit d'un homme avide, qu'il aime le lucre, & qu'en pareille occasion l'on ne se serviroit pas des autres mots avec la même grace. C'est dommage que ce terme vieillisse, tandis que les ames éprises de l'amour du lucre augmentent. L'émolument est affecté aux charges & aux emplois, marquant non - seulement la finance réglée des appointemens, mais encore tous les autres revenant - bons. Bénéfice ne se dit guere que pour les banquiers, les commissionnaires, le change & le produit de l'argent; ou dans la Jurisprudence, pour les héritiers qui craignant de trouver une succession surchargée de dettes,
Quelques rigoristes ont déclaré illicite tout gain fait aux jeux de hasard. On nomme souvent profit ce qui est vol. Tout ceux qui n'ont que le lucre pour objet, sont des ames paîtries de boue. Ce n'est pas toujours où il y a le plus d'émolumens que se trouve le plus d'honneur. Le bénéfice qu'on tire du changement des monnoies, ne répare pas la perte réelle que ce dérangement cause dans l'état. Synon. de l'abbé Girard. (D. J.)
Profit (Page 13:428)
Profit permis & légitime, est celui qui se fait par des voies justes, & dans un commerce qu'on exerce avec probité.
Profit illicite & odieux, est celui qu'on fait par de mauvaises voies, & dans un négoce défendu par les lois, comme sont les prêts sur gages, les prêts à usure.
On dit qu'un marchand vend à profit, non pas quand il gagne beaucoup sur une marchandise, mais quand il fixe son profit sur le pié de tant par livres de ce que sa marchandise lui revient rendue dans le magasin. Dictionn. de Comm.
Profits de fief (Page 13:428)
La coutume de Paris, article 24, dit que le seigneur se peut prendre à la chose pour les profits de son fief, c'est pourquoi l'on dit communément que les profits de fief sont réels, ce qui signifie qu'ils suivent le fief, & qu'il peut être saisi tant pour les anciens que pour les nouveaux droits. (A)
Profit avantureux (Page 13:428)
PROFITER (Page 13:428)
PROFITER, v. n. (Gramm.) tirer du gain de l'avantage de quelque chose. Un marchand fait profiter son argent sur la place, à la bourse, dans les armemens. Un usurier fait profiter le sien par des voies injustes.
PROFITEROLES (Page 13:428)
PROFITEROLES, s. m. pl. (terme de Cuisinier.) Les cuisiniers appellent potages de profiteroles un potage fait avec de petits pains sans mie, séchés, mitonnés, & remplis de béatilles. Ce mot s'est dit autrefois d'une pâte cuite sous la cendre. (D. J.)
PROFOND (Page 13:428)
PROFOND, adj. (Gramm.) se dit de toute cavité considérable. Le lit de cette riviere est profoná; ce puits est profond; ce plat est profond; ce vase est profond. Il se prend au simple & au figuré. Des connoissances profondes; un homme profond; un examen profond; un mystere profond; un profond respect; un profond sommeil; un profond oubli, &c.
Profond (Page 13:428)
Pécher profondément, marque une habitude enracinée au mal. Quand l'impie s'est accoutumé à malfaire (impius cum profundè peccaverit), il méprise tout, & n'écoute plus rien. Prov. xviij. 3. (D. J.)
Profond (Page 13:429)
PROFONDEUR (Page 13:429)
PROFONDEUR, s. f. en Géométrie, &c. est une
des dimensions du corps géométrique; on l'appelle
autrement hauteur, voyez
La profondeur ou la hauteur d'un escadron & d'un
bataillon, est le nombre d'hommes qui forment une
file: dans un escadron elle est de trois hommes; dans
un bataillon, communément de six. Voyez
On dit le bataillon étoit à six de hauteur; la cavalerie ennemie étoit à cinq de hauteur. (E)
PROFONTIÉ (Page 13:429)
PROFONTIÉ, (Marine.) Navire profontié, c'est un navire qui tire beaucoup d'eau, ou à qui il en faut beaucoup pour le faire flotter.
PROFUSION (Page 13:429)
PROFUSION, s. f. (Gramm.) Ce terme se prend quelquefois pour un synonyme de prodigalité; il semble cependant qu'il n'en soit que l'effet. Le prodigue répand ses dons indistinctement sur tout le monde, & avec profusion: d'ailleurs prodigalité ne se prend guere qu'en mauvaise part; au lieu qu'on dit sans blâme que Dieu a répandu ses bienfaits sur l'homme avec profusion, &c.
PROGNÉ (Page 13:429)
PROGNÉ, (Géog. anc.) île que Pline, l. V. cap. xxxj, met aux environs de celle de Rhodes. Le nom de Progné lui avoit été donné à cause de la quantité d'hirondelles qu'on y voyoit. (D. J.)
PROGNOSTIC (Page 13:429)
PROGNOSTIC, s. m. (Médecin. séméiotiq.) ce
terme est grec
Le prognostic est sans contredit la partie la plus brillante de la Médecine, & par conséquent la plus favorable pour la réputation du praticien: c'est par - là que le médecin expérimenté, approche le plus de la divinité. Le voile épais qui cache les événemens futurs, tombe devant lui; éclairé par le flambeau lumineux d'une observation multipliée & réfléchie, il voit d'un oeil assuré & les objets préexistens, & ceux qui doivent exister; la succession des phénomenes, l'augmentation ou la diminution des accidens, la terminaison de la maladie, la maniere dont elle aura lieu, les couloirs par lesquels se fera l'évacuation décisive, ne sont à ses yeux qu'une perspective plus ou moins éloignée, mais assez éclairée pour y distinguer nettement les objets; à mesure qu'il avance, les objets ressortent davantage, & sont plus sensibles à ses regards. A - travers les accidens les plus graves & les plus effrayans, il voit se préparer le triomphe de la nature & le rétablissement de la santé; il console avec plus de fermeté un malade inquiet & timide, rassure une famille éplorée, & promet sans hésiter une issue favorable. D'autres fois il voit dans quelques symptomes legers en apparence, le bras de la mort étendu sur le malade; sa faulx est déja levée; elle est prête à en moissonner les jours; cependant le malade tranquille sur son état, ne pense à rien moins qu'à terminer des affaires qu'on differe trop commu<cb->
Mais quelque avantage que le médecin retire pour lui - même de son habileté dans le prognostic, il n'est pas à comparer à celui qui reflue sur le malade. Si le médecin est assez éclairé pour connoître d'avance & la marche de la nature, & les obstacles qui s'opposeront à ses efforts, & les suites de ces efforts, & la maniere dont ils seront terminés; avec quelle sûreté n'operera - t - il pas; quel choix plus approprié dans les remedes & dans le tems de leur administration? Sans cesse occupé à suivre la nature, à éloigner tout ce qui peut retarder ses opérations & en empêcher la réussite, il proportionnera habilement ses secours & au besoin de la nature, & à la longueur de la maladie; il préparera de loin une crise complette & salutaire, une convalescence prochaine & courte, & une santé ferme & constante.
Un grand inconvénient, attribut trop ordinaire
des sciences les plus importantes, savoir l'incertitude
& l'obscurité, est ici très - remarquable; & ce n'est
que par une étude prodigieuse de l'homme dans l'état
sain & malade, qu'on peut espérer de le dissiper.
Il faut avoir vu & bien vu une quantité innombrable
de malades & de maladies, pour parvenir à des regles
certaines sur ce point. Voyez Next page
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