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PRODOMIENS, dieux (Page 13:424)
PRODOMIENS,
PRODOMÉES (Page 13:424)
PRODOMÉES, s. f. pl. (Mythol.) divinités qui présidoient à la construction des édifices, & qu'on invoquoit avant que d'en jetter les fondemens. Mégaréus sacrifia à ces divinités, dit Pausanias, avant d'entourer de murailles la ville de Mégare. (D. J.)
PRODOMIE (Page 13:424)
PRODOMIE, (Mythol.) surnom de Junon sous
lequel elle avoit un temple à Sicyone; c'est comme
si l'on disoit, Junon au vestibule, car
PRODROME (Page 13:424)
PRODROME, s. m. (Gram.) signifie à la lettre,
un avant - coureur. De là est venu prodromus morbus,
qui signifie en médecine, une maladie qui en précede
une autre; ainsi le trop peu de capacité de la poitrine,
est le prodrome de la consomption, &c. le vertige
est le prodrome de l'apoplexie: Voyez
PRODUCTION (Page 13:424)
PRODUCTION, s. f. (Gram.) tout phénomène de la nature, dont l'existence d'un plante, d'un arbre, d'un animal, d'une substance quelconque est la fin. La nature est aussi admirable dans la production de la souris, que dans celle de l'élephant. La production des êtres est l'état opposé à leur destruction. Cependant, pour un homme qui y regarde de près, il n'y a proprement dans la nature aucune production, aucune destruction absolue, aucun commencement, aucune fin; ce qui est a toujours été & sera toujours, passant seulement sous une infinité de formes successives.
Production (Page 13:424)
Chaque partre produit ses titres & ses procedures. Il est d'usage de les assembler par cottes, qui sont chacune marquées d'une lettre.
Pour la conservation de ces pieces, le procureur fait un inventaire de production, dans lequel les pieces sont comprises sous la même lettre que l'on a mis sur la cotte: on y tire aussi les inductions des pieces.
On appelle production principale, celle qui a été faite devant les premiers juges; & quand on a de nouvelles pieces à produire devant le juge d'appel: on fait par requête une production nouvelle.
Les productions que l'on fournit dans les appointés à mettre, doivent être faites dans trois jours.
Dans les appointemens en droit ou au conseil, on doit produire dans huitaine, & contredire dans le même delai.
Faute de contredire les productions dans les delais de l'ordonnance, on en demeure forclos. Voyez l'ordonnance de 1667. tit. 11. (A)
PRODUIRE (Page 13:424)
PRODUIRE, v. act. (Gram.) terme relatif de la cause à l'effet. C'est la cause qui produit. C'est l'effet qui l'est. La nature ne produit des monstres que par la comparaison d'un être à un autre; mais tout naît également de ses lois, & la masse de chair informe, & l'être le mieux organisé. La terre produit des fruits. Une ferme produit tant à son cultivateur. Il n'y a rien
PRODUIT (Page 13:424)
PRODUIT, s. m. en terme d'Arithmétique & de Géométrie, signifie le résultat de la multiplication de deux nombres, l'un par l'autre, ou la quantité qui provient de la multiplication mutuelle de deux nombres, ou de deux lignes.
Ainsi, si on multiplie 6 par 8, le produit est 48.
Voyez
Le produit de deux lignes, & quelquefois celui de
deux nombres, s'appelle rectangle de deux lignes, ou
de ces deux nombres. Voyez
Produit (Page 13:424)
Lorsqu'on substitue cette expression à celle de
principes, pour désigner les diverses matieres sournies
par la distillation analytique, on s'exprimebeaucoup
plus exactement, parce que ce mot produit est
sans prétention; au lieu que le mot principe exprime
une opinion, une théorie, ce qui seroit un inconvenient,
quand même cette opinion seroit vraissemblable,
& même vraie, à plus forte raison puisqu'elle
est fausse. Voyez
Produit (Page 13:424)
Produit (Page 13:424)
PRODUISANS (Page 13:424)
PRODUISANS, s. m. pl. en terme d'Arithmétique,
sont les nombres sur lesquels on opere dans la multiplication: on les appelle aussi facteurs. Voyez
Les produisans sont le multiplicateur & le multiplicande.
Voyez
PROEDRE (Page 13:424)
PROEDRE, s. m. (Antiq. grecque.) sénateur d'Athènes dans le sénat des cinq cens. On appelloit
proèdres les dix sénateurs d'entre les cinquante prytanes,
qui présidoient par chaque semaine, & qui
exposoient le sujet de l'assemblée; le président de jour
des proèdres s'appelloit épistale. Voyez
Les proèdres etoient ainsi nommés, parce qu'ils jouissoient du privilege d'avoir les premieres places aux assemblées. Potter prétend que c'étoit eux qui proposoient au peuple les affaires sur lesquelles il devoit déliberer. Voyez ses archoeol. grecq. l. I. c. xvij. (D. J.)
PROEME (Page 13:424)
PROEME, s. m. (Belles - lettres.) mot purement
grec, qui se prend en général pour un prologue, une
préface, un avant - propos, un prélude, d'où les latins
ont fait proemium, qui exprime toutes ces choses. Mais il
a une signification plus particuliere, & se prend aussi
pour une sorte d'hymne ou de cantique adressé aux
dieux. On le trouve en ce sens dans un passage de
Thucidide, liv. III. où cet historien cite quelques
vers d'Homere, tirés du poëme
PROEMPTOSE (Page 13:425)
PROEMPTOSE, s. f. terme d'Astronomie & de Chronologie; on dit qu'il y a proemptose quand la nouvelle
lune arrive un jour plutôt qu'elle ne devroit,
suivant le cycle des épactes. On est alors obligé de
changer ce cycle: comme les nouvelles lunes retrogradent
d'environ un jour en 300 ans; ce changement
se feroit régulierement de 300 ans en 300 ans,
si l'on n'étoit obligé d'avoir égard à un autre changement
occasionné par les années séculaires non bissextiles,
& par la bissextile intercalaire qu'on ajoute au
bout de quatre siecles. Voyez
Ce mot est grec,
PROESME ou PROME ou PR (Page 13:425)
PROESME ou PROME ou PR>ME, (Jurisprud.)
sont de vieux mots françois qui viennent du latin
proximus, & qui sont usités dans quelques coutumes,
comme Artois, pour exprimer le plus proche
parent du défunt ou du vendeur. Voyez
PROETIDES (Page 13:425)
PROETIDES, s. f. pl. (Mythol.) ce sont les filles de Proetus; elles eurent une singuliere manie, elles se crurent changées en vaches, & courant à travers les campagnes pour empêcher qu'on ne les mît à la charrue, elles faisoient retentir tous les lieux de leurs cris, semblables à des mugissemens. C'étoit dit la fable, un effet de la vengeance de Junon, qu'elles avoient vivement outragée, en osant comparer leur beauté avec celle de la déesse. Peut - être que ces filles étoient attaquées d'accès d'hyppocondrie qui leur faisoient courir les champs. Proetus implora le secours d'Apollon, c'est - à - dire de la Médecine, pour les guérir de leur état, & ayant obtenu leur guérison, il fit bâtir un temple à te dieu dans la ville de Sycione, où il croyoit avoir été exaucé. (D. J.)
PROFANATEUR (Page 13:425)
PROFANATEUR, s. m. PROFANATION, s. f.
(Gram.) le profanateur est celui qui profane, voyez
PROFANATION (Page 13:425)
PROFANATION, s. f. (Théolog.) mépris ou abus d'une chose sainte ou sacrée; ainsi l'usage des paroles de l'Ecriture pour des opérations magiques ou superstitieuses, est une profanation. C'est une profanation que de faire servir à des usages ordinaires, les vases ou les ornemens consacrés au culte de Dieu. L'action de Balthasar, en faisant servir dans un festin les vases du temple de Jérusalem destinés aux sacrifices, fut une véritable profanation.
PROFANE (Page 13:425)
PROFANE, (Critiq. sacrée.) en grec
PROFANER (Page 13:425)
PROFANER, v. act. manquer de respect aux choses qu'on regarde comme sacrées ou qui le sont.
PROFECTICE (Page 13:425)
PROFECTICE, adj. (Jurisprud.) se dit de ce qui
provient d'ailleurs, comme on appelle pécule profectice, le gain que le fils de famille a fait avec l'argent
que son pere lui a donné. Voyez
PROFERER (Page 13:425)
PROFERER, v. act (Gram.) prononcer, faire entendre par le moyen de la voix. Il n'étoit pas permis aux juifs de proférer le nom de Dieu.
Il est défendu aux chrétiens de la proférer en vain; il est resté si interdit qu'il n'a pas proféré un mot.
PROFÈS (Page 13:425)
PROFÈS, s. m. (Jurisprud.) est celui qui a fait ses
voeux de religion, soit dans quelque ordre régulier,
tel que l'ordre de Malthe, soit dans quelque monastere
ou congrégation de chanoines réguliers; les religieux
profès sont les seuls qui aient voix en chapitre;
ils sont morts civilement du jour de leur profession.
Voyez ci après
PROFESSER (Page 13:425)
PROFESSER, v. act. pratiquer, avouer, reconnoître publiquement; c'est ainsi qu'il convient de professer sa religion; c'est ainsi que les martyrs l'ont professée; c'est ainsi que Socrate professa l'unité de Dieu au milieu des idolâtres. Il signifie aussi donner des leçons publiques; il professe les humanités, la rhétorique, &c.
PROFESSEUR (Page 13:425)
PROFESSEUR, s. m. (Hist. littér.) dans les universités,
homme de lettres qui fait des leçons publiques
sur quelque art ou quelque science, dans une
chaire où il est placé pour ce sujet. Voyez
Les professeurs dans nos universités, enseignent la grammaire & les humanités, en expliquant de vive voix les auteurs classiques & en donnant à leurs écoliers des matieres de composition, soit en vers, soit en prose, qu'ils corrigent pour leur montrer l'application des regles. Ceux de Philosophie, de Droit, de Théologie & de Médecine, dictent des traités que copient leurs auditeurs, auxquels ils les expliquent ensuite.
Les professeurs des universités d'Angleterre font seulement des lettres publiques pendant un certain tems.
On compte en Angleterre un grand nombre de professeurs, les uns prennent leur nom des arts ou de la partie des Sciences sur laquelle ils donnent des leçons, comme professeur des cas de conscience, professeur d'hébreu, professeur de Physique, de Théologie, de Droit, &c. d'autres tirent le leur des personnes qui ont fondé leurs chaires ou qui y ont attaché des revenus, comme les professeurs Saviliens, d'Astronomie & de Géométrie; le professeur Lucanien, pour les Mathématiques; le professeur Margaret qui enseigne la Théologie, &c.
Dans l'université de Paris, après un certain nombre d'années d'exercice, qui est de vingt ans dans quelques nations, & simplement de seize dans d'autres; les professeurs sont honorés du titre d'émerite & gratifiés d'une pension qu'ils touchent, même après avoir quitté leurs chaires; récompense bien juste & bien propre à exciter l'émulation.
Il n'y a pas encore long - tems que les professeurs
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