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On prenoit le bois d'un olivier, on le couronnoît
de lauriers & de diverses fleurs, & on en décoroit le
sommet d'une sphére de cuivre, à laquelle on en suspendoit
d'autres plus petites. Le milieu de ce bois
étoit environné de couronnes pourpres, moindres
que celles qui en ornoient le sommet, & le bas étoit
enveloppé d'une étoffe à frange de couleur jaune.
La sphere supérieure désignoit le soleil, qui étoit
Apollon; la seconde représentoit la lune; & les
plus petites figuroient pour les autres planetes &
pour les étoiles. Les couronnes, qui étoient au nombre
de 365, offroient une image de la révolution annuelle.
Un jeune garçon, ayant pere & mere, menoit
la marche, & son plus proche parent portoit
devant lui l'olivier couronné, qu'on appelloit
PORTE - LETTRE (Page 13:142)
PORTE - LETTRE, qu'on nomme autrement portecédule. Voyez
PORTE - LISSES (Page 13:142)
PORTE - LISSES, s. m. (Ruban. en soie.) est un chassis emmortoisé, posé sur les grandes traverses du haut du métier: les deux grandes pieces de ce chassis peuvent s'approcher ou se reculer, au moyen de deux petites traverses qui les unissent; ce chassis peut lui - même s'approcher ou se reculer du battant, en le faisant glisser sur ses mortaises le long des grandes traverses du métier; les deux pieces paralléles de ce chassis ainsi composé, sont percées horisontalement de plusieurs trous qui se répondent, c'est - à - dire, qui sont percés vis - à - vis les uns des autres pour recevoir les broches qui portent les poulies.
PORTE - MANCHON (Page 13:142)
PORTE - MANCHON, s. m. terme de Fourreur; c'est un grand anneau d'argent avec un bouton de même métal qu'on met aux manchons, & au travers duquel anneau passe un ruban qu'on attache à la ceinture, & qui sert à soutenir le manchon. (D. J.)
PORTE - MANTEAU (Page 13:142)
PORTE - MANTEAU, s. m. (Hist. mod.) se dit d'un officier de la maison du roi de France. Il y en a 12. Leur charge consiste à garder le chapeau du roi, ses gants, sa canne, son épée, &c. de les recevoir de sa main, & de les lui apporter quand il en a besoin. Le portemanteau suit le roi à la chasse, avec une valise ou porte - manteau garni de mouchoirs, chemises, & autre linge de corps, afin que S. M. puisse changer en cas de besoin.
Le dauphin a aussi son portemanteau. Les cardinaux à Rome ont des officiers ecclésiastiques qu'on nomme caudataires, parce qu'ils portent la queuc traînante de leur robe, & en France des valets - dechambre chargés du même office, qui ont quelque rapport avec le portemanteau.
Les évêques de l'église romaine ont aussi leur portecroix, leur porte - mitre, &c. c'est - à - dire, des porteurs de croix, des porteurs de mitre, &c.
Portemanteaux (Page 13:142)
PORTE - MIROIR (Page 13:142)
PORTE - MIROIR, s. m. (Hist. nat.) c'est le nom que les Hollandois donnent à un papillon de Surinam; il est de couleur d'or & rouge, avec des raies blanches sur les aîles, dont chacune est ornée d'une tache transparente comme du verre, environnée d'un cercle blanc & noir, ce qui lui a valu son nom. Ce papillon est produit par une chenille qui se trouve sur les citronniers du pays; elle a le dos jaune, le ventre rouge, & sur le dos une double raie qui forme une flamme; elle produit une soie plus épaisse que la soie ordinaire, mais cette chenille est assez rare.
PORTE - MISSEL (Page 13:142)
PORTE - MISSEL, s. m. (Menuiserie.) sorte de petit pupitre avec un pié & des rebords, qu'on met sur l'autel, & dont on se sert pour soutenir le missel lorsqu'on dit la messe. (D. J.)
PORTE - MOUCHETTE (Page 13:142)
PORTE - MOUCHETTE, s. m. terme de Fondeur; instrument de métal qui a des rebords, & un peu plus que la longueur des mouchettes; il sert à mettre dessus les mouchettes, quand on ne s'en sert pas.
Les porte - mouchettes commencent déja à tomber de mode, parce qu'on ne fait plus usage que de bougies, & que pour les moucher, on se sert de mouchettes d'acier d'Angleterre, qui n'ont point besoin de porte - mouchettes. (D. J.)
PORTE - OR (Page 13:142)
PORTE - OR, s. m. (Hist. nat.) nom d'un marbre très - estimé, qui est d'un beau noir, & rempli de veines & de taches jaunes comme de l'or. Ses veines sont ordinairement assez fines, & elles se croisent en tout sens; quelquefois on y trouve aussi des veines blanches. Ce marbre étoit connu des anciens, qui l'appelloient marmor thebaicum. Bruckman dit qu'il s'en trouve en Carniole, & Scheuchzer prétend qu'il y en a en Suisse dans le canton de Berne.
PORTE - OUTIL (Page 13:142)
PORTE - OUTIL, s. m. en terme de Boursier, espece d'étui ou de trousse, où les soldats enferment le tranchant de leurs pioches, haches, bêches; on l'attache sur le col par une bande de cuir, qui prend aux deux côtés du porte - outil, & qui est garnie d'anneaux aussi de cuir, pour retenir les manches de chaque outil.
PORTEPAGE (Page 13:142)
PORTEPAGE, s. m. dans l'Imprimerie, est un morceau de papier fort, ou plusieurs feuilles pliées doubles les unes sur les autres; sur ce portepage le compositeur pose les pages, d'une moyenne ou petite forme, après les avoir liées d'une ficelle, comme in - 8°. in - 12. &c. pour les mettre ensuite en rang sur une planche qui est dessous sa casse. Une page posée sur un portepage est maniable, & peut se transporter sans craindre que rien ne s'en détache. Pour les pages in - 4°. & in - folio on les laisse sur la coulisse. Le compositeur qui va en paquet met aussi chaque paquet sur un portepage. Le portepage doit déborder la page ou le paquet d'un doigt au moins tout - au - tout.
PORTENDIC (Page 13:142)
PORTENDIC, (Géog. mod.) baie sur la côte occidentale d'Afrique, entre Arguim & le Sénégal. Deux grands bancs de sable, & qui joignent des deux côtés le continent, lui servent de défense naturelle, & forment un canal d'environ 80 brasses de largeur. Les François y ont un comptoir sous la dépendance de celui d'Arguin. Latit. 18. 6. (D. J.)
PORTEPLEIN (Page 13:142)
PORTEPLEIN, (Marine.) les voiles ou simplement porteplein; c'est un commandement que fait le pilote, le capitaine, ou quelque officier qui s'apperçoit le premier que le timonnier serre le vent de trop près, & fait barbeyer ou friser la voile du côté du lof. A ce commandement on arrime tant - soit - peu pour faire porter plein, & empêcher de prendre le vent sur la voile ou autrement, de prendre vent de<pb-> [p. 143]
Porte à toute; c'est quand, par accident, on a été contraint de courir sur un autre air de vent que celui de la route, & qu'on commande au timonnier de se remettre sur ce rhumb.
Porte tant de long, tant de gros. On dit qu'une piece de bois porte tant de long & tant de gros, pour dire que cette piece de bois a tant de longueur & tant de grosseur.
PORTE - PRESSE (Page 13:143)
PORTE - PRESSE, qui se nommoit anciennement
un âne, est un meuble utile aux Relieurs; il est composé
de quatre piliers, d'un fond, de deux bouts,
de deux côtés, & de deux barres sur lesquels porte
la presse. Voyez les
PORTE - PUTAINS (Page 13:143)
PORTE - PUTAINS, petit bateau pêcheur de cayeux; terme de pêche usité dans l'amirauté de Saint Vallery en Somme.
PORTE - RAMES (Page 13:143)
PORTE - RAMES, s. m. (Manufact.) c'est une planche percée d'une large rainure, au milieu de laquelle est un cylindre roulant, sur lequel glissent les ficelles qui s'appellent rames. On s'en sert dans les métiers de plusieurs ouvriers qui travaillent de la navette, particulierement dans ceux des Tissutiers - Rubaniers.
PORTE - ROSTEINS (Page 13:143)
PORTE - ROSTEINS, instrument du métier d'étoffe de soie. Les porte - rosteins sont des bois ronds de la longueur d'un pié, d'un pouce de diametre; on les cloue aux piés de métier de derriere; ils entrent de pointe dans le rostein, sur lequel est la cordeline; elle se dévide à mesure que l'etoffe se fabrique, le rostein ayant la liberté de tourner sur le porte - rostein, & étant fixé seulement par un contrepoids qui monte à mesure que le rostein tourne. Le rostein sert aussi pour le cordon.
PORTE - SOUDURE (Page 13:143)
PORTE - SOUDURE, (Hydr.) Voyez outil de Fontenier, au mot
PORTE - TAPISSERIE (Page 13:143)
PORTE - TAPISSERIE, s. m. (Menuiserie & Serrur.) machine composée de plusieurs tringles de bois, & quelquefois de fer, & qu'on attache souvent au haut des portes pour soutenir un pan de tapisserie qui tient lieu de portiere, & qui va & vient avec la porte.
PORTE - TAREAU (Page 13:143)
PORTE - TAREAU, outil d'Arquebusier, c'est un morceau de fer long de deux ou trois pouces, quarré & épais d'environ un pouce, creux en - dedans de la profondeur d'un pouce, dans lequel les Arquebusiers mettent la tête du tareau pour le faire travailler plus aisément.
PORTE - TARRIERE (Page 13:143)
PORTE - TARRIERE, s. m. (terme d'Armurier.) outil d'Arquebusier qui sert à enmancher les tarrieres. (D. J.)
PORTE - TORCHE (Page 13:143)
PORTE - TORCHE, s. m. (Antiq. greq.) Voyez
PORTE - TRAIT (Page 13:143)
PORTE - TRAIT, s. m. (terme de Bourlier.) petit morceau de cuir plié en deux, pour soutenir le trait des chevaux de carosse.
PORTE - VERGUES (Page 13:143)
PORTE - VERGUES, (Marine.) ce sont des pieces
de charpenterie en forme d'arc, ou à peu près, &
qui faisant la partie la plus élevée de l'éperon dans un
vaisseau, regnent sur l'aiguille depuis le chapiteau ou
bastion, jusqu'au - dessous des bosseurs. Voyez
Ce sont les porte - vergues qui donnent à tout l'éperon l'air qu'il doit avoir: ils s'étendent jusqu'au revers; & il y en a ordinairement trois de chaque côté; le plus haut s'étend depuis le bout de la herpe d'éperon jusqu'au revers, où il est cloué sous la cagouille;
Les Charpentiers qui ont proportionné le vaisseau
de 134 piés de long, donnent au plus haut portevergue 8 pouces de large par - derriere, & quatre
pouces & demi d'épais. Ils donnent au second portevergue 6 pouces de large & quatre pouces & demi
d'épais par - derriere; quatre pouces & demi de large,
& trois pouces & demi d'épais par - devant. Ils donnent
au plus bas porte - vergue six pouces & demi de
large, & quatre pouces d'épais par - derriere, & cinq
pouces de large par devant. Voyez la figuie des
porte - vergues dans celle d'un éperon sous le mot
PORTE - VENT (Page 13:143)
PORTE - VENT de bois, (Luth.) c'est le tuyau
de bois
Porte - vents (Page 13:143)
PORTE - VIS (Page 13:143)
PORTE - VIS, terme d'Arquebusier, c'est une piece d'ornement qui se place du côté gauche d'un fusil, vis - à - vis la platine, dont les deux bouts sont percés pour recevoir les deux grandes visses de la platine, & leur servir d'écrou.
PORTE - VOIX (Page 13:143)
PORTE - VOIX, s. m. (Phys.) instrumens à l'aide desquels on augmente le son, & on le porte même beaucoup plus loin, que si on ne se servoit pas de ces instrumens. Le son est augmenté par la force élastique du porte - voix; car des qu'elle a une fois commencé à frémir à l'aide du son qui la met en mouvement, ce frémissement continue quelque tems; lorsqu'il y a un long intervalle entre le premier son & les derniers frémissemens de la trompette, nous pouvons alors distinguer le premier son du dernier; ce qui produit un éclat ou retentissement, lequel fait que le son qui part du porte - voix, n'est pas si distinct, que si l'on parloit sans l'aide de cet instrument: par conséquent, si on veut se faire entendre à une grande distance par le moyen d'un porte - voix, il faut prononcer chaque parole bien distinctement, afin que le bourdonnement ne cause aucune confusion.
On dit qu'Alexandre avoit un semblable porte - voix,
à l'aide duquel il rassembloit son armée, quelque
grande & quelque dispersée qu'elle pût être, & lui
donnoit ses ordres, comme s'il se trouvoit en présence
de chaque soldat, & qu'il parlât à chacun d'eux
en particulier. Kircher a donné la figure de cette
sorte de trompette, & en a fait faire une sur son
modele. Mais depuis que le chevalier Morland s'est
appliqué à perfectionner ces trompettes, elles ont
commencé à être bien connues. La trompette entiere
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