ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"140"> porte le drapeau, & qui aujourd'hui s'appelle simplement enseigne. Comme le drapeau des Suisses est plus pesant & plus embarrassant que les nôtres, chaque compagnie marchant en campagne fait porter le sien par un bas officier appellé tachni uncher, c'est - à - dire porte - enseigne, qui met le drapeau entre les mains de l'enseigne pour prendre une hallebarde, quand les officiers de la compagnie font la parade, ou dans les autres occasions d'éclat. Il y a aussi des porte - drapeaux, appellés gentilshommes à drapeaux dans le régiment des gardes - françoises. Diction. militaire. (D. J.)

PORTE - ÉPERON (Page 13:140)

PORTE - ÉPERON, s. m. terme de Cordonnier, petit morceau de cuir cousu trois ou quatre doigts au - dessus du talon de la botte, pour soutenir l'éperon du cavalier. (D. J.)

PORT'ÉTOILES & PERROQUETS (Page 13:140)

PORT'ÉTOILES & PERROQUETS, (Hist. mod.) nom de deux factions qui se formerent à Bâle vers l'an 1250, que la noblesse fut divisée en deux partis qui se firent long - tems la guerre. Les perroquets furent ainsi appellés, parce que dans leurs enseignes ils portoient un perroquet de sinople ou verd dans un champ d'argent, & l'on donna à leurs adversaires le nom de port'étoiles, parce que leurs étendarts étoient chargés d'une étoile d'argent en champ de pourpre.

PORTE - ÉTRIER (Page 13:140)

PORTE - ÉTRIER, s. m. terme de Sellier, petit bout de corroie attaché au derriere de la selle, pour trousser les étriers quand on est descendu de cheval, ou que le cheval est à l'écurie.

PORTE - FAIX (Page 13:140)

PORTE - FAIX, s. m. (Ouvrier.) celui qui porte des fardeaux à prix d'argent & pour la commodité du public; on le nomme plus communément crocheteur à cause des crochets dont il se sert, & fort à cause de la force qu'il faut avoir pour cette profession.

Porte - Faix (Page 13:140)

Porte - Faix d'en - bas, (Bas au métier.) parties du métier à bas. Voyez cet article.

PORTE, fausse (Page 13:140)

PORTE, fausse, (Littérat.) toutes les maisons des Grecs & des Romains avoient de fausses - portes; ces peuples aimoient trop l'aisance pour ne pas se réserver une sortie toujours libre, & un moyen d'éviviter les importuns qui les iroient assiéger; mais nos littérateurs ont confondu d'ordinaire les mots latins posticum, posticulum & pseudothyrum; le premier signifie une porte de derriere, le second le derriere d'une maison, & le troisieme une fausse - porte. (D. J.)

PORTE - FEU (Page 13:140)

PORTE - FEU, c'est, dans l'Artillerie, le bois d'une fusée à bombe ou à grenade. Il y en a de cuivre pour les boulets creux. Quand on craint qu'une piece ne creve, on met une fusée à grenade ou un petit portefeu de carte sur la lumiere; la composition lente dont il est plein donne le tems au cannonier de se retirer lorsqu'il y a mis le feu.

On appelle aussi porte - feu le conduit où l'on met de l'amorce pour faire jouer successivement des fusées dans les feux d'artifice, c'est - à - dire tous les petits artifices en fusées ou en étoupilles, qui communiquent le feu d'un endroit à l'autre. Leur durée se regle par la maniere plus ou moins vive dont ils sont composées.

Porte - feu brisé (Page 13:140)

Porte - feu brisé, c'est, dans les feux d'artifice, un cartouche plié en ligne courbe par des échancrures, dont on rapproche & colle les bords pour les assujettir à la courbure requise. (Q)

PORTE - FEUILLE (Page 13:140)

PORTE - FEUILLE, (Littérat.) en latin scrinium, c'étoit anciennement un petit coffret où l'on mettoit des livres, des papiers, des lettres, & qui se fermoit à clé. Les anciennes médailles nous en présentent plusieurs avec une serrure: de - là vinrent ces quatre charges de la maison d'Auguste, magister scrinii epistolarum, maître du porte - feuille des lettres; magister scrinii libellorum, maître du porte - feuille des placets; magister scrinii memorioe, maître du porte - feuille du journal, & magister scrinii dispositionum, maître du porte - feuille des commandemens. Ces quatre charges dépendoient d'un surintendant, qui se nommoit magister scriniorum, maître des porte - feuilles.

Porte - feuille (Page 13:140)

Porte - feuille, s. m. terme de Relieur, il compose ordinairement un porte - feuille avec deux morceaux de carton couvert de veau, de basane ou de marroquin, & quelques enjolivemens de dorures sur la couverture, & à chaque côté il y a un morceau d'étoffe ou de marroquin taillé en pointe; mais les Anglois font des porte - feuilles fort supérieurs aux nôtres, avec de petites serrures & de petites clés pour les fermer. (D. J.)

PORTE - FORET (Page 13:140)

PORTE - FORET, outil des Bijoutiers, consiste en une platine ronde, percée de plusieurs trous dans une écumoire, dans lesquels on fait passer le fût des forets dont les cuivrots restent en - dessus. Cette platine est rivée sur un petit pilier de fer, qui est lui - même rivé sur une autre plaque qui sert de pié à toute la machine. Voyez les fig. Planches du Bijoutier.

Porte - foret (Page 13:140)

Porte - foret, en terme d'Orfévrerie, c'est un petit étau ou tenaille à boucle pointu par l'extrémité opposée à ses mâchoires. En relâchant la boucle ou la vis de l'étau, on met dans ses mâchoires un foret de telle grosseur ou grandeur que l'on desire, quelquefois même ce n'est qu'une aiguille dont on a formé la tête en foret; on assûre le foret dans son porte - foret en resserrant la boucle ou la vis, on y adapte une poulie & son archet, & en appuyant la partie pointue de l'étau contre un clou creux, & le foret contre la piece que l'on veut percer, on forme son trou, on évite par cet outil de faire des forets dans toutes leurs longueurs, & cela abrege beaucoup les opérations.

[omission: image; to see, consult fac-similé version]

J'ai représenté le porte - foret un peu ouvert, afin qu'on en conçût mieux la méchanique, & j'y ai mis une vis comme plus facile à saisir que la boucle.

PORTE - GLAIVE, PORTE - ÉPÉE (Page 13:140)

PORTE - GLAIVE, PORTE - ÉPÉE, (Hist. mod.) c'est un ordre de chevaliers en Pologne, appellés en latin ensiferi. Voyez Chevalier.

On les nomme ainsi, parce qu'Albert, évêque de Riga, entre les mains duquel les premiers d'entr'eux firent leurs voeux, leur ordonna de porter pour habit une robe de serge blanche avec la chape ou manteau noir, sur lequel ils portoient du côté de l'épaule gauche une épée rouge croisée de noir, & sur l'estomac deux pareilles épées passées en sautoir.

Cet ordre fut confirmé par le pape Innocent III. Il l'envoya en Livonie, pour défendre les prédicateurs de l'Evangile contre les infideles dans les commencemens de la conversion de cette contrée. Mais n'étant pas assez forts pour exécuter ce dessein, ils s'unirent aux chevaliers teutoniques par l'autorité du pape; & au lieu de chevaliers de l'épée, on les nomma chevaliers de la croix. Mais ils en furent séparés en 1541 sous Univivus leur grand - maître, ou selon d'autres en 1525, lorsqu'Albert de Brandebourg renonçant à la grande - maîtrise de l'ordre teutonique embrassa le Luthéranisme.

Quand les chevaliers teutoniques furent dépossédés de la Prusse & que les porte - glaives eux - mêmes vinrent à donner dans les opinions de Luther, leur ordre tomba en décadence; car en 1557 ils se brouillerent avec l'évêque de Riga de la maison de Brandebourg, parce qu'il ne vouloit pas embrasser leurs opinions; & que, pour mettre son propte bien en [p. 141] sûreté, il livra la ville de Riga aux Polonois.

Ensuite les Moscovites ayant pris sur les chevaliers la plus grande partie de la Livonie, ceux - ci se mirent sous la protection de Sigismond - Auguste, roi de Pologne, en 1559. Mais Guillaume de Furstemberg leur grand - maître ayant été trahi par ses propres gens ou mercenaires, qui le livrerent aux Moscovites, Gothard Ketler, son successeur, suivant l'exemple d'Albert grand - maître de Prusse, transigea pour tout l'ordre avec Sigismond: il fut arrêté que Sigismond pourroit disposer de l'ordre dans le château de Riga; on lui remit la croix, le sceau de l'ordre, les chartes & les brefs des différens papes & empereurs qui le concernoient, comme aussi les clés de la ville & du château de Riga, la dignité de grand-maître, les droits de monnoie, & tous les pouvoirs & privileges qui y étoient attachés; & par retour, Radzivil, plénipotentiaire du roi, fit présent à Gothard Ketler du duché de Curlande, pour lui, pour ses hoirs, & à perpétuité.

PORT - GREVE (Page 13:141)

PORT - GREVE, s. m. (Hist. mod.) c'étoit autrefois le principal magistrat d'un port de mer ou d'une ville maritime. Ce mot vient du saxon port, un port ou une autre ville, & geref, un gouverneur; les Anglois l'écrivent quelquefois port - reve. Voyez Baillif.

Cambden observe que le premier magistrat de Londres s'appelloit autrefois port - greve; Richard I. établit deux baillifs en sa place; & bientôt après le roi Jean donna aux citoyens un maire pour leur magistrat annuel. Voyez Maire.

La charte de Guillaume le Conquérant à la ville de Londres s'exprime ainsi: « Guillaume roi, salut à Guillaume évêque, à Godefroi port - greve, & à tous les bourgeois de la ville de Londres, françois & anglois: Je vous déclare que ma volonté est que vous viviez tous sous la même loi, selon laquelle vous étiez gouvernés du tems du roi Edouard; que ma volonté est aussi que tout enfant soit l'héritier de son pere, & que je ne souffrirai pas que l'on vous fasse aucun tort; & que Dieu vous ait en sa sainte garde ».

PORTE - HAUBANS (Page 13:141)

PORTE - HAUBANS ou ÉCOTARDS, (Marine.) on appelle ainsi de longues pieces de bois mises en rebord & en saillie, & qui sont clouées & chevillées de côté à l'arriere de chaque mât sur les côtés du haut d'un vaisseau pour soutenir les haubans & les mettre au large, afin d'empêcher qu'ils ne portent contre le bordage. Les écotarts qui sont sur l'avant du vaisseau vers les bosseurs, servent aussi à placer l'ancre: les matelots vont s'y reposer de beau tems. Voyez Pl. I. fig. 2. n°. 27. les porte - haubans.

Les grands porte - haubans doivent avoir de longueur une cinquieme partie de la longueur du vaisseau, leur largeur doit être de l'épaisseur de l'étrave, leur épaisseur doit être d'un tiers de l'épaisseur de l'étrave. Les porte - haubans du mât d'avant doivent avoir un peu moins de longueur, de largeur & d'épaisseur. Les porte haubans du mât d'artimon ne doivent avoir que le tiers de la longueur & de la largeur des grands porte - haubans, mais ils doivent avoir autant d'épaisseur que ceux du mât d'avant. Les charpentiers qui ont réglé les proportions d'un vaisseau de 134 piés de long, donnent 28 piés & demi de long aux grands porte - haubans, 17 pouces de large, 3 pouces & demi d'épais. Leur bout qui regarde l'avant doit être au niveau du devant du grand - mât, & porter sur la plus haute ceinte. Les lisses qui sont en - dehors doivent avoir 3 pouces & demi de large, & 2 pouces & demi d'épais. Il y a sept cadenes; la premiere en avant est aussi au niveau du devant du mât; les chevilles des cadenes doivent avoir 2 pouces de diametre.

Les porte - haubans du mât d'avant doivent avoir 22 piés 3 pouces de long, 16 de large & d'épaisseur, Leur bout qui regarde l'avant passe de 6 pouces le devant du mât, & porte sur la lisse de vibord. Leurs lisses doivent avoir 3 pouces de large & 2 d'épais. Il y a six cadenes, dont la premiere du côté de l'avant est au niveau du mât; les chevilles ont aussi 2 pouces de diametre.

Les porte - haubans du mât d'artimon doivent avoir 10 piés de long, 9 pouces de large, 2 pouces & un cinquieme de pouce d'épais. Leur bout qui regar de l'avant est au niveau du derriere du mât, & porte sur la lisse de vibord. Leurs lisses ont 2 pouces & demi de large, & 2 pouces d'épais. Il y a quatre cadenes, dont la premiere est au niveau du derriere du mât; les chevilles ont un pouce & demi de diametre.

PORTE - HUILE (Page 13:141)

PORTE - HUILE, petit outil, voyez nos Pl. d'Horlogerie, dont se servent les Horlogers pour mettre de l'huile aux pivots des roues d'une montre ou d'une pendule. Il ne consiste qu'en une partie T, qui a une petite cavité dans son milieu, & une tige M fort menue. Pour qu'il soit bien fait, la tige contre la partie T doit être la plus déliée qu'il est possible. La figure de cet outil est fondée sur les lois de l'attraction de cohésion des fluides. On sait que, selon les lois, les fluides s'attachent toujours aux parties d'un corps, où le même volume de fluide peut toucher en même tems le plus grand nombre des parties du corps; par conséquent supposant une goutte d'huile entre M & T, elle montera vers T, la surface de ce corps étant plus grande vers ce point; ainsi en trempant cet outil dans l'huile, on l'en retirera chargé d'une petite goutte qui sera toujours fixée au bout T. Cet outil, quoique de peu de conséquence, est fort utile dans les montres, parce qu'on est souvent obligé de mettre de l'huile à certaines parties, sans en mettre à celles qui l'environnent; car souvent elle seroit fort nuisible, comme si en en mettant au pivot d'en - bas du balancier, on en mettoit à la palette; de plus, cette huile déplacée fait souvent extravaser celle que l'on a mis dans l'endroit où elle étoit nécessaire.

PORTE - LAME (Page 13:141)

PORTE - LAME, (Tisserand.) est une piece de bois de la largeur du métier, appuyé des deux bouts sur les traverses latérales du haut du métier qui soutient la corde à la quelle sont suspendus les pouliets & les poulies qui font hausser & baisser les lames par le mouvement des marches.

PORTE - LANTERNE (Page 13:141)

PORTE - LANTERNE, (Hist. nat.) insecte d'Amérique d'une conformation très - singuliere. M. de Reaumur l'a mis au nombre des pro - cigales par rapport à la forme de sa trompe. Cet insecte est très grand; on lui a donné le nom de porte lanterne parce qu'il est très - lumineux pendant la nuit, & que la lumiere qu'il répand, sort de la partie antérieure de la tête, & non pas de dessous le ventre comme dans l'insecte que nous nommons ici ver luisant. M. Merian, Métamorp. des ins. de Surinam, dit que la mouche porte - lanterne d'Amérique jette assez de lumiere pour que l'on puisse lire la nuit à sa clarté, la gazette de Hollande. Les yeux sont à réseau. Les aîles supérieures ont une couleur verte jaunâtre marquée de petits points blanchâtres; il y a aussi près de leur base quelques petites taches noires; elles ne sont qu'à demi - transparentes. Les aîles inférieures ont chacune une grande tache ronde, à - peu - près semblable à celles du papillon paon, auxquelles on a donné le nom d'yeux; ces aîles sont plus transparentes, moins longues, mais plus larges que les premieres aîles. Mém. sur les insectes, par M. de Reaumur, tom. V. Voyez Insecte.

PORTE - LAURIERS (Page 13:141)

PORTE - LAURIERS, fête, (Antiq. grecq.) on appelloit ainsi la fête qu'on célebroit tous les neuf ans en Béotie à l'honneur d'Apollon Isménien. Son nom grec étoit *DAFNHFO\RIA. Indiquons - en l'origine. Les

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