RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"132">
Port - Louis (Page 13:132)
Il se fait à Port - Louis un commerce de sardines & de congres, que les marchands de Saint - Malo débitent par toute l'Espagne, & le long des côtes de la Méditerranée. La pêche du congre se fait dans l'île de Groix sur des bancs de rochers qui y sont; on ne sale pas le congre, mais on le seche comme la morue de Terre - neuve.
Il y a au Port - Louis un gouverneur, un état - major & garnison. Long. 14. 15. lat. 45. 35. (D. J.)
Port - Mahon (Page 13:132)
L'entrée de Port - Mahon est un peu difficile à cause des écueils qu'on y rencontre; mais quand on les a surmontés, & qu'on y est arrivé, on s'y trouve à l'abri de toutes sortes de vents, pendant les mois de Juin, de Juillet & d'Août. Il avance une grande demi lieue dans la terre, & renferme dans son sein trois ou quatre petites îles. Les plus gros vaisseaux entrent dans ce port, dont le fond d'ailleurs est très - bon; on peut carener en divers endroits dans de petites anses, qui ressemblent à des bassins faits à dessein, & que la nature cependant a travaillées elle - même. Les rochers qui bordent une partie de l'île sont d'une pierre fort dure, & leur coupe est horisontale ou de niveau, ce qui prouve que le bassin de la mer y est bien différent de celui du golfe de Palme.
Port Mahon est situé à 70 lieues de Marseille, & à 15 des côtes d'Afrique. Cette île faisoit anciennement partie des îles Baléares. Sa figure est oblongue. Elle a 18 lieues de longueur sur 9 dans sa plus grande largeur.
A main droite du port est le fort Philippe, & plus avant dans la terre on voit la ville qui donne le nom au port. Elle n'est pas grande, mais passablement riche à cause du commerce que les Anglois y soutiennent. On dit qu'elle a été fondée par les Carthaginois; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle a été connue des anciens. Elle est nommée Mago dans Pline, liv. III. c. v. & dans Pomponius Méla, liv. II. c. vij. Elle est au sud - est de l'île de Minorque, à environ 60 lieues sudest de Barcelone, & à 20 sud de Majorque. Long. 21. 29'. lat. selon le pere Feuillée, 39. 53'. 45".
On mouille ordinairement devant cette ville où on trouve 7 à 8 brasses d'eau. Les Anglois la prirent en trois semaines en 1708 sur les Espagnols; & elle leur a été cédée par l'article xj. du traité d'Utrecht. Les François ont à leur tour pris Port - Mahon sur l'Angleterre en 1756, & ce sera l'objet d'un échange au retour de la paix. (D. J)
Port maudit (Page 13:132)
Port - Maurice (Page 13:132)
Port - royal (Page 13:132)
Ce bassin est le port qui donne le nom à la ville. A l'entrée de ce port on trouve 18 à 20 brasses d'eau; de grands vaisseaux y peuvent mouiller, & ils y sont en sûreté. La beauté de ce port lui a valu son nom de Port - royal. On a bâti dans le fond du bassin un fort assez considérable. Les Anglois s'en emparerent ainsi que de la ville en 1690, & finalement toute l'Acadie leur a été cédée par le traité d'Utrecht.
On donne encore le nom de Port - royal à une ville de l'Amérique septentrionale, sur la côte méridionale de la Jamaïque, à quatre lieues ou environ de St. Yago. Il n'est pas de port meilleur ni de plus commode en Amérique; l'ancrage y est bon par - tout; des vaisseaux de mille tonneaux peuvent y aborder, & il est défendu par un des plus forts châteaux, où il y a toujours bonne garnison. Aussi se fait - il dans ce port un prodigieux commerce. Lat. 18. long. 301. (D. J.)
Port - Sainte - Marie (Page 13:132)
Nous ajouterons seulement ici que la ville de Sainte - Marie est la capitale d'un comté érigé en faveur de Louis de la Cerda, premier duc de Médina - coeli. Le port Sainte Marie étoit connu dans l'antiquité sous le nom de Mnesthei portus. Il ne peut y entrer que de petits bâtimens, car il ne reste de basse mer qu'une brasse & demie d'eau en certains endroits, & de haute mer trois brasses. Long. 12. 3'. lat. 36. 34'.
Port - Saint - Julien (Page 13:132)
Port - sur - Saone (Page 13:132)
PORTA AUGUSTA (Page 13:132)
PORTA AUGUSTA, (Géog. anc.) ville d'Espagne chez les Vacciens, selon Ptolomée, liv. II. ch. vj. qui la place entre Viminatium & Antraca. Aucun autre auteur ancien ne parle de cette ville.
PORTAGE (Page 13:132)
PORTAGE, s. m. (Gramm.) action de porter. Il faudra tant d'hommes & tant de chevaux pour le portage de ces marchandises.
Portage (Page 13:132)
Portage, c'est aussi la quantité de poids ou d'arrimage que peuvent porter ou embarquer des passagers sur le prix de leur passage.
Faire portage, c'est - à - dire, porter le canot par [p. 133]
Portage (Page 13:133)
PORTAIL (Page 13:133)
PORTAIL, s. m. (Archit.) c'est la saçade d'un grand bâtiment où est la principale porte; on l'entend néanmoins plus particulierement des églises. Cette partie est très - susceptible du bon goût de l'Architecture, mais les François y ont prodigué les colifichets, comme au portail des grands Jésuites de Paris; ou bien ils ont chargé mal - à - propos leurs portails de plusieurs ordres d'Architecture, comme par exemple, le portail de S. Gervais.
Nous avons de beaux intérieurs d'églises, tels que le dôme des Invalides & du Val - de - Grace, celui des chapelles de Fresne & de Versailles; mais nous n'avons point encore réussi à la composition des portails. Nos plus habiles architectes françois ont affecté d'élever plusieurs ordres d'architecture les uns au - dessus des autres dans la décoration de leurs portails. Cette ordonnance qui a passé comme en usage depuis la réputation du portail de S. Gervais, ne paroît pas naturelle; elle semble donner au - dehors de nos églises l'air d'un édifice ordinaire: car les différens ordres extérieurs ont coutume d'annoncer les différens étages de l'intérieur d'un bâtiment, ce qu'il est ridicule de supposer dans une église.
Outre cela, cette décoration est tout - à - fait contraire à tout ce que l'antiquité nous a laissé de modeles en ce genre. Un seul ordre colossal formant péristile, & couronné par un fronton du côté de l'entrée, est l'unique décoration qui puisse donner au frontispice d'un temple l'air noble & majestueux qui lui convient. C'est ainsi qu'étoient décorés les plus baux temples de la Grece & de l'Italie. C'est ainsi que Michel Ange & Palladio, les deux plus habiles architectes modernes, ont exécuté les différens portails qu'ils ont fait élever à Rome, à Venise & en d'autres lieux.
On pourroit objecter que la grande élévation des couvertures de nos églises oblige d'élever ainsi plusieurs ordres d'architecture, pour pouvoir les cacher; mais on répondra qu'il n'y a qu'à supprimer ces énormes charpentes, qui ne sont qu'un usage abusif sans aucune nécessité. La voûte plein - ceintre de la nef d'une église couverte de pierres à recouvrement, est le seul toît qui convienne au sanctuaire de la divinité. Ainsi étoient couverts les temples des anciens.
Enfin, il résulteroit d'un ordre colossal dans nos
portails, qu'en le faisant regner à l'entour de nos
églises, leur extérieur qui a coutume d'être si fort négligé,
seroit décoré naturellement, & cacheroit les
arcs - boutans qui font toujours à l'oeil un effet désagréable;
& quoique par la même raison les croisées
de la nef ne s'apperçussent pas en - dehors, l'intérieur
de nos églises n'en seroit pas bien moins éclairé,
comme on peut le remarquer dans celle de St. Pierre
de Rome. (Le Chevalier
PORTA SANTA (Page 13:133)
PORTA SANTA, (Hist. nat.) nom que les Italiens donnent à un marbre d'un gris plus ou moins foncé, rempli de taches blanches & d'un rouge pâle; il prend un très - beau poli, & se trouve en Italie.
PORTALEGRE (Page 13:133)
PORTALEGRE, (Géog. mod.) ville de Portugal, dans la province d'Alentejo, au pié d'une haute mon<cb->
PORTANT (Page 13:133)
PORTANT, s. m. terme de Ceinturier, c'est la partie du baudrier & du ceinturon qui pend depuis la fin d'un des côtés de la bande jusqu'aux pendans, & qui sert à raccourcir ou à alonger soit le baudrier, soit le ceinturon.
Portant (Page 13:133)
Portant (Page 13:133)
PORTATIF (Page 13:133)
PORTATIF, adj. se dit de ce qui est aisé à porter. On dit, cette machine est d'autant meilleure, qu'elle est portative. On fait à l'armée des ponts, des moulins, des fours portatifs.
Portatif (Page 13:133)
Portatif (Page 13:133)
PORTE (Page 13:133)
PORTE, s. f. (Architecture.) ouverture pratiquée dans un mur pour entrer dans un lieu clos & pour en sortir.
On appelle proprement porte l'assemblage de menuiserie ou de charpenterie qui ferme cette ouverture.
Les premieres portes étoient quarrées, & les anciens ne donnoient une figure ronde qu'aux arcs de triomphe & aux grands passages publics. Vignole fait la hauteur des portes double de leur largeur; comme Vignole est suivi, cette proportion est presque généralement adoptée. Cependant les dimensions des portes doivent être réglées par les ordres d'architecture qui les accompagnent. D'après cette observation, on a trouvé que dans l'ordre toscan les portes en plein ceintre doivent avoir de hauteur deux fois leur largeur, deux fois & un sixieme dans l'ordre dorique, deux fois & un quart dans l'ordre ionique, deux fois & demi dans l'ordre corinthien, & deux fois & un tiers dans l'ordre composite. A l'égard des portes à plate bande, on détermine leur proportion en divisant leur largeur en douze parties, dont on donne 23 à la hauteur de la porte toscane, 24 à la dorique, 25 à l'ionique, 26 à la corinthienne, & 25 & demie à la composite. Ainsi la porte toscane sera moins haute que le double de la largeur, d'un douzieme; la porte dorique aura sa hauteur double de sa largeur; l'ionique aura un douzieme plus que le double; la corinthienne un sixieme, & la composite un huitieme.
Le mot porte vient de porter; & voici comment
Donat le prouve. Anciennement lorsqu'on faisoit le
dessein & l'alignement des murs d'une ville, ce qui
se faisoit avec observation des cérémonies religieuses,
celui qui tenoit le manchereau de la charrue tirée
par un taureau & une vache, dont le soc allo t
marquant d'une raie le lieu & le contour de la muraille
future; quand il étoit arrivé aux endroits où
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.