ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"198"> parfait, tous les matériaux étant encore entre les mains de M. l'abbé le Beuf.

Il y a divers pouillés particuliers des bénéfices qui sont de nomination royale, de ceux qui sont à la no mination des abbayes, prieurés, chapitres, dignités.

Le pere le Long, dans sa bibliotheque historique, a donné le catalogue de tous les pouillés, imprimés & manuscrits, qui sont connus.

Les pouillés ne sont pas des titres bien authentiques par eux - mêmes, & ne peuvent balancer des titres en bonne forme; mais quand on ne rapporte pas des actes qui justifient positivement à la collation de qui sont les bénéfices, les pouillés ne laissent pas de former un préjugé. Cela fut posé pour maxime en diverses occasions par M. de Saint - Port, avocat général au grand - conseil. Voyez Brillon, au mot Pouillé. Sur les pouillés, voyez la nouvelle diplomatique, pag. 425. (A)

POUILLE, la (Page 13:198)

POUILLE, la, (Géog. mod.) les Italiens disent la Puglia; contrée d'Italie, au royaume de Naples, le long du golfe de Venise, bornée par l'Abruzze citérieure, le comté de Moline, & la Basilicate. Elle n'a que 55 milles du nord au midi, mais plus de 200 milles du nord - ouest au sud - est. Elle comprend la Capitanate, la terre de Bari, & la terre d'Otrante. Elle consiste presque toute en plaines assez fertiles, excepté du côté de Manfredonia où est le mont Gargan. Les Latins la nommoient anciennement Apulia, mais l'étendue de l'ancienne Apulie n'étoit pas la même que celle de nos jours. (D. J.)

POUILLEUX, bois (Page 13:198)

POUILLEUX, bois, (Charpent.) c'est un bois échauffé, plein de taches rouges & noires, qui marquent qu'il se corrompt. (D. J.)

POUL (Page 13:198)

POUL, voyez Roitelet hupé.

POULAILLE (Page 13:198)

POULAILLE, s. f. (terme de Coquetier.) Ce mot se dit de toutes les sortes d'oiseaux domestiques, qui se nourrissent dans les basses - cours des fermes & maisons de campagne, comme poules, poulets, chapons, poulets d'Inde, dindons, cannes, cannetons, oies, oisons, &c. Savary. (D. J.)

Poulaille sauvagine (Page 13:198)

Poulaille sauvagine, (Rotisseurs.) c'est ainsi qu'est appellée dans les statuts des maîtres Rotisseurs, toute sorte de gibier à plume, comme faisans, perdrix, bécasses, coqs de bruyere, pluviers, canards, hallebrais, ortolans, grives, moviettes, cercelles, cailles, &c. aussi - bien que tous les jeunes petits de ces oiseaux. (D. J.)

POULAILLER (Page 13:198)

POULAILLER, s. m. (Archit.) c'est un lieu dans une maison de campagne, où vont se jucher les poules pendant la nuit, & où elles pondent & couvent quelquefois. Ce lieu doit être plancheyé, car le sol de la terre est mal - sain pour les poules. Il y a une petite porte pour y entrer, & une fenêtre au - dessus & à côté, par laquelle les poules entrent & sortent. Les murs d'un poulailler doivent être crépis de mortier de tous côtés. Sa meilleure situation est au levant, près d'un four ou d'une cuisine, parce qu'on prétend que la fumée est fort salutaire pour la volaille. (D. J.)

POULAIN (Page 13:198)

POULAIN, s. m. (Maréchal.) On appelle ainsi le petit d'une jument. Les poulains hennissent après leur mere & la suivent. En France, on fait travailler les poulains à trois ans, mais c'est trop - tôt. La premiere allure des petits poulains c'est l'amble. Les poulains commencent à s'échauffer après les poutines à deux ans ou deux ans & demi. Le poulain quitte ce nom vers les quatre ans, quand on commence à le monter. Il n'est pas capable d'un grand travail avant que les crocs d'enhaut lui aient percé, ce qui arrive à quatre ans ou quatre ans & demi. C'est vouloir affoiblir les reins à un poulain, que de le mettre au manége avant cinq ans, c'est alors qu'il commence à avoir de la vigueur & de la mémoire.

Poulain (Page 13:198)

Poulain, (Charpent.) On nomme poulain deux pieces de bois assemblées par des traversiers, qui font une espece de traîneau sans roues, sur lequel on voiture de gros fardeaux. Ce nom se donne encore à un pareil assemblage de bois, qui sert à descendre le vin dans les caves. (D. J.)

Poulains, étances (Page 13:198)

Poulains, étances, (Marine.) Les poulains tiennent l'étrave du vaisseau dans le tems qu'il est sur le chantier. On ôte ces poulains ou ces étances les dernieres, quand on veut le mettre à l'eau. On dit aussi poulains à l'égard de l'étambord. Étances & accores sont plus usitées. Les sous - barbes sont les étances du bas qui soutiennent l'étrave & tout l'avant vers le rinjot.

Poulain (Page 13:198)

Poulain, instrument dont les Tonneliers se servent pour descendre les pieces de vin dans les caves, ou pour les en retirer. Il y en a de deux sortes, savoir le grand & le petit poulain.

Le grand poulain est composé de deux pieces de bois longues & grosses & rondes, qui sont jointes ensemble par quatre traverses de bois, deux en - haut & deux en - bas. Il a au - moins dix piés de long.

Le petit poulain est composé des mêmes pieces que le grand; mais il n'a que quatre piés de longueur. C'est une espece de traineau fait de bois quarré & un peu relevé par les bouts, afin qu'il puisse glisser aisément sur les marches des caves.

Poulain (Page 13:198)

Poulain, (Hist. mod.) épithete grossiere qu'on donna vers le milieu du treizieme siecle aux chrétiens métifs, qui s'étoient cantonnés sur les côtes de Syrie, & qui n'étoient plus la race de ces premiers francs établis dans Antioche & dans Tyr. C'étoit une génération mêlée de syriens, d'arméniens & d'européens, soumis pour la plûpart au soudan d'Egypte. Ceux qui se retirerent à Ptolémais sur la fin du même siecle, furent exterminés ou réduits en esclavage. (D. J.)

Poulain (Page 13:198)

Poulain, tumeur qui arrive aux aînes par une cause vénérienne. Voyez Bubon.

POULAINE, POLAINE (Page 13:198)

POULAINE, POLAINE, ÉPERON, (Marine.) c'est un assemblage de plusieurs pieces de bois qui font une portion de cercle, & qui se terminent en pointe: on en fait la partie de l'avant du vaisseau, qui s'avance la premiere en mer par une grande saillie qu'elle fait. C'est dans la poulaine que l'on va laver & blanchir le linge, & se décharger le ventre. Les Normands & les Malouins disent poulaine. Dans les vaisseaux du roi on dit éperon. Quelques - uns appellent aussi poulaine le taille mer, ou la derniere & plus basse coupe - gorge, ou courbe de gorge qui fend l'eau. Voyez Eperon, Planche I. fig. 1. & Planche IV. fig. 1.

Poulaine (Page 13:198)

Poulaine, s. f. (Hist. des modes.) Les poulaines étoient de longues pointes de certains souliers, qui furent défendus du tems du roi Charles VI.

Parmi les arrêts d'amour composés par Martial d'Auvergne, on trouve celui - ci: « Il y ha six ou huict varletz cordoanniers, qui se sont plainctz en la court de céans, de ce qu'il fault maintenant mettre aux poinctes des soulliers qu'on faict, trop de bourre: disans, qu'ilz sont trop grevés, & qu'ilz ne pourroyent fournir les compaignons, ny continuer cette charge, s'ilz n'en avoyent plus grands gaiges qu'ilz n'avoyent accoustumé, attendu que le cuyr est cher, & que lesdictes poulaines sont plus fortes à faire qu'ilz ne souloient.

Si ha la court faict faire information & rapport du profit, & dommage, qu'ilz en ont, & pourroyent avoir. Et tout veu & considéré, ce qu'il falloit considérer, la court dist, que lesdictz cordoanniers feront lesdictes poullaines grosses, & menues, à l'appétit des compaignons, & suivantz ledict service d'amours, sur peine d'amende arbitraire ».

Rabelais, l. II. c. j. fait aussi mention des souliers à poulaine. M. de Mézerai, dans la vie de Charles VI. raconte que sous le regne de ce roi, les gens de qua<pb-> [p. 199] lité avoient mis en usage une certaine sorte de chaussure, qui par - devant avoit de longs becs recourbés en - haut (ils les nommoient des poulaines), & parderriere comme des éperons qui sortoient du talon. Le roi, par ses édits, bannit cette ridicule mode: mais elle revint, & dura jusque bien avant dans le quinzieme siecle. Borel, dans son trésor, &c. prétend que souliers à poulaine, étoient faits à la polonoise: car, dit - il, polaine, c'est la Pologne. (D. J.)

POULANGIS (Page 13:199)

POULANGIS, s. m. (Draperie.) sorte de grosse tiretaine, de laine & fil, qui se fabrique en Bourgogne & en Picardie. (D. J.)

POULE (Page 13:199)

POULE grasse, (Botan.) nom que les gens de la campagne donnent à la mâche, ou, pour parler en botaniste, à la grande espece de valérianelle sauvage, appellée par Tournefort, valerianella proecox, aivensis, humilis, semine compresso. Voyez Valérianelle. (D. J.)

Poule (Page 13:199)

Poule, s. f. (Otnitholog.) femelle du coq; voyez Coq. Les poules dont on n'a pas négligé de se procurer les belles especes, offrent aux yeux une parure digne d'être admirée: les unes ont des taches distribuées avec une sorte de régularité, d'un blanc si vif, qu'il les a fait nommer des poules argentées; d'autres portent le nom de poules dorées, parce qu'elles sont marquetées de taches qui brillent au soleil comme de l'or. Ce genre d'oiseaux, destinés à être toujours sous nos yeux, offre des couleurs dont on auroit peine à trouver les différentes nuances, en les cherchant dans ceux des forêts, des rivieres & de la mer, d'un très - grand nombre d'especes. Si nous ne leur voyons pas des couleurs aussi décidées que celles qui nous frappent dans certains oiseaux, ce n'est pas qu'elles n'aient été accordées à quelques - unes de leurs especes, mais c'est que nous avons négligé de nous rendre propres ces especes d'une singuliere beauté. Nous avons accoutumé à nos climats des poules des Indes orientales, des poules d'Afrique, quoique leur pays natal soit plus chaud que celui des provinces de la Chine, où vivent ces poules & ces coqs dorés par excellence, dont le plumage nous fait voir en même tems le vrai & le beau bleu, le rouge de ces oiseaux que nous nommons cardinaux, & le plus beau jaune du loriot. (D. J.)

Poule, Poularde (Page 13:199)

Poule, Poularde, &c. (Diete & Mat. méd.) On applique quelquefois sur la tête ou sur le côté, dans les maladies de ces parties, une poule ou un poulet qu'on a ouvert en vie, & encore tout chaud; ce remede simple & domestique est peut - être trop négligé dans la pratique ordinaire de la Médecine. Au reste (comme nous l'avons déja observé du pigeon qu'on emploie au même usage), la poule n'a en ceci aucune qualité particuliere. Voyez Pigeon.

On fait sécher & on réduit en poudre la membrane du gésier de poule, & on la croit propre, étant prise intérieurement, à fortifier l'estomac, à arrêter le cours de ventre, & à exciter les urines; mais ce remede qui est très - peu usité, paroît mériter très - peu de confiance.

La fiente de poule est regardée comme ayant à - peu - près les mêmes effets que celle de pigeon; elle est recommandée pour les mêmes usages. On la croit cependant un peu moins chaude, moins active, & moins nitreuse.

Il y a dans ce Dictionnaire un article Coq, & un article Chapon. (b)

Poule d'Afrique (Page 13:199)

Poule d'Afrique, voyez Peintade.

Poule d'Inde (Page 13:199)

Poule d'Inde, (Diete.) la poule d'Inde engraissée, lorsqu'elle est sur le point d'avoir acquis tout son accroissement, c'est - à - dire lorsqu'elle a environ 9 ou 10 mois, ce qui arrive vers le mois de Janvier, fournit un mets très - salutaire & excellent quoique commun.

La chair de la poule d'Inde est plus savoureuse ou d'un meilleur suc que celle du dindonneau qu'on mange à la fin de l'été & en automne, parce qu'elle est plus faite. Elle est plus délicate que celle du mâle, c'est - à - dire du jeune. coq d'Inde du même âge. Voyez Coq d'Inde. C'est pour cette raison qu'on n'envoie jamais du Périgord, du Limousin, du Quercy, &c. dans les autres provinces du royaume & principalement à Paris, que des jeunes poules d'Inde, farcies de trusses, & jamais des jeunes coqs d'Inde.

Au reste l'envoi de ces poules d'Inde farcies de truffes, fournit une observation, ou du - moins à un soupçon très - plausible, savoir que le parfum des truffes est antisceptique ou assaisonnant, condiens, car les poules d'Inde ainsi farcies de truffes, & par conséquent vuidées, sont encore très - fraiches au bout d'un mois, tandis que la volaille sent le relan si après l'avoir vuidée on la garde seulement 24 heures sans la faire cuire. (b)

Poule de Guinée (Page 13:199)

Poule de Guinée, voyez Peintade.

Poule de mer (Page 13:199)

Poule de mer, voyez Vielle.

Poule d'eau, Foulque, Foucque, Foulcre, (Page 13:199)

Poule d'eau, Foulque, Foucque, Foulcre, Diable, Judelle, Jodelle, Joudarde, Belleque, fulica. Oiseau qui pese une livre huit onces; il a environ un pié deux pouces & demi de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des doigts, & un pié 8 pouces jusqu'à l'extrémité de la queue. Le bec est pointu, d'un blanc bleuâtre, & un peu applati; il a un pouce & demi de longueur: la piece du dessus n'excede pas la piece du dessous. Les piés sont bleuâtres ou d'un brun verdâtre; le doigt de derriere est petit; il n'a qu'une seule membrane qui n'est pas faite en demi cercle comme dans les autres doigts, elle s'etend sur toute la longueur de celui de derriere. Les doigts de devant n'ont pas tous la même longueur, l'interne est un peu plus court que l'externe; ils ont tous deux des membranes en demi cercle; l'intérieur en a deux, celui du milieu trois, & l'extérieur en a quatre. Il y a sur la base du bec une excroissance charnue & molle, arrondie & dégarnie de plumes. La poule d'eau est presqu'entierement noire; cette couleur se trouve plus foncée près de la tête que sur les autres parties du corps. La poitrine & le ventre ont une couleur brune bleuâtre. Les plumes du cou sont foibles, molles & fort serrées les unes contre les autres. Les 10 premieres grandes plumes des ailes ont une couleur brune noirâtre; celle des 8 plumes qui suivent est plus claire; enfin les intérieures sont d'une couleur noirâtre plus foncée. La queue a deux pouces de longueur, & elle est composée de 12 plumes. La poule d'eau fait son nid avec des tiges de chien - dent & des feuilles de roseau, sur les roseaux mêmes qui sont dans les eaux. Willughbi, ornit. Voyez Oiseau.

Poule d'eau (Page 13:199)

Poule d'eau, (Diéte.) on mange beaucoup d'especes de cet oiseau: il est rare d'en trouver de bonnes; elles sentent ordinairement le limon ou le poisson. Celles qui sont exemptes de ce défaut & qui sont grasses, ont une saveur très - délicate. Cependant on peut dire assez généralement que cet aliment ne convient qu'aux personnes qui se portent bien & aux bons estomacs. Il ne seroit pas prudent d'en servir aux convalescens, & aux estomacs foibles & difficiles. Ces oiseaux vivant principalement de vers, & peut - être de petits poissons, ce que nous avons observé à cet égard du vaneau peut leur être appliqué aussi. Voyez Vaneau. (b)

Poule d'eau (Page 13:199)

Poule d'eau, petite, voyez Poulette d'eau.

Poule peintade (Page 13:199)

Poule peintade, voyez Peintade.

Poule sultane (Page 13:199)

Poule sultane, M. Perrault a décrit sous ce nom dans les mémoires de l'académie des sciences, un oiseau qu'il croit être le même que le porphirion des anciens, & l'oiseau pourpré des modernes. Cet oiseau avoit 2 piés 1 pouce de longueur depuis la pointe du bec jusqu'au bout des ongles, & 2 piés & de<pb->

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