ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"186"> plus grande partie de sa circonférence, & s'enleve comme le couvercle d'une boete à charniere; le pou sort par cette ouverture. Collection académique, tom. V. de la partie étrangere. Voyez Insecte.

Pou de bois (Page 13:186)

Pou de bois, insecte très - commun dans toute l'Amérique, & qu'on nomme fourmi blanche dans les Indes orientales & dans toute la terre ferme. Les poux de bois vivent en société comme les fourmis, auxquelles ils ressemblent assez par la forme du corps; ils sont d'un blanc sale, & ils ont une odeur fade & désagréable. Ces insectes sont très - incommodes, parce qu'ils rongent & détruisent le bois qui est en terre: ils se construisent une sorte de fourmiliere avec une matiere semblable à de la terre noire: le dessus de cette fourmiliere est raboteux & impénétrable à l'eau; il n'y a point d'ouverture extérieure; le dedans est traversé par une très - grande quantité de chemins voutés & ronds dont le diamètre égale celui du tuyau d'une plume à écrire. Le volume de la fourmiliere est proportionné au nombre des poux de bois qui l'habitent: si on fait une breche à leur demeure, on les voit aussi - tôt travailler à la réparer. Ces insectes multiplient beaucoup en peu de tems; les oiseaux en sont fort avides, & on s'en sert pour engraisser la volaille. Hist. nat. des Antilles par le P. du Tertre, tom. II. Voyez Insecte.

Pou, le (Page 13:186)

Pou, le, (Astronom. chinoise.) période astronomique chinoise de 76 ans, composée de quatre tchang. C'est la même que celle de Calippus chez les Grecs. On supposoit qu'elle donnoit exactement le retour des syzygies & des solstices à la même heure. (D. J.)

Pou - de - soye (Page 13:186)

Pou - de - soye, (Soyerie.) étoffe toute de soie, tant en cha îne qu'en treme, forte & pleine de fils, dont le grain tient le milieu entre celui du gros de Naples & du gros de Tours; il est moins serré que celui - ci, mais plus que l'autre, son grain étant d'ailleurs plus gros & plus élevé que celui de l'une & l'autre de ces étoffes: c'est une espece de ferran dine, mais toute de soie. Il n'y avoit autrefois que les gens de conséquence qui s'habillassent de cette étoffe.

POUANCÉ (Page 13:186)

POUANCÉ, (Géog. mod.) ou Saint - Aubin de Pouancé, petite ville de France, dans l'Anjou, au Craonois, sur un étang. Il y a une maîtrise des eaux & forêts, un grenier à sel, une riche abbaye d'hommes ordre de saint Benoit, & dans le voisinage des forges de fer. Long. 16, 23, latit. 47, 45. (D. J.)

POUCE (Page 13:186)

POUCE, en Anatomie, se dit du gros doigt de la main & du pié. Voyez Doigt.

Abducteur du pouce, voyez Abducteur.

Adducteur du pouce, voyez Adducteur.

Le long & le court extenseur du pouce, voyez Extenseur.

Le long & le court stéchisseur du pouce, voyez Fléchisseur.

Il est bon d'ajouter que la nature exerce quelquefois ses jeux sur cette partie, soit en la retranchant, soit en la multipliant. Saviard a vû à l'hôtel - dieu de Paris, une fille âgée de huit ans qui avoit à la main gauche un petit pouce enté sur la jointure de celui de cette main. Saviard coupa le pouce superflu, sans le vouloir séparer immédiatement de la jointure à laquelle il étoit attaché, de peur d'occasionner un dépôt sur la partie, en intéressant les ligamens de cette jointure. La plaie se trouva guérie en quinze jours après le retranchement de ce doigt inutile, sans qu'il soit survenu depuis aucun accident à cette fille; il lui est seulement resté sur cette jointure une petite portion d'os qui ressembloit à un sézamoïde. (D. J.)

Pouce cambré (Page 13:186)

Pouce cambré, (Orthopédie.) Le pouce cambré, vulgairement nommé pouce de tailleur, est un pouce renversé comme ces soutiens qui sont au haut des réchauds, & qui servent à porter les plats. Ce renver<cb-> sement donne au pouce une figure fort désagréable; elle procede communément d'un effort habituel qu'on fait naître à ce doigt, pour pousser quelque chose qui résiste, une grosse aiguille, par exemple, ce qui est cause que les Tailleurs ont ordinairement le pouce ainsi cambré. Les enfans se divertissent quelquefois à se le renverser de la sorte les uns aux autres: ce petit jeu à force d'être répété, rend enfin le pouce tout - à - fait cambré; & si l'on ne remédie pas promptement à cette difformité, on romproit ensuite plûtôt le doigt que de le redresser. C'est aux parens à y veiller; & voici ce qu'on doit pratiquer dans cette occasion.

L'on assujettira le pouce de l'enfant entre deux lames de fer blanc enveloppées d'un linge, lesquelles par le moyen d'un cordon qu'on liera plus ou moins fortement autour de ces deux lames, en feront incliner le bout vers l'intérieur de la main. La lame qui appuyera sur l'ongle, doit être un peu avancée intérieurement, pour repousser le haut du pouce vers le dedans de la main; mais la lame opposée ne doit monter que jusqu'à la jointure, pour laisser au doigt le mouvement libre, & lui permettre de revenir en - dedans. On peut imaginer plusieurs autres moyens semblables & propres à mettre le pouce dans son état naturel. (D. J.)

Pouce (Page 13:186)

Pouce, (Mesure.) la douzieme partie d'un pié de roi, qui contient douze lignes; chaque ligne se partage en six points. Le pouce quarré superficiel contient cent quarante - quatre lignes, & le pouce cubique mil sept cens vingt - huit.

Pouce d'eau (Page 13:186)

Pouce d'eau, c'est la quantité d'eau courante qui s'écoule par l'ouverture circulaire du canon d'une jauge qui a un pouce de diametre: l'expérience a fait connoître qu'il donnoit par minute 13 pintes ½ d'eau mesure de Paris, & dans une heure 810 pintes ou deux muids & 18 pintes, & dans un jour 67 muids & demi sur le pié de 288 pintes le muid. (K)

Pouce (Page 13:186)

Pouce, (Hydraul.) Il y a différentes sortes de pouces; savoir le pouce courant, qui est divisé en 12 lignes courantes.

Le pouce quarré est de 144 lignes quarrées en multipliant 12 par 12, dont le produit est 144.

Le pouce circulaire est de 144 lignes circulaires en multipliant 12 par 12, dont le produit est 144.

Le pouce cylindrique qui est un solide, est la multiplication de la superficie d'un pouce circulaire contenant 144 lignes circulaires par sa hauteur 12, ce qui donne 1728 lignes circulaires.

Le pouce cube est la multiplication de la superficie d'un pouce quarré contenant 144 lignes quarrées par sa hauteur 12, ce qui produit 1728 lignes cubes. (K)

Pouce - évent (Page 13:186)

Pouce - évent, terme d'aunage; ce mot en fait d'aunage d'étoffes de laine, signifie mettre le pouce de la main devant le bout de l'aune en aunant les étoffes, asin d'en augmenter la mesure. Le réglement des manufactures, du mois d'Août 1669, article xljv. veut que toutes les étoffes soient aunées bois - à - bois & sans évent; n'étant permis aux auneurs d'en user autrement, sous peine de cent livres d'amende pour chacune contravention; mais c'est une chose impossible à prouver. Savary. (D. J.)

Pouce (Page 13:186)

Pouce, partie du bas au métier. Voyez cet article.

POUCEPIED ou POUSSEPIED (Page 13:186)

POUCEPIED ou POUSSEPIED, s. m. (Conchyl.) en latin pollicipes; coquille multivalve, plate, triangulaire, ayant plusieurs pieces terminées en pointe, attachées à un pédicule, & remarquables par plusieurs filamens.

Les poucepieds que Rondelet a fort mal - à - propos confondus avec les glands de mer, en different par leurs figures & par leurs pédicules; car les glands n'en ont jamais.

Les poucepieds different aussi des conques anatife<pb-> [p. 187] res, qui ne sont composées que de six pieces, & dont le pédicule plus long & moins épais, se réunit rarement à quelqu'autre; il n'est rempli que d'une eau glaireuse & d'une houpe chevelue. Le poucepied au contraire n'est jamais seul; il est accompagné de plusieurs autres qui forment des grouppes en masse, & ne s'attachent par paquets qu'aux seuls rochers sous l'eau; ils ne se découvrent même qu'en basse marée. Cette réunion de poucepieds forme un arbre dont les différens pédicules sont les branches; le sommet est chargé d'une multitude de petits battans triangulaires qui ont chacun leur houpe: ce pédicule est plus court, plus épais, d'une forme & d'une couleur différentes de celui des conques anatiferes. On ne mange que la chair du pédicule des poucepieds.

L'animal qui est contenu dans la coquille, est presque le même que celui des conques anatiferes, excepté la longueur & la grandeur de ses bras ou panaches. Ce panache est semblable à celui de la conque anatifere; la variété de la figure du poucepied & du sommet de son pédicule, est suffisante pour ne pas confondre ces deux familles ensemble.

Les poucepieds ne peuvent remuer la moindre partie de leur coquille; il suffit qu'ils soient grouppés & adhérens à d'autres, pour ôter l'idée qu'ils aient quelque mouvement. Hist. des coquillages. (D. J.)

POUCIER (Page 13:187)

POUCIER, s. m. terme d'Aiguilletier & de Tireur d'or; c'est une maniere d'ongle de fer blanc dont les Aiguilletiers se couvrent le pouce afin de se conserver l'ongle & d'éviter de se piquer. Les Tireurs d'or se servent aussi d'une piece de pouce de métal, dont ils se couvrent le pouce pour travailler. (D. J.)

Poucier (Page 13:187)

Poucier, s. m. terme des Laineurs; c'est ainsi que les ouvriers Laineurs ou Eplaigneurs d'étoffes de laine, nomment un petit morceau de corne de boeuf qu'ils attachent au pouce de la main, qu'ils appellent main de derriere, avec laquelle ils tiennent la croix où sont montés les chardons morts, dont ils se servent pour leur aider à lainer ou éplaigner les étoffes sur la perche. (D. J.)

Poucier (Page 13:187)

Poucier, (Tireur d'or.) c'est un doigtier dont l'acoutreur se couvre le pouce pour conduire son marteau sans se faire de mal, en rebouchant les trous des filieres qui sont trop grands.

Poucier (Page 13:187)

Poucier, (Rubanier.) est un petit doigtier de cuivre ou de chamois pour mettre dans les doigts, pour empêcher qu'ils ne se coupent par le passage continuel des filés d'or & d'argent que l'ouvrier emploie.

Poucier (Page 13:187)

Poucier, (Serrurerie.) c'est la piece d'un loquet sur laquelle on appuie le pouce pour faire lever le battant du loquet.

POUDE ou POUTE (Page 13:187)

POUDE ou POUTE, s. f. (Commerce.) poids de Moscovie qui revient à 40 livres du pays, c'est - à - dire à 32 livres poids de marc de France. On s'en sert surtout pour peser le sel à Astrakan. Le seipod ou esquipon contient dix poudes. Voyez Seipod.

Les marchandises qui se vendent au seipod & au poude, payent à Archangel un pour cent pour le droit du poids. Dictionn. de Comm.

POUDINGUE ou PUDDING - STONE (Page 13:187)

POUDINGUE ou PUDDING - STONE, lapis oculatus, (Hist. nat.) nom anglois adopté par les François, pour désigner une pierre très - dure formée par l'assemblage d'un grand nombre de petits cailloux arrondis de différentes couleurs, qui sont collés les uns aux autres par un gluten ou lien qui est souvent aussi dur que les cailloux mêmes qu'il tient liés, & qui est susceptible de prendre le poli aussi parfaitement qu'eux.

On trouve de ces sortes de pierres composées en différens pays; celles d'Ecosse sont d'une très - grande beaute, par la variété & la vivacité de leurs couleurs, parce que les cailloux qui les composent sont plus distincts & plus marqués, & par le beau poli qu'elles prennent.

Dans quelques pays il y a des roches & des montagnes entieres qui sont composées de ces sortes de pierres; elles varient pour la grandeur & la couleur des cailloux ou pierres qu'elles renferment, & pour la nature du gluten ou du lien qui les retient ensemble. Souvent on trouve dans certains endroits des Alpes, des pierres arrondies qui ont les couleurs les plus belles & les plus variées, & qui sont visiblement formées par l'assemblage d'une infinité de petites pierres collées les unes aux autres; & l'on voit que ces pierres sont des fragmens de quelques roches de la même nature qu'elles, qui ont été emportés par la violence des torrens qui les ont roulés & arrondis.

On a recours ordinairement au déluge universel pour expliquer l'arrondissement des petits cailloux dont les poudingues sont des amas; ce qu'il y a de certain, c'est que leur rondeur annonce qu'ils ont dû avoir été roulés avant que d'être collés & réunis.

Poudingue (Page 13:187)

Poudingue ou Pudding, (Cuisine.) ragoût fort connu des Anglois, & qui parmi eux se diversifie à l'infini. La base en est ordinairement de la mie de pain, du lait, de la moëlle de boeuf, des raisins secs, des raisins de Corinthe, du riz, des pommes de terre même, & du sucre: toutes ces différentes substances diversement combinées, sont différens poudingues. On assure que les Anglois ont plus de mille manieres de diversifier ce ragoût.

POUDRE (Page 13:187)

POUDRE, s. f. (Gramm.) c'est en général tout corps réduit en très - petites portions séparées les unes des autres. Ces portions sont plus ou moins grosses; & il y a des poudres grossieres & des poudres menues.

Poudre aux vers (Page 13:187)

Poudre aux vers, (Botan.) nom vulgaire de la santoline ou semenecine, petite graine vermifuge, d'un goût amer & désagréable, qui nous vient seche de Perse. Voyez Santoline. (D. J.)

Poudre a vers (Page 13:187)

Poudre a vers, (Mat. méd.) Voyez Barbotine & Semen contra.

Poudres officinales (Page 13:187)

Poudres officinales, (Pharm. thér.) on garde dans les boutiques des Apothicaires, sous forme de poudres, un grand nombre de médicamens tant simples que composés. Il est traité des poudres simples dans les articles particuliers destinés aux diverses matieres qu'on réduit en poudre pour l'usage de la Médecine. Ainsi s'il s'agit de la poudre d'iris, de la poudre d'hypecacuanha, ou plutôt de l'iris en poudre & de l'hypecacuanha en poudre. Voyez Iris & Hypecacuanha. Car il faut observer que cette expression poudre d'iris, ou poudre d'hypecacuanha, seroit au moins équivoque, parce qu'elle est rarement usuelle dans ce sens - là: on ne l'emploie communément que pour désigner des poudres composées qu'on spécisie par le nom de l'un de leurs ingrédiens déterminé par un choix fort arbitraire, selon l'usage ou l'abus introduit & perpetué en Pharmacie. Voyez Composition, Pharm. Ainsi, par exemple, il y a une poudre composée d'iris, que cette expression poudre d'iris désigneroit spécialement. Il est encore fait mention de ces poudres composées, dans les articles particuliers destinés à la drogue simple qui leur donne leur nom. Voyez, par ex. Poudre des trois santaux, au mot Santal, Poudre de roses, ou Diarrhodon, au mot Roses, Poudre des pattes d'ecrevisses, au mot Ecrevisse, &c.

Nous allons rapporter seulement ici la dispensation & les usages de quelques autres poudres composées fort usuelles, & qui portent tout autre nom que celui de leurs matériaux.

Poudre d'algaroth, ou mercure de vie. Le remede qui porte ce nom, est une préparation chimique d'antimoine; c'est le beurre d'antimoine précipité par l'eau. Voyez sous le mot Antimoine.

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