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Bureau, d'azur en chevion potencé & contrepotencé d'argent, accompagné de trois barrils ou fioles d'or. Les comtes de Champagne.
POTENCEAUX (Page 13:182)
POTENCEAUX, (les deux.) s. m. pl. se posent à
mortaises sur deux traverses, qui sont elles - mêmes
emmortaisées dans les piliers de derriere du métier;
les potenceaux servent, au moyen de leurs échancrures, à porter les différentes ensouples sur lesquelles
sont les soies de la chaîne; ce qui ce voit
POTENTIA (Page 13:182)
POTENTIA, (Géog. anc.) ville d'Italie chez les Lucaniens. Ptolomée, liv. III. ch. j. la place dans les terres, entre Compsa & Blanda. Pline, liv. III. ch. xj. nomme les habitans de cette ville Potentini. Elle retient son ancien nom. C'est aujourd'hui Potenza dans la Basilicate.
2°. Potentia étoit une autre ville d'Italie dans le Picenum, sur le bord de la mer, selon Pomponius Mela, liv. II. ch. iv. sur quoi Olivier remar que que c'est aujourd'hui la ville de Lorette. Le pere Hardouin n'est pas de son sentiment. Dans sa note sur le passage de Pline, liv. III. ch. xiij. où il est parlé de cette ville, il dit qu'on en voit aujourd'hui les ruines au voisinage du port de Recanati, où il y a une abbaye qui retient le nom de B. Maria ad pedem Potentiae, sur le bord de la riviere Potenza.
3°. Potentia est une ville d'Italie dans la Ligurie & dans les terres. On la nommoit autrement Pollentia Carrea, selon Pline, liv. III. ch. v. Quelques - uns veulent néanmoins que Pollentia & Carrea désignent deux villes différentes, & que c'est cette derniere qui a été nommée Potentia. Quoi qu'il en soit, on trouve des traces du nom de Pollentia dans celui de Polenza, petite ville ou bourg au confluent de Tanaro & de la Stura. (D. J.)
POTENTIEL (Page 13:182)
POTENTIEL, adj. (Physiq.) froid potentiel, est
un mot relatif par lequel on fait connoître qu'une
certaine chose n'est pas actuellement froide au toucher,
mais qu'elle l'est dans ses effets & ses opérations,
lorsqu'on la prend intérieurement. Voyez
Tout ce qui ralentit le mouvement du sang, relativement
à une sensation que l'on éprouvoit auparavant,
est froid potentiellement; & tout ce qui augmente
ce mouvement peut être appellé chaud potentiellement.
Voyez
Potentiel (Page 13:182)
Ce terme se dit aussi de beaucoup d'autres remedes. On dit que des remedes sont froids en puissance, ou potentiels, tels sont les semences froides. D'autres sont froids en eux - mêmes & actuels, tels sont l'eau froide, l'eau à la glace.
POTENTILLA (Page 13:182)
POTENTILLA, (Botan.) nom que les Bauhins,
Parkinson, & quelques autres botanistes ont donné
à l'espece de pentaphylloïdes, que nous nommons
argentine. Voyez
POTENZA (Page 13:182)
POTENZA, (Géog. mod.) en latin Potentia, petite ville ruinée d'Italie, au royaume de Naples, dans la Basilicate, proche des sources du Basiento, avec un évêché suffragant de Cirenza, & qui étoit déja érigé dès l'an 506. Potenza a été détruite par un tremblement de terre en 1694. Long. 33. 30. latit. 40. 39.
POTERIE (Page 13:182)
POTERIE, s. f. (ouvrage de Potier.) marchandise de pots & de vaisselle de terre ou de grès. Il se fait en plusieurs endroits de France & des pays étrangers un grand négoce de poterie.
Poterie (Page 13:182)
Le potier prépare sa terre comme le faïencier; il se sert d'un crible & non d'un tamis pour la passer.
D'autres mêmes y font encore moins de façon; ils prennent la terre comme elle est, mais seche; en rompent les motes avec une masse de bois; y jettent de l'eau pour la détremper; la hachent avec une buche ou pelle; l'étendent à terre ou sur un plancher couvert d'un peu de sable fin & sec; la marchent à pié nud, en font des ballons plus ou moins gros, selon les ouvrages qu'ils ont à travailler; en prennent un ballon, & le posent sur la tête du tour. Leur tour est autrement fait que celui du faïencier; ils se servent, pour le mettre en mouvement, d'un bâton qu'ils prennent d'un bout avec les deux mains; l'autre, ils le posent contre un des rayons de la roue qu'ils poussent & qu'ils font tourner; ils appuient & donnent alors la plus grande vîtesse qu'ils peuvent: alors ils quittent leur bâton, & manient la terre comme le faïencier. La piece faite, ils la séparent avec le fil d'archal ou de cuivre qu'ils passent entre le fond du vase & la tête du tour; l'enlevent, & la placent sur une planche. Ces marchandises étant seches, on ne les tournasine point comme la faïence, mais seulement avec un couteau on en tire le surplus de la terre qui est au fond du vase, & avec la main on forme le cul. Quand les pieces sont bien seches, on les enfourne pieces sur pieces, & non dans des gazettes, jusqu'à ce que le four soit plein. On cuit comme les faïenciers. Après la cuisson, on défourne, & on donne le vernis, ou l'on plombe.
Vernis ou plomb. 24 de minium ou plomb rouge, ou plomb calciné en cendres; 8 de sable. Si le sable est bien fondant, on en met davantage; on broie le tout ensemble dans un moulin. On le liquefie avec l'eau; cela fait, on arrange à terre des vases biscuités; on verse du vernis dedans; on le fait couler par - tout en - dedans; on jette le superflu d'un vase dans un autre. Ainsi l'on met tout en couverte. On met le tout au four, & l'on recuit comme ci - devant pour faire fondre le plomb.
Il y a bien des endroits où l'on met la couverte sur le crud, comme sur le biscuité, & l'on cuit & plombe à - la - fois.
Les taches brunes sont faites de périgueux, & les vertes avec l'écaillement.
L'écaillement, c'est l'écaille de cuivre qui se vend
chez les Chauderonniers. Voyez l'article
Poterie d'étain (Page 13:182)
Un pot couvert est composé de quatre pieces différentes,
le haut, le bas, qui se soudent l'un à l'autre
sur la pance, à l'endroit le plus gros du pot, l'anse
& le couvercle qui ne se jettent & mettent sur le pot
qu'après qu'il est tourné. Voyez
POTERIUM (Page 13:182)
POTERIUM, s. m. (Botan.) nom donné par Mathiole, Castor, Gerard & autres botanistes à une des
especes de tragacantha de Tournefort, la tragacantha altera, poterium forte Clusii. I. R. H. 417. Voyez
POTERNE (Page 13:182)
POTERNE, s. f. (Art milit.) en termes de Fortification, est une petite porte pratiquée dans le flanc
d'un bastion, dans l'angle de la courtine, ou près de
l'orillon, pour descendre dans le fossé sans être apperçu
de l'ennemi, soit pour aller en garde au - dehors,
ou pour faire des sorties. Voyez
On donne ce com en général à une porte dérobée. [p. 183]
POTESTAS (Page 13:183)
POTESTAS, (Hist. rom.) ce mot désigne le
droit de jurisdiction sur les personnes, qui étoit déséré
par le sénat au consul ou au préteur qu'on envoyoit
gouverner les provinces. Il ne faut pas confondre
ce pouvoir avec celui que l'on nommoit imperium, & que le peuple seul avoit droit de conférer.
Voyez
POTHERUS (Page 13:183)
POTHERUS, (Géog. anc.) fleuve de l'île de Crete, entre Gnossus & Cortyne, selon Ortelius, qui cite Vitruve, liv. I.
POTICIENS les (Page 13:183)
POTICIENS
POTIDANIA (Page 13:183)
POTIDANIA, (Géog. anc.) ville de l'Etolie, selon Etienne le géographe. Thucydide, liv. III. pag. 238. la donne aux Etoliens, qui habitoient dans les terres. Tite - Live, liv. XXVIII. ch. viij. connoît aussi cette ville.
POTIDÉE (Page 13:183)
POTIDÉE, (Géog. anc.) Potidoea, ville de Macédoine, & l'une des cinq places que le Périple de Scylax met dans la péninsule de Pallene. Elle étoit bâtie précisément sur l'isthme qui joignoit Pallene à la Macédoine. Le roi Cassander l'accrut, ou la rétablit, & lui donna son nom (Cassandrie); ce qui fait que Tite - Live, liv. LXIV. ch. xj. dit qu'elle fut bâtie par Cassander, trois ans avant que Philippe de Macédoine parvint à la couronne. Timothée se rendit maître de la ville de Potidée; & Philippe l'ayant conquise peu de jours après la prise de Pydne, la céda aux Olynthiens pour les attacher plus étroitement à ses intérêts. Elle étoit éloignée d'Olynthe de soixante stades, qui reviennent à trois de nos lieues. (D. J.)
POTIER (Page 13:183)
POTIER, s. m. (terme général.) celui qui fait ou qui vend des pots & de la vaisselle. Si les pots & vaisselles sont d'étain, on l'appelle potier d'éta n; & potier de terre, s'il ne travaille qu'en vaisselle & poterie de terre.
Ces diverses sortes d'ouvrages donnent le nom à deux communautés de Paris; l'une est la communauté des maîtres potiers d'étain, dont on va parler; & l'autre celle des maitres potiers de terre, dont on parlera ensuite.
Potier d'étain (Page 13:183)
M. de Justi, chimiste allemand, connu par plusieurs ouvrages utiles, a publié dans ses OEuvres chimiques, imprimées à Berlin, en langue allemande en 1760, quelques observations sur les différentes manieres d'allier l'étain, dont on va donner le précis dans cet article; cela servira à compléter ce qui a été dit ailleurs sur cette matiere.
Les différentes substances métalliques avec lesquelles communément les potiers - d'étain allient ce métal sont, soit du plomb, soit du cuivre, soit du laiton, ou cuivre jaune, soit du tombac, soit du fer, soit du zinc, soit du bismuth, soit enfin du régule
1°. Le plomb devroit être entierement exclus des
alliages d'étain; en effet, quoiqu'il rende les vaisseaux
d'étain à meilleur marché & plus faciles à travailler,
le plomb est cause que l'étain noircit beaucoup
plus promptement à l'air. Mais ce qui est encore
plus essentiel, c'est que le plomb doit être regardé
comme un véritable poison; tous les sels &
tous les acides agissent sur lui, & le font passer avec
les alimens dans l'estomac, où il peut faire de très grands
ravages, voyez l'article
2°. Le cuivre, soit pur, soit jauni par le zinc,
comme il est dans le laiton & le tombac, rend l'étain
sonnant, & lui donne de la consistance, si l'on
en met deux ou trois livres sur un quintal d'étain,
qui devient par - là assez semblable à de l'argent; mais
on a suffisamment prouvé que l'usage des vaisseaux
de cuivre dans un ménage ne peut être que très - dangereux. Voyez l'article
3°. L'alliage de l'étain avec le zinc n'est point non plus exempt de danger; ce demi - métal doit être nuisible pour la santé, vû que M. de Justi dit qu'il renferme une substance arsénicale que ses expériences lui ont fait découvrir; quelques grains de fleurs de zinc pris intérieurement suffisent pour faire un très grand ravage dans le corps humain; d'ailleurs le zinc se dissout avec une très - grande facilité, dans tous les acides & même dans tous les vinaigres. Enfin, le zinc étant très - volatil, se dégage & se dissipe à chaque fois qu'on fait fondre l'étain avec lequel il a été allié.
Cela posé, les substances que l'on pourra sans danger, faire entrer dans l'alliage de l'étain sont; 1°. le fer, qui, comme on sait, n'a point une qualité nuisible à l'homme, & qui au contraire dans de certains cas est un très - bon remede. Ainsi, quoique ce métal soit attaquable par les sels, il ne pourra produire aucun mal. 2°. Le régule d'antimoine; on peut en sureté l'allier avec l'étain, vu que les sels qui entrent dans les alimens ne le dissolvent point. 3°. Le bismuth, quoique l'usage intérieur de ce demi - métal ne soit point entierement exempt de danger, on n'a pourtant point à redouter ses mauvais effets dans l'alliage de l'étain, vu qu'il ne se dissout que très - difficilement dans les acides les plus forts.
De ces réflexions, M. de Justi conclud que c'est le fer, le régule d'antimoine, & le bismuth que l'on peut faire entrer impunément dans les alliages de l'étain: voici son procédé.
On prendra du régule d'antimoine; la méthode
pour l'obtenir à meilleur marché, sera de prendre
une livre & demie d'antimoine crud, que l'on réduira
en une poudre très - fine, on la mêlera avec
une livre de charbon pulvérisé; on mettra ce mélange
dans un plat de terre non vernissé, & garni à
l'extérieur d'un enduit de terre grasse; on arrangera
le mélange de maniere qu'il n'ait guere qu'un pouce
d'épaisseur. On fera ainsi calciner le mélange en re<pb->
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