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La potasse a les propriétés de tous les sels alkalis
fixes, & peut être employée aux mêmes usages que
le sel alkali du tartre, & que les sels tirés de toute
cendre; elle ne differe de la soude, que parce que
cette derniere est mélée de sel marin. Voyez
POT - DE - VIN (Page 13:180)
POT - DE - VIN, terme de Négoce; ce mot se dit figurément, & alors c'est un présent que l'acheteur fait au vendeur, ou le preneur à ferme au propriétaire qui lui passe bail au - delà du prix convenu entr'eux.
Souvent le pot - de - vin se donne à l'entremetteur, ou à celui qui passe bail pour un autre, ce qui ne se fait guere du consentement des propriétaires des choses vendues ou affermées, qui souvent n'en savent rien, & à qui ces conventions secrettes sont toujours préjudiciables.
Les commissionnaires parmi les marchands sont tenus de faire bon à leurs commettans des pots - de - vin qu'on leur donne pour les marchés, ventes ou achats qu'ils font, à - moins que ces derniers ne consentent qu'ils le retiennent. Savary. (D. J.)
POTE (Page 13:180)
POTE, s. f. (Droit féodal.) le mot de poté, vient de potestas ou potentia, & signifie un territoire, comprenant un certain nombre de bourgades & de familles, qui autrefois étoient de condition servile. Il reste peu de pôtes en France. On n'y connoît guere que la pôte de la Magdeleine de Vezelai, la pôte d'Asnois en Nivernois, & la pôte de Sully - sur - Loire. Les vassaux de la pôte d'Asnois furent affranchis de la servitude par une chartre du sire d'Asnois de 1304, confirmée par Philippe le Bel, qui leur accorda le droit de bourgeoisie. (D. J.)
POTEAU (Page 13:180)
POTEAU, s. m. (Charpent.) c'est toute piece de bois posée de bout, qui est de différente grosseur, selon sa longueur & ses usages. Le mot poteau vient de postellum, qui signifioit un gros pieu de bois fiché en terre de bout, où l'on attache un carcan dans un carrefour.
Poteau cornier, maîtresse piece des côtés d'un pan de bois, ou à l'encoignure de deux, laquelle est ordinairement d'un seul brin, ou au - moins de neuf à dix pouces de gros, parce qu'on y assemble les sablieres dans chaque étage.
Poteau de cloison, c'est un poteau qui est posé à plomb, retenu à tenons & mortaises, dans les sablieres d'une cloison. Ces poteaux sont de quatre à six pouces dans les étages de 10 à 12 piés; de 5 à 7, dans ceux de 14 à 16; de 6 à 8, dans ceux de 18 à 20. Les sablieres sur lesquelles ils posent doivent avoir un pouce de gros d'avantage.
Poteau de charge; poteau incliné en maniere de guette, pour soulager la charge dans une cloison ou un pan de bois.
Poteau de fond; c'est un poteau qui porte à plomb sur un autre dans tous les étages d'un pan de bois.
Poteau de membrure; piece de bois de 12 à 15 pouces de gros, réduite à 7 ou 8 pouces d'épaisseur jusqu'à la console ou corbeau qui la couronne, & qui est pris dans la piece même, laquelle sert à porter de
Poteau de remplage; poteau qui sert à garnir un pan de bois, & qui est de la hauteur de l'étage.
Poteau d'huisserie ou de croisée, poteau qui fait le côté d'une porte ou d'une fenêtre. Ces poteaux doivent avoir 6 à 8 pouces de gros. Et quand on veut qu'ils soient apparens dans une cloison recouverte des deux côtés, il faut qu'ils aient au - moins 2 pouces de gros plus que les autres.
Poteau montant; c'est dans la construction d'un pont de bois une piece retenue à plomb par deux contrefiches au - dessus du lit, & par deux décharges au - dessus du pavé, pour entretenir les lices ou gardefous. (D. J.)
Poteau (Page 13:180)
Poteaux (Page 13:180)
Poteaux de lucarne; ce sont des poteaux placés à côté d'une lucarne, pour en porter le chapeau.
POTEE (Page 13:180)
POTEE, s. f. (Chimie & Art.) c'est le nom qu'on donne à une chaux d'étain. Lorsque l'on fait fondre de l'étain, il se forme à sa surface une poudre grise, qui n'est autre chose que ce métal calciné, & privé de son phlogistique; c'est cette poudre que l'on nomme potée; elle sert dans les arts à polir le verre & les glaces, les emaux, les pierres pretieuses, & les ouvrages en fer.
POTELETS (Page 13:180)
POTELETS, s. m. pl. (Charpent.) petits poteaux qui garnissent les pans de bois sous les appuis des croisées, sous les décharges, dans les fermes des combles, & les échiffres des escaliers. (D. J.)
POTELEUR (Page 13:180)
POTELEUR, s. m. (Gram. Finan.) nom que les commis des aides donnent aux bourgeois qui vendent leur vin à pot & à pinte, sans cabaret ni taverne.
POTELOT (Page 13:180)
POTELOT, s. m. (Comm. de plomb.) espece de pierre minérale, qu'on appelle communément mine de plomb, & quelquefois plomb minéral, plomb de mine, & crayon; c'est cette pierre que les anciens nommoient plombagine ou plomb de mer. (D. J.)
POTENCE (Page 13:180)
POTENCE, s. f. (Gram.) gibet de bois, composé d'un montant, à l'extrémité duquel il y a un chevron assemblé, lequel chevron est soutenu en - dessous par une piece de bois qui s'emmortaise & avec le montant & avec le chevron. C'est à l'extrémité de ce chevron qu'est attachée la corde que l'exécuteur passe au col du malfaiteur.
Potence (Page 13:180)
Si, par quelqu'accident, une jambe demeuroit plus [p. 181]
Ces sortes de machines sont du ressort de la Chirurgie, & appartiennent à l'opération de cet art,
connue sous le nom de prothese. Voyez
Potence (Page 13:181)
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Potence (Page 13:181)
Potence (Page 13:181)
Potence est aussi un bâtis de charpente, en forme de potence, au bout de laquelle on laisse pendre la bague lorsqu'on la veut courre.
Brider la potence, se dit, en terme de Manege, pour signifier toucher avec la lance le bois d'où pend la bague ou l'anneau.
Potence (Page 13:181)
On distingue dans une potence ordinaire trois choses,
le nez, le taion, & les lardons; le nez est la partie
t dans laquelle roule un des pivots de la roue de
rencontre; le talon t est celle où roule le pivot d'en
bas de la verge du balancier; les lardons sont les petites
pieces qui entrent en queue d'aronde dans le nez
& le talon. Je dis dans le nez, parce que le plus communément
ce nez au lieu d'avoir un petit trou pour
recevoir le pivot de la roue de rencontre, il a une
petite rainure en queue d'arronde, dans laquelle
entre le lardon n, qui porte lui - même le trou pour
recevoir ce pivot; cet ajustement est nécessaire pour
rendre égales les chutes de la roue de rencontre sur
chacune des palettes. Voyez
On a donne le nom de potence à la royale à des potences que M. Le Roy a imaginées où le nez n,
On voit cette potence & ses différentes parties dans
une suite de plusieurs figures qui la représentent vue
par - desius, & attachée à la platine. La figure premiere la représente vue du côté de la contre - potence o, n est le nez du lardon, t le talon, & e la
elé, au moyen de laquelle on fait avancer ou reculer
le lardon de n en e, il y a une petite vis qui
sert à presser le lardon contre la potence, de façon
que mobile lateralement, il ne peut avoir de jeu dans
aucun sens, ce qui est absolument nécessaire. Les
deux suivantes représentent la premiere; le lardon
vu en face, & la seconde en est le profil. La quatrieme est la clé dont la virole prend dans une entaille
pratiquée au lardon. Les trois
Potence (Page 13:181)
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