ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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PORCHE (Page 13:123)

PORCHE, s. m. (Architect.) disposition de colonnes isolées, ordinairement couronnées d'un fronton, qui forme un lieu couvert devant un temple ou un palais; on l'appelle tétrastyle, quand il a quatre colonnes de front; exastyle, lorsqu'il y en a six; octostyle, huit; décastyle, dix, &c.

Porche ceintré, porche dont le plan est sur une ligne courbe. Tel est le porche du palais Massinei, du dessein de Baltazar de Sienne, à Rome.

Porche circulaire, porche dont le plan est en rond, c'est - à - dire, a la forme d'un cercle. Il y a un porche de cette espece devant l'église de notre - Dame de la Paix, restaurée par Pierre de Cortone à Rome.

Porche fermé, espece de vestibule devant une église avec des grilles de fer. C'est ainsi que sont les porches de saint Pierre de Rome, & de saint Germain l'Auxerrois à Paris.

Porche ou tambour; c'est en dedans de la porte d'une église, une cage de menuiserie, couverte d'un plafond, qui sert, & pour empêcher la vue des passans, & afin de garantir du vent par une double porte. Dans l'église de la Sorbonne à Paris, pour ne citer que celui - là, est un porche de cette façon.

Il y a de ces porches qui sont ceintrés par leurs encoignures, comme, par exemple, ceux de la sainte - Chapelle, & des peres Chartreux à Paris.

Les porches des temples ont été inventés pour mettre à couvert du soleil ou de la pluie, ceux qui ne pouvoient pas entrer dans l'église; les Latins l'ont appellé atrium, & l'ont toujours regardé comme faisant une partie du temple, pour laquelle on devoit avoir de la vénération. Baronius a remarqué que Constance n'osa pas faire enterrer Constantin son pere dans l'église, & qu'il se contenta de le faire inhumer dans le porche, in atrio; & au rapport de Balzamon, sur le second canon des apôtres, on encensoit les porches comme les églises. On plaçoit dans les porches des puits, des fontaines, des cuves pleines d'eau, où l'on se lavoit avant que d'entrer dans l'église. C'étoit en cet endroit qu'on mettoit les pénitens du premier ordre, qu'on appelloit pleureurs: ils étoient - là, dit Tertullien, pour commencer à réparer le scandale qu'ils avoient donné au public, & à demander des prieres à ceux qui entroient dans l'église. On y plaidoit autrefois les causes: mais les conciles & les peres se récrierent contre cet usage qui fut aboli. Au reste ceux qui voudront être instruits de cette matiere, peuvent lire le traité que M. Thiers en a composé. (D. J.)

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