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Porter (Page 13:146)
Porter sur l'ennemi, porter sur l'escadre rouge.
Voyez
Porter à route, c'est aller en droiture sans louvoyer, au lieu où l'on doit aller.
Porter (Page 13:146)
Porter (Page 13:146)
Porter (Page 13:146)
Porter de fond, c'est porter à plomb, & par empattement dès le rez - de - chaussée.
Porter à cru; on dit qu'un corps porte à crû, lorsqu'il est sans empattement ou retraite. Telle étoit anciennement la colonne dorique.
Porter à faux, c'est porter en saillie, & par encorbellement, comme un balcon en saillie, & le retour d'angle d'un entablement; tel est celui, par exemple, de l'ordre toscan de la grotte de Meudon. On dit qu'une colonne ou qu'un pilastre porte à faux, quand il est hors de son aplomb. Dict. d'Archit.
Porter (Page 13:146)
Porter (Page 13:146)
On dit aussi qu'un cheval porte beau, ou en beau lieu,
lorsqu'il a une encolure belle, haute, tournée en arc
à la façon des cignes; & qu'il tient la tête haute sans
contrainte, ferme & bien placée. On dit qu'il porte
bas, quand il a l'encolure molle, mal tournée, & qu'il
baisse la tête. Tout cheval qui s'arme, porte bas; mais
il peut porter bas sans s'armer. Voyez
Lorsqu'il s'arme, il a l'encolure trop souple, & veut fuir la sujétion de la bride; & quand il porte bas, il a l'encolure mal placée & mal tournée.
On dit qu'il porte au vent, quand il leve le nez aussi haut que les oreilles, & ne porte pas en beau lieu: la différence de porter au vent & de battre à la main, est que le cheval qui bat à la main, secoue la tête, & résiste à la bride; & celui qui porte au vent, leve la tête
Porter (Page 13:146)
Porter (Page 13:146)
PORTEREAU (Page 13:146)
PORTEREAU, s. m. (Archit. hydraul.) c'est une construction de bois qu'on fait sur de certaines rivieres, pour les rendre plus hautes en retenant l'eau; ce qui facilite la navigation. Cette construction forme une espece de bonde d'etang; elle consiste en une grande pale de bois qui barre la riviere, & qui s'éleve par le moyen d'un grand manche tourné en vis, quand quelque bateau arrive: ce manche est dans un écrou, & placé au milieu d'un fort chevalet.
On appelle encore portereau, en charpenterie, un bâton court de bris, qui sert pour porter des pieces au chantier, & de - là au bâtiment.
PORTEUR (Page 13:146)
PORTEUR, (Commerce.) celui qui porte pour autrui. Il y a à Paris des porteurs de sel, des porteurs de grains & farines, & des porteurs de charbon, qui sont des officiers du roi ou de la ville.
Les porteurs de sel que l'ordonnance de la ville de l'an 1672 nomme jurés hanouards (vieux terme qu'on trouve dans une ordonnance du roi Jean en 1350), ont été établis pour porter le sel du bateau au grenier, & du grenier aux maisons des bourgeois, moyennant un certain droit qui leur est attribué par minot.
Les jurés porteurs de grains & farines doivent résider dans la ville, se trouver sur les ports & places, y décharger les sacs de grains & farines, les charger après que la vente en a été faite; en quoi ils peuvent se faire aider par des gagne - deniers ou plumets qu'ils sont tenus de payer, sans que ceux - ci puissent rien exiger des marchands & bourgeois. Les jurés porteurs de grains ne doivent point s'entremettre d'achats de grains sur les ports & places, s'ils n'ont avec eux les bourgeois acheteurs, ni prendre des grains en payement de leurs droits.
Les jurés porteurs de charbon sont obligés de se rendre tous les jours sur les ports & places de la ville, pour porter le charbon chez le bourgeois, & peuvent se faire aider dans cette fonction par des gagne - deniers, aux mêmes conditions que les porteurs de grains. Ce sont eux enfin qui doivent porter au bureau de la ville les échantillons des charbons qui doivent servir à en fixer le prix, sur le rapport des jurés mesureurs. Dict. du Commerce.
Porteurs d'argent (Page 13:146)
Ce sont ordinairement ces porteurs d'argent qui vont faire accepter les lettres - de - change; qui les reçoivent à leurs échéances, & qui ont soin de faire faire des protêts faute de payement ou d'acceptation. Ils aident pareillement à peser & compter les sacs, à reporter ceux qui ne sont pas bons, & font tout le gros ouvrage de la caisse.
Ceux qui sont obligés à se servir de ces porteurs, n'en doivent point prendre sans répondant, ni qui ne sache lire & écrire, pour tenir bordereau de toutes les parties qu'ils vont recevoir en ville. Dict. de Com.
Porteur (Page 13:146)
Porteur d'ordre est celui au profit duquel on a passé
l'ordre d'un billet payable à ordre. Voyez
Porteur de pieces, se dit d'un huissier ou sergent,
entre les mains duquel on a remis un arrêt, sentence
ou obligation & autres pieces, pour pouvoir exercer
des contraintes contre quelqu'un. Voyez
Porteur (Page 13:147)
PORTHMUS (Page 13:147)
PORTHMUS, (Géog. anc.) 1°. ville de l'Eubée,
sur la mer Egée. Pline, liv. IV. c. xij. Suidas & Demosthene, Orat. in Philip. parlent de cette ville: elle
étoit fixée à l'occident de l'île de Chios, & au midi
de celle de Scyros: la notice de Hiéroclès en fait une
ville épiscopale. 2°. Pline, liv. III. c. v. dit aussi que
les Grecs donnoient ce nom au détroit que les Latins
appelloient Gaditanum fretum, aujourd'hui le détroit
de Gibraltar. Porthmus,
PORTICI (Page 13:147)
PORTICI, (Géog. mod.) village d'Italie, dans la
terre de Labour, à six milles de Naples, & à un mille
de la mer, vis - à - vis le mont Vésuve. Je ne parle de
ce village, que parce qu'il est devenu fameux par la
maison de plaisance du roi des deux Siciles, dans laquelle
il a rassemblé les morceaux d'antiquité tirés
des ruines d'Herculanum. Voyez
PORTICO (Page 13:147)
PORTICO, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg de la Romagne, illustré pour avoir été la patrie d'Ambroise le camaldule, homme aimable & savant dans un siecle d'ignorance; car il mourut en 1439, après avoir publié plusieurs ouvrages, & même une traduction de Diogene Laerce. L'étude, dit Paul Jove, ne le rendit point farouche, la piété ne le rendit point sévere, & il étoit toujours d'une humeur agréable. Fuit hic vir, quod rarò evenit, sine oris tristitiâ, sanctus, semper utique suavis atque serenus. (D. J.)
PORTIER (Page 13:147)
PORTIER, s. m. (Gram.) celui qui est commis à une porte pour la garder, & pour avertir les maîtres & les autres personnes qui habitent, qu'on les demande, écrire les visites rendues, recevoir les lettres, &c.
Portier (Page 13:147)
Les Grecs les nommoient
Dans l'Eglise latine l'ordre des portiers a toujours été regardé comme un des ordres mineurs. Il en est fait mention dans l'épître du pape S. Corneille à Sabin d'Antioche, rapportée par Eusebe, Hist. ecclés. lib. VI. c. xliij. dans le quatrieme concile de Carthage, tenu en 398; dans le sacramentaire de S. Gregoire, Isidore de Séville, Alcuin, Amalaire, Raban Maur, & tous les autres anciens liturgistes, aussi - bien que
Les portiers, dit M. Fleury, étoient nécessaires du tems que les Chrétiens vivoient au milieu des infideles, pour empêcher ceux - ci d'entrer dans l'église, de troubler l'office, & de profaner les mysteres. Ils avoient soin de faire tenir chacun en son rang, le peuple séparé du clergé, les hommes des femmes, & de faire observer le silence & la modestie; à quoi l'on peut ajouter que lorsque la messe des catéchumenes étoit finie, c'est - à - dire après le sermon de l'évêque, ils faisoient sortir non - seulement les catéchumenes & les pénitens, mais encore les Juifs & les infideles, auxquels on permettoit d'entendre les instructions, & généralement tous ceux qui n'avoient pas droit d'assister à la célébration des saints my steres, & alors ils fermoient la porte de l'église.
Dans le pontifical romain, les fonctions marquées
par l'instruction que leur donne l'évêque à l'ordination,
& par les prieres qui l'accompagnent, sont de
sonner les cloches, & de distinguer les heures de la
priere, garder fidelement l'église jour & nuit, &
avoir soin que rien ne s'y perde, ouvrir & fermer à
certaines heures l'église & la sacristie, ouvrir le livre
à celui qui prêche. En leur donnant ou leur faisant
toucher les clefs de l'église, il leur dit:
Portier (Page 13:147)
PORTIERE (Page 13:147)
PORTIERE, (Littérat.) le véritable mot latin est protyrum, qui signifie une avant - porte, une portiere. Les Romains mettoient des pieces d'étoffe magnifiques devant les portes de leurs galeries ou de leurs portiques, témoin ces vers de Properce, lib. II. eleg. 32, v. x, 11.
Scilicet umbrosis sordet Pompeia columnis
Porticus auloeis nobilis attalicis.
Ulpien, dans la loi Quoesitum, de instrument. & instruc.
leg. distingue quatre especes de voiles, propylea. 1°.
Il y en avoit dont on se servoit dans les maisons,
pour y donner du frais. 2°. D'autres étoient disposés
pour éloigner le vent, & s'opposer à la pluie. 3°. On
couvroit les statues de certains voiles. 4°. Enfin il y
avoit un voile appellé penula, dont on couvroit la
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