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Le pays de Porentru a environ dix lieues de longueur, & autant de largeur. L'évêque est prince de l'empire, membre du cercle du haut Rhin, & par conséquent sujet aux taxes de l'empire; mais les Suisses pour leur repos particulier, ont soin de garantir des fureurs de la guerre le territoire de cet évêque.
Au reste, le mot Porentru est un mot corrompu, pour pont Rentrud, ou pont Raintru, en latin pons Reintrudis, ou Pons - Raintrudis, ou Pons - Regintrudis, & en allemand Bruntrout, ou Pou - rentrout. Long. 25. 4. lat. 47. 36.
Mathieu (Pierre) historiographe de France, naquit à Porentru, en 1563, & mourut à Toulouse, en 1621. Il a composé en françois l'histoire des choses mémorables arrivées sous le regne de Henri le Grand. Cette histoire intéresse, mais le style est de mauvais goût, parce qu'il est affecté, plein de citations & de métaphores. (D. J.)
POREUX (Page 13:126)
POREUX, adj. (Gramm.) qui a des pores. La terre ne produiroit rien si elle n'étoit poreuse. Plus les corps sont poreux, plus ils croissent, mieux ils se nourrissent. Il y a quelqu'apparence que les pores du corps humain ont une action de suction, & que nous recevons les vapeurs de l'air, le feu de l'athmosphere, le phlogistique & la vie par la respiration & par les pores.
POREWITH (Page 13:126)
POREWITH, (Myth. des Germains.) divinité des anciens Germains; ils lui donnoient cinq têtes, & une sixieme sur la poitrine, comme celle que portoit Minerve dans son égide. Autour du piédestal qui soutenoit sa statue étoit un grand amas d'épées, de lances, & de toutes sortes d'armes; ce qui désignoit le dieu de la guerre. (D. J.)
PORISME (Page 13:126)
PORISME, s. m. (Géom.) est la même chose que
lemme, qui est aujourd'hui seul usité. C'est une proposition
dont on a besoin, pour passer à une autre
plus importante; ce mot vient de
PORISTIQUE (Page 13:126)
PORISTIQUE, adj. (Mathém.) quelques auteurs
appellent méthode poristique la maniere de déterminer
par quels moyens, & de combien de différentes
façons un problème peut être résolu. Voyez
POROROCA (Page 13:126)
POROROCA, s. m. (Physiq. génér.) phénomène singulier du flux de la mer que l'on observe entre Macapa & le cap - Nord, dans l'endroit où le grand canal du fleuve se trouve le plus resserré par les îles, & surtout vis - à - vis de la grande bouche de l'Arawary, qui entre dans l'Amazone du côté du nord.
Pendant les trois jours les plus voisins des pleines & des nouvelles lunes, tems des plus hautes marées, la mer au lieu d'employer près de six heures à monter, parvient en une ou deux minutes à sa plus grande hauteur: on juge bien que cela ne se peut passer tranquillement. On entend d'une ou de deux lieues de distance un bruit effrayant qui annonce le pororoca; c'est le nom que les Indiens de ces cantons donnent à ce terrible flot. A mesure qu'il approche, le bruit augmente, & bientôt l'on voit s'avancer une masse d'eau de 12 à 15 piés de haut, puis une autre, puis une troisieme, & quelquefois une quatrieme qui se suivent de près, & qui occupent toute la largeur du canal; cette lame chemine avec une rapidité prodigieuse, brise & rase en courant tout ce qui lui résiste. On a vu en plusieurs endroits des marques de ses ravages, de très - gros arbres déracinés, des rochers renversés, la place d'un grand terrein récemment emporté. Partout où elle passe, le ri<cb->
M. de la Condamine a examiné avec attention en
divers endroits toutes les circonstances de ce phénomene,
& particulierement sur la petite riviere de
Guama, voisine du Para. Il a toujours remarqué qu'il
n'arrivoit que proche de l'embouchure des rivieres,
& lorsque le flot montant & engagé dans un
canal étroit rencontroit en son chemin un banc de
sable, ou un haut fond qui lui faisoit obstacle; que
c'étoit - là & non ailleurs que commençoit ce mouvement
impétueux & irrégulier des eaux, & qu'il cessoit
un peu au - delà du banc, quand le canal redevenoit
profond, ou s'élargissoit considérablement. Il
faut supposer que ce banc soit à - peu - près de niveau
à la hauteur où atteignent les eaux vives, ou les
marées de nouvelle & pleine lune. C'est à sa rencontre
que le cours du fleuve doit être suspendu par
l'opposition du flux de la mer, qui forme un courant
opposé. C'est - là que les eaux arrêtées de part & d'autre
doivent s'élever insensiblement tant que le courant
peut soutenir l'effort du flux, & jusqu'à ce que
celui - ci l'emportant, rompe enfin la digue, & déborde
au - delà en un instant. On dit qu'il arrive quelque
chose d'assez semblable aux îles Orcades au nord de
l'Ecosse, & à l'entrée de la Garonne aux environs de
Bordeaux, où l'on appelle cet effet des marées, le
mascaret. Voyez
POROS (Page 13:126)
POROS, (Géog. mod.) îles de l'Archipel, à l'entrée du golfe d'Engia, sur la côte de la Sacanie, au nord du cap Skilli. C'est l'île Caulauria des anciens. (D. J.)
POROTIQUES (Page 13:126)
POROTIQUES, adj. (Médec.) ce sont des remedes
qui bouchent les pores & produisent le cal, en
remettant dans les pores le suc nourricier qui avoit
été emporté: ils ont une qualité dessicative, épaississante & astringente; ils changent une partie de la
nourriture en une matiere charnue & calleuse. Blancard. Voyez
POROUY (Page 13:126)
POROUY, (Géogr. mod.) on appelle porouys les sauts que fait le Niéper à - travers des pierres de roche prodigieuses, qui lui forment dans son cours comme autant de digues naturelles. C'est entre la riviere Samatra & celle de Kuhaczow que se trouvent les fameux sauts du Niéper qu'on appelle porouys, & qui ont donné le nom aux Cosaques porouys.
Porouy est un mot russien, qui signifie pierre de roche: de sorte que ces porouys sont comme une chaîne de ces pierres étendues tout au - travers de la riviere; quelques - unes sous l'eau, d'autres à fleur d'eau, & d'autres hors de l'eau, de plus de huit à dix piés. Elles sont sont grosses comme des maisons, & fort proches les unes des autres: ainsi elles forment comme une digue qui arrête le cours de la riviere qui tombe de la hauteur de cinq à six piés en quelques endroits, & en d'autres de six à sept piés, selon que le Niéper est plus ou moins enflé.
Quoiqu'il semble qu'il soit impossible de passer tous les différens porouys du Niéper dans un canot, il est néanmoins certain qu'on a trouvé l'art de les franchir tous sans exception. (D. J.)
PORPAX (Page 13:126)
PORPAX, (Géog. anc.) fleuve de Sicile, selon Elien, dans son histoire mêlée. Il le place dans le pays des AEgestani. Cluvier, Sicil. ant. l. II. dit qu'on ne connoît point aujourd'hui ce fleuve. Thomas Fazel, décad. 1. l. VII. c. iv. néanmoins veut que l'on entende par Porpax ces eaux chaudes qui se jettent avec le Termestre dans le Scamandre, & qu'on appella AEgestanoe ou Segestanoe aquoe; mais on ignore l'origine de cette dénomination. (D. J.)
PORPHYRE (Page 13:126)
PORPHYRE, (Hist. nat.) c'est une pierre ou ro<pb-> [p. 127]
M. Hill distingue trois especes de porphyres. Le premier est d'un rouge pourpre avec des taches blanches; le second est, selon lui, d'un rouge vif, comme le minium, avec des veines vertes; le troisieme est d'un rouge pâle, ou de couleur de chair, rempli de taches noires, vertes & blanches.
Walerius compte quatre especes de porphyres. 1°. Le premier est ou rouge ou brun avec des petites taches blanches. 2°. Le second est d'un rouge pourpre avec des taches de différentes couleurs; c'est celui qu'on nomme porphyristes. 3°. Le troisieme est rouge avec des taches jaunâtres; c'est le marmor thebaicum des anciens. 4°. Le porphyre rouge avec des taches noires, appellé par les anciens sycnites, slignites, pyropoecilon, & par les Italiens granito rosso.
Le granite paroît être de la même nature que le porphyre, la différence vient seulement de la couleur rouge
pourpre appellée
M. de Justi prétend que les parties blanches qui se trouvent dans le porphyre sont du marbre ou du spath, & il assure avoir trouvé que ces parties faisoient effervescence avec les acides dans toutes les especes de porphyres. Voyez plan. du regne minéral, p. 229.
Il faut conclure de - là que les pierres que M. de Justi a ainsi éprouvées, n'étoient point du vrai porphyre, dont il est bien certain qu'aucune partie n'est calcaire, ni propre à se dissoudre par les acides.
M. Pott dit avoir trouvé que le porphyre puivérisé & calciné devenoit phosphorique, & que cette pierre entroit en fusion à un feu violent sans addition, & s'y changeoit en une scorie d'un brun foncé. Voyez la lithogéognesie, tom. II.
C'est à tort que quelques auteurs ont placé le porphyre au rang des marbres, & qu'il faut le regarder comme une pierre composée de parties silicées ou vitrifiables qui varient uniquement pour la couleur; & dans ce cas M. Wallerius est fondé à le mettre au rang des jaspes.
Le porphyre se trouve par masses immenses dans l'Egypte, l'Arabie, ainsi que dans quelques parties de l'Europe. On en rencontre, dit - on, en Angleterre, & dans la Dalie orientale en Suede, &c. ( - )
Porphyre, Porphyriser, Porphyrisation (Page 13:127)
La Chimie a cette opération de commune avec
plusieurs arts; mais elle a cela de propre, qu'il est
essentiel à l'exactitude des opérations ultérieures,
auxquelles elle peut employer des sujets porphyrisés,
que ces sujets n'aient contracté aucune impureté
par la porphyrisation, soit par une action chimique,
c'est - à - dire, en dissolvant quelques parties du porphyre
ou de la molette, soit par une action méchanique,
c'est - à - dire, si le corps porphyrisé étant plus dur que
le porphyre ou la molette, il avoit usé l'un ou l'autre
de ces instrumens, dont les débris resteroient alors
mêlés au corps porphyrisé; mais cette considération
a lieu surtout au premier égard, pour tous les instrumens
& vaisseaux chimiques. Voyez
Au reste ce mot porphyre, qui convient propre<cb->
Porphyre (Page 13:127)
PORPHYREUM ou PORPHYREON (Page 13:127)
PORPHYREUM ou PORPHYREON, (Géog. anc.) ville de Phénicie, selon Polybe, l. V. n°. 68. Schelstrate, qui cite un manuscrit de la bibliotheque de la reine de Suede, dit que cette ville qu'il appelle Porphirium, étoit à six milles de Scariathia, à deux du mont Carmel. Il ajoute que c'étoit autrefois une belle ville au pié du mont Carmel, sur le bord de la mer. La notice du patriarchat d'Antioche, & autres notices, font de Porphyreon une ville épiscopale, sous la métropole de Tyr. Quelques - uns veulent que le nom moderne soit Hayphe, d'autres l'appellent Scafasso. (D. J.)
PORPHYRIEN (Page 13:127)
PORPHYRIEN, s. m. (Hist. ecclés.) Ce nom fut
donné aux Ariens dans le quatrieme siecle par l'autorité
de Constantin. Voyez
Ce prince publia un édit contre Arius & ses écrits,
dans lequel il dit:
On croit qu'il donna ce nom aux Ariens pour montrer qu'ils vouloient ramener l'idolâtrie: car disant que le Fils qu'ils appelloient Dieu engendré, étoit une créature, ils mettoient la créature au rang de Dieu, & lui en donnoient le nom, & ne différoient des Payens qu'en ce qu'ils ne donnoient la qualité de Dieu qu'à une créature, & que ceux - là la donnoient à plusieurs.
PORPHYRION (Page 13:127)
PORPHYRION, voyez
PORPHYRITE (Page 13:127)
PORPHYRITE, (Géog. anc.) nom d'une ville de l'Arabie, près de l'Egypte, & d'une montagne de l'Egypte même, où l'on trouvoit des carrieres de porphyre. (D. J.)
PORPHYROGÉNÈTE (Page 13:127)
PORPHYROGÉNÈTE, s. m. (Hist. de l'emp. d'Orient.) c'est - à - dire, né dans le palais de Porphyre,
qui étoit l'appartement où accouchoient les impératrices.
Quand l'empire romain fut réduit à l'empire
grec, la succession des empereurs fut tellement interrompue,
que ce titre de porphyrogénèle devint un
titre distinctif, que peu de princes de diverses familles
purent porter. Aussi n'oublia - t - on point de le
mettre dans l'occasion sur les médailles; voyez
Porphyrogénète (Page 13:127)
PORPITE (Page 13:127)
PORPITE, s. f. (Hist. nat.) nom donné par quelques
naturalistes à la pierre lenticulaire ou à la pierre
numismale, c'est - à - dire, à un corps marin de la forme
d'une lentille qui se partage en deux parties égales,
& dont l'intérieur est marqué de petits rayons qui
partent d'un centre vers la circonférence. Voyez Next page
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