ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"853">

Mesures attiques servant à contenir des choses liquides, réduites à des mesures connues, prenant pour point de comparaison celles qui en Angleterre servent à mesurer le vin.

Nota que le gallon revient à - peu - près à quatre pintes, mesure de Paris, & la pinte d'Angleterre à la chopine de Paris, moyennant quoi il est aisé d'évaluer les mesures attiques sur les nôtres. [omission: table; to see, consult fac-similé version]

Mesures attiques pour les substances seches réduites aux mesures qui sont d'usage en Angleterre pour mesurer les grains.

Nota que le picotin est la quatrieme partie du boisseau; que le gallon contient quatre pintes, mesure de Paris; & que la pinte d'Angleterre revient à la chopine de Paris, ainsi qu'il a été dit ci - dessus: ce qui rend la réduction des mesures attiques aux nôtres aisée. [omission: table; to see, consult fac-similé version]

Nota 1°. qu'outre le medimnus qu'on appelloit medicus, il y en avoit un autre qu'on nommoit medimnus georgicus, & qui équivaloit à 6 modii romains.

Nota 2°. qu'il est fait mention d'autres mesures dans quelques auteurs, dont la valeur ignorée peut être aisemen: connue par le moyen de ces tables.

Mesures romaines pour les substances liquides réduites à celles d'Angleterre qui servent pour le vin.

Nota que le gallon contient à - peu - près quatre pintes mesure de Paris, & que la pinte angloise revient à notre chopine.
[omission: table; to see, consult fac-similé version]

Nota 1°. que le quadrantal étoit la même chose que l'amphora, & que le cadus, le congiarius, & le dolium ne dénotoient pas des mesures particulieres.

Nota 2°. que les Romains divisoient le sextarius, ainsi que la livre, en douze parties égales, qu'ils appelloient cyathi; de - là vient qu'ils appelloient les verres calices, sextantes, quadrantes, trientes, &c. selon le nombre de cyathi qu'ils contenoient.

Mesures romaines pour les substances seches réduites aux mesures angloises pour les grains.

Nota que le picotin d'Angleterre est la quatrieme partie de notre boisseau; que le gallon contient quatre pintes, & la pinte d'Angleterre une chopine de Paris.
[omission: table; to see, consult fac-similé version] [p. 854]

Explications des caracteres qui sont principalement en usage dans les Auteurs grecs & latins, pour désignet les poids & mesures
[omission: table; to see, consult fac-similé version]

Aux tables qu'on vient de lire, il faut joindre les détails particuliers qui se rapportent à chaque article, & d'autres détails généraux énoncés au mot Mesure. (D. J.)

Poids des Hébreux (Page 12:854)

Poids des Hébreux, (Hist. des Juifs.) les anciens Hébreux n'ayant pas l'usage de la monnoie frappée à un coin, pesoient tout l'or & l'argent dans le commerce. Le nom général dont ils se servoient pour marquer un poids, étoit une pierre: n'ayez point dans votre sac, une pierre & une pierre, est - il dit dans le Deuter. xxv. 23. (ce qui signifie différent poids, un juste & un faux) mais seulement une pierre de perfection & de justice, c'est - à - dire un poids juste & fidéle. Le sicle, le demi - sicle étoient non - seulement des noms de monnoie, mais aussi des noms de poids; on lit dans les livres des rois, que les cheveux d'Absalon pesoient cent sicles, ce qui revient à environ 19 onces. Moïse distingue deux sortes de poids; le poids du sanctuaire, qui étoit l'étalon sur lequel on jugeoit les autres poids; & le poids ordinaire. Quelques interpretes imaginent qu'il y avoitune différence réelle entre ces deux poids; & que le poids du sanctuaire étoit plus fort que les autres; mais les meilleurs critiques sont persuadés que cette distinction est chimérique, & qu'il n'y avoit d'autre différence entre ces deux poids, qu'en ce que le premier étoit gardé dans le temple, pour servir de modele aux poids publics. Cette pratique n'étoit pas particuliere aux Hébreux; elle étoit en usage chez les Egyptiens, chez les Grecs, chez les Romains. Nous lisons dans le premier livre des Paraly pomènes, xxiij. 29. qu'il y avoit un prêtre chargé de l'intendance des poids & des mesures. (D. J.)

Poids du roi (Page 12:854)

Poids du roi, (Critiq. sacrée.) poids d'usage dans les états du roi de Babylone, & qui pesoit un certain nombre de sicles.

On lit dans le II. liv. de Samuel, c. xv. que quand Absalon faisoit couper ses cheveux; ce qui arrivoit une fois l'an, parce qu'il étoit incommodé de leur poids: les cheveux de sa tête pesoient deux cens sicles au poids du roi. Il y a bien des difficultés dans ce passage; 1°, si Absalon coupoit ses cheveux toutes les années; 2°, s'il coupoit tous ses cheveux, ou seulement une partie; 3°, si le poids de deux cens sicles étoit le poids de toute sa chevelure, ou seulement de ce qu'il faisoit couper; 4°, ce que c'étoit que le poids du roi.

Il y a dans l'hébreu, depuis la fin des jours jusqu'aux jours, sans spécifier aucun jour particulier. Les septante ont rendu l'hébreu mot à mot, AWO\ TELS H/MERWN, EI)S H\ME/ RAS. Le targum traduit, à des tems réglés; c'est - à - dire, quand ils devenoient trop longs & trop épais; ce qui pouvoit arriver une fois en deux ans, plus ou moins.

Les Israélites portoient les cheveux fort longs, ainsi qu'il paroît par l'Ecriture & par Josephe, liv. VIII. c. i. qui nous dit que les gardes du roi Salomon avoient de longs cheveux flottans sur leurs épaules, & qu'ils les poudroient tous les jours de petites paillettes d'or, qui les faisoient briller, lorsque les rayons du soleil donnoient dessus. Il n'est donc pas vraissemblable qu'Absalon coupât tous ses cheveux, qui faisoient son principal ornement.

On voit par expérience que les cheveux ne croissent dans un an, qu'environ quatre pouces en longueur; ainsi ce qu'il faisoit couper ne pouvoit pas peser deux cens sicles des Juifs, puisque dans cette supposition, ce qui restoit auroit dû peser du moins cinq fois autant, ce qui est impossible de part & d'autre.

Ainsi la plus grande difficulté consiste à déterminer ce que c'est que le poids du roi, ou, comme porte l'hébreu, la pierre du roi. M. Pelletier croit que la différence entre le poids du roi & le poids ordinaire, n'a été connue qu'après que les Juifs ont été soumis aux Chaldéens; & que l'auteur des deux livres de Samuel, vivoit vers la fin de la captivité de Babylone, ou peu - après, lorsque les Juifs étoient accoutumés depuis 60 ou 70 ans aux poids baby loniens, & ignoroient les poids hébreux, qui depuis long - tems n'étoient plus en usage: que cet auteur, pour se faire mieux entendre, a substitué le poids connu à la place de celui qu'il trouvoit marqué dans les mémoires sur lesquels il travailloit; ce qui lui a fait dire que les cheveux d'Absalon pesoient deux cens sicles, poids de Babylone, poids du roi, auquel les Juifs étoient alors sujets. Or le sicle de Babylone pesoit le tiers du sicle juif, qui étoit égal à 219 grains, poids d'Angleterre; ainsi le sicle babylonien pesoit 73 grains.

Les Rabins & quelques autres écrivains qui prétendent que ces deux cens sicles étoient le prix que valoient les cheveux d'Absalon, & non ce qu'ils pesoient, disent que ses serviteurs vendoient ses cheveux aux femmes de Jérusalem. Mais Bochart prétend qu'il n'est pas vraissemblable qu'on ait vendu les cheveux d'un fils de roi, ni que personne ait voulu les acheter à un si haut prix.

D'autres imaginent qu'Absalon ayant coupé ses cheveux en divers tems, les avoit gardés jusqu'à ce qu'il y en eût le poids de deux cens sicles. Mais outre que cette fiction est contraire au texte, elle rend la remarque de l'Ecriture puérile, puisqu'il n'y auroit rien d'extraordinaire en cela.

Bochart conjecture que les cheveux d'Absalon ne pesoient deux cens licles, que parce qu'il les poudroìt d'une poudre d'or; ce qui étoit fort ordinaire dans ce tems - là, & ce qui devoit augmenter fort le poids des cheveux; & il démontre que ces deux cens sicles ne faisoient pas plus de trois livres & deux

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.