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Il y a des pleines - croix renversées en - dehors, & ce sont celles ou le faucillon de dehors est renversé. Elles se font comme les pleines - croix renversées en - dedans, excepté que les viroles sont posées sur le dehors du rouet, & que l'on a laissé le faucillon de dehors plus haut.
Des pleines - croix renversées en - dedans, & ce sont celles où le faucillon de dedans est renversé. Elles se sont comme les pleines - croix simples, excepté que le faucillon du dedans doit être renversé, & qu'il faut avoir deux viroles faites expres de l'épaisseur de la renversure, entre lesquelles on place le faucillon de dedans. On rabat doucement & à petits coups de marteau, ce qui doit être renversé, en commenÇant par le milieu. De peur de corrompre le fer, on remue plusieurs fois la renversure pleine, on la lime & passe dans la clé.
On dit qu'une pleine - croix est renversée en - dehors & en - dedans, lorsque les deux faucillons sont renversés.
On appelle pleine - croix en fond de cuve à bâton rompu, celle qui est montée sur un fond de cuve à bâton rompu. Pleine - croix en fond de cuve simple, celle qui est montée sur un rouet en fond de cuve simple.
Il faut à la pleine - croix hastée en - dehors & renversée en - dedans, quatre viroles, deux pour la hasture & deux pour la renversée; l'une des viroles de dehors sera hastée, & celle de dedans sera toute quarrée par - dessus.
La pleine - croix hastée en - dedans & renversée en - dehors se fais comme la précédente, excepte que l'une des viroles du dedans doit être hastée, & celle de dehors toute quarrée par - dessus.
La pleine - croix hastée en - dedans est ce'le dont le renversement double forme deux angles, elle se fait comme la renversée avec deux viroles, excepté que la virole de dessus doit être assez épaisse pour y pratiquer une feuillure quarrée, limée justement de la hauteur de la fente de la clé. C'est sur cette virole que la pleine - croix se pliera, se hastera à petits coups de marteau; on la lestera ensuite avec un petit ciselet quarré par le bout.
Les pleines - croix hastées en - dehors & en dedans se font de la même maniere; il faut aux pleines - croix hastées en - dedans mettre les viroles en - dedans du rouet, & aux pleines - croix hastees en - dehors mettre les viroles en - dehors du rouet.
PLEION ou PAILLASSON (Page 12:757)
PLEION ou PAILLASSON, (Jardinage.) voyez
PLEMMYRE (Page 12:757)
PLEMMYRE ou PLEMMYRIUM, (Géog. anc.) promontoire de Sicile, sur la côte orientale, vis - à - vis de Syracuse, dont il formoit le port. Virgile, Æ neid. l. III. vers. 693. Thucydide, l. VII. parlent de ce promontoire; on l'appelle aujourd'hui Cabo di massa Olivier> ou d'Olivero. Il y avoit sur ce promontoire un château qui appartenoit aux Syracusains. Virgile appelle ce cap Undosum à cause que le pays est marécageux. (D. J.)
PLEMPE (Page 12:757)
PLEMPE, s. f. (Marine.) c'est une sorte de petit bateau de pêcheur.
PLÉNIER (Page 12:757)
PLÉNIER, adj. (Gramm. & Théolog.) ce qui est
plein ou complet; ainsi l'on dit, le pape accorde des
indulgences plénieres, c'est - à - dire des remissions pleines
& entieres des peines dûes à tous les péchés.
Voyez
Ce mot est formé du latin plenarius, de plenus, plein.
Plénier (Page 12:757)
PLENIPOTENTIAIRE (Page 12:757)
PLENIPOTENTIAIRE, s. m. (Hist. mod.) celui qui a une commission ou un plein pouvoir d'agir. Ce mot est composé de plenus, plein, & potentia, pouvoir, puissance.
On le dit particulierement des ambassadeurs que
les rois envoient pour traiter de paix, de mariages
ou autres affaires importantes. Voyez
La premiere chose qu'on examine dans les conférences
de paix, c'est le pouvoir des plénipotentiaires.
Voyez
PLENIPREBENDE (Page 12:757)
PLENIPREBENDE, s. m. (Jurisprud) c'est celui
qui a une prébende entiere, à la différence de quelques
chanoines ou chapelains qui n'ont qu'une demi-prébende,
& qu'on appelle à cause de cela semi - prébendés. Voyez
PLENITUDE (Page 12:757)
PLENITUDE, s. f. (Gramm.) voyez
Plénitude (Page 12:757)
PLEONASME (Page 12:757)
PLEONASME, s. m. (Gramm.) c'est une figure
de construction, disent tous les Grammairiens, qui
est opposée à l'ellipse; elle se fait lorsque dans le discours
on met quelque mot qui est inutile pour le
sens, & qui étant oté, laisse le sens dans son intégrité.
C'est ainsi que s'en explique l'auteur du Manuel des
Grammairiens, part. I. ch. xiv. n. 6.
C'est d'après cette notion généralement reconnue
que l'on a donné à cette figure le nom de pléonasme,
qui est grec;
Il me semble 1° que c'est un défaut dans le langage grammatical de désigner par un seul & même [p. 758]
2°. Si c'est un défaut de n'avoir employé qu'un même nom pour deux idées si disparates, celui de vouloir les comprendre sous une même définition est bien plus grand encore; & c'est cependant en quoi ont péché les Grammairiens même les plus exacts, comme on peut le voir par le début de cet article. Il faut donc tâcher de saisir & d'assigner les caracteres distinctifs de la figure appellée pléonasme, & du vice de superfluité que j'appelle périssologie.
I. Il y a pléonasme lorsque des mots qui paroissent
superflus par rapport à l'intégrité du sens grammatical,
servent pourtant à y ajouter des idées accessoires,
surabondantes, qui y jettent de la clarté ou qui
en augmentent l'énergie. Quand on lit dans Plaute,
(Milit.) simile somnium somniavit, le mot somnium,
dont la force est renfermée dans somniavit, semble
surabondant par rapport à ce verbe; mais il y est
ajouté comme sujet de l'adjectif simile, afin que l'idée
de cette similitude soit rapportée sans équivoque à
celle du songe, simile somnium; c'est un pléonasme accordé
à la clarté de l'expression. Quand on dit, je l'ai
vû de mes yeux, les mots de mes yeux sont effectivement
superflus par rapport au sens grammatical du
verbe j'ai - vû, puisqu'on ne peut jamais voir que des
yeux, & que qui dit j'ai vû, dit assez que c'est par
les yeux, & de plus que c'est par les siens; ainsi il
y a, grammaticalement parlant, une double superfluité: mais ce superflu grammatical ajoute des idées
accessoires qui augmentent l'énergie du sens, & qui
font entendre qu'on ne parle pas sur le rapport douteux
d'autrui, ou qu'on n'a pas vû la chose par hasard
& sans attention, mais qu'on l'a vùe avec réflexion,
& qu'on ne l'assûre que d'après sa propre expérience
bien constatée; c'est donc un pléonasme nécessaire
à l'énergie du sens.
Le pléonasme d'énergie est très - commun dans la langue hébraïque, & il semble en faire un caractere particulier & propre, tant l'usage en est fréquent & nécessaire.
1°. Un nom construit avec lui - même, comme esclave des esclaves, cantique des cantiques, vanité des vanités, flamme de flamme, les siecles des siecles, & c. est un tour très - ordinaire dans la langue - sainte, & une superfluité apparente de mots: mais ce pléonasme est très - énergique, & il sert à ajouter au nom l'idée de sa propriété caractéristique dans un grand degré
2°. Rien de plus inutile en apparence à la plénitude
du sens grammatical que la répétition de l'adjectif
ou de l'adverbe; mais c'est un pléonasme adopté
dans la langue hébraique, pour remplacer ce qu'on
appelle dans les autres le superlatif absolu. Voyez
3°. Un autre plèonasme est encore usité dans le même sens ampliatif; c'est l'union de deux mots synonimes par la conjonction copulative; comme verba oris ejus iniquitas & dolus, Ps. 35, vulg. 36, h>br. v. 4. c'est - à - dire, verba oris ejus iniquissima.
4°. Mais si la conjonction réunit le même mot à lui - même, c'est un pléonasme qui marque diversité: in corde & corde locuti sunt. Ps. II. vu g. 12 h>br. v. 5. c'est - à - dire, cum diversis sensibus, quorum alter est in ore, alter in mente. Nous disons de même en franÇois, au - moins dans le sty le simple, il y a coutame & coutume, il y a donner & donner, pour mar quer la diversité des coutumes & des manieres de donner. C'est dans notre langue un hébraisme.
5°. Si le même nom est répété de suite sans conjonction
& sans aucun changement de forme; c'est
un pléonasme qui remplace quelquefois en hébreu
l'adjectif distributif chaque, ou l'adjectif collectif tout:
[omission: musical score; to see, consult fac-similé version] (Issral aiss aiss mebith, en lisant
comme Masclef), ce que les septante ont traduit
par
6°. C'est un usage très - ordinaire de la langue hébraïque
de mettre l'infinitif du verbe avant le verbe
même: [omission: musical score; to see, consult fac-similé version], comedere ou comedendo comedes;
Gen. ij. 16. [omission: musical score; to see, consult fac-similé version], mori ou moriendo morieris.
Ib. ij. 17. Quelques grammairiens prétendent
que c'est dans ces exemples une pure périssologie, &
que l'addition de l'infinitif au verbe n'ajoute à sasignification
aucune idée accessoire. Pour moi j'ai peine
à croire qu'une phrase essentiellement vicieuse ait pû
être dans la langue sainte d'un usage si fréquent sans
aucune nécessité. Je dis d'un usage fréquent; car rien
de plus commun que ce tour dans les livres sacrés;
& j'ajoute que ce seroit sans aucune nécessité, parce
que la conjugaison simple fournissoit la même idée.
Qu'on y prenne garde; l'usage des langues est beaucoup
moins aveugle qu'on ne le pense, & jamais il
n'autorise sans raison une locution irréguliere: il faut,
pour mériter l'approbation universelle, qu'elle supplée
à quelque formation que l'analogie de la langue
ne donne point, comme sont nos tems composés
par le moyen des auxiliaires avoir, venir, devoir, aller, ou qu'elle renferme quelque idée accessoire dont
ne seroit pas susceptible la locution réguliere, tels
que sont les pléonasmes dont il s'agit icj. Leclerc cependant
(Art. critic. Part. II. sect I. cap. 4, n° 3, 4,
5.) soutient que cette addition de l'infinitif au verbe
n'a en hébreu aucune énergie propre: h>c additio
ejusdem verbi... nullam habet in hebraïcâ... linguâ
emphasin. Mais il faudroit, avant que d'adopter cette
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