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Places (Page 12:675)
PLACE, bien (Page 12:675)
PLACE,
PLACEL (Page 12:675)
PLACEL, s. m. (Marine.) c'est ainsi qu'on appelle, dans la mer du Sud, un fond également élevé, sur lequel la mer change de couleur, & paroît plus unie qu'ailleurs.
PLACENTA ou ARRIERE - FAIX (Page 12:675)
PLACENTA ou ARRIERE - FAIX, (Anat.) c'est
une masse ronde & mollette que l'on trouve dans la
matrice d'une femme grosse, où les anciens croy oient
que le sang étoit purifié & préparé pour la nourriture
du s>tus. Voyez nos
C'est pourquoi on l'appelle encore hepar uterinum,
le foie de la matrice, comme s'il faisoit l'office d'un
foie dans la préparation du sang. Voyez
Quelques - uns croient que le placenta n'est qu'une
masse de sang coagulé, parce qu'il se dissout quand
on le presse ou quand on le lave; & que son véritable
usage consiste à servir d'oreiller aux vaisseaux
ombilicaux qui posent dessus. Voyez
Sa figure est assez semblable à celle d'une assiette sans rebord: son diametre est de huit pouces environ, & quelquefois un pié. Il est rond & généralement concave ou convexe. Le côté concave est adhérent à l'uterus, & il est inégal, ayant différentes protubérances & différentes cavités, au moyen desquels il fait des impressions sur l'uterus, qui en fait réciproquement sur le placenta. Quoi qu'en disent quelques-uns, sa place dans l'uterus n'est pas fixe ou certaine.
Les femmes n'ont qu'un placenta, à moins qu'elles n'accouchent d'enfans jumeaux, &c. cependant, en général, le nombre des placenta répond à celui des f>tus. Dans quelques brutes, particulierement dans les vaches & dans les brebis, le nombre en est fort grand: il y en a quelquefois près d'un cent pour un seul f>tus, mais ils sont petits, & ressemblent à des glandes conglomérées d'une grosseur moyenne.
Du côté extérieur ou convexe, qui a pareillement ses protubérances, quoique recouvertes d'une membrane fort unie, sortent les vaisseaux ombilicaux, qui se distribuent en grande abondance dans toute la substance du placenta.
Il y en a même qui s'imaginent que cette partie n'est qu'un plexus de veines & d'arteres, dont les extrémités s'abouchent dans celles des vaisseaux hypogastiques, forment & entretiennent la circulation entre la mere & le f>tus; car ce côté du placenta, qui est adhérent à la matrice, paroît n'être autre chose que les extrémités d'un nombre infini de petits filets, lesquels, dans le tems du travail, s'échapent des pores qui sont dans les côtés des vaisseaux sanguins hypogastriques, où ils s'étoient insinués, occasionnent l'écoulement des menstrues, jusqu'à ce que les par<cb->
Les Anatomistes de l'acad. roy. des Sciences de Paris ont eu de grandes contestations sur la question de
savoir si le placenta a quelque tunique extérieure,
par laquelle il soit attaché à la matrice. M. Mery soutient
qu'il n'y en a point, & que rien n'empêche le sang
de la mere de passer de la matrice dans le placenta,
& de - là au f>tus; M. Rohault tient aussi pour cette
opinion; mais M M. Vieussens & Winslow soutiennent
le contraire. Dans un autre mémoire M. Rohault
tâche de faire voir que le placenta n'est pas une partie
particuliere, mais seulement une portion du chorion
condensé ou épaissi. Voyez
Placenta (Page 12:675)
Si avant le tems on détache cette partie de la matrice, il en résulte un avortement inévitable, & souvent une hémorrhagie mortelle pour la mere & l'enfant, quand pour tirer le placenta il faut avoir recours à la main. Cette séparation se fait d'elle - même, lorsqu'il y a beaucoup de sang, ou qu'il coule rapidement dans les vaisseaux; lorsqu'il arrive quelque mouvement déreglé dans la matrice, que le f>tus vient à regimber, que le cordon ombilical est court, ou que son action cesse trop tôt.
Après l'exclusion du f>tus, le placenta, qui reste adhérent à la matrice, s'en détache par les mouvemens des fibres de ce viscere, & par la force de la circulation qui y subsiste; on favorise ce détachement par les frictions sur le ventre, & en tirant doucement le cordon ombilical; si cette manoeuvre ne réussit point, les auteurs conseillent de séparer le placenta de la matrice, en glissant doucement la main auprès du cordon; car en le touchant trop fortement on renverseroit la matrice: mais si les vuidanges ne suivent point, il faut plutôt le laisser jusqu'à ce qu'il vienne de lui - même, en soutenant aussi le ventre.
Si le placenta est adhérent, & qu'il ait encore un mouvement vital, il faut attendre jusqu'à ce qu'il se sépare de lui - même. Quand il y a une portion séparée du placenta, ou qu'il est rompu (ce qu'on connoît par des lochies plus abondantes), il convient de favoriser sa sortie en y mettant la main. Si le placenta est retenu par le resserrement de l'ouverture de la matrice, il est plus à - propos d'attendre que la construction produite par l'irritation, vienne à cesser d'échauffer la partie par de douces fomentations, & de soutenir le ventre, que d'employer la force pour venir à - bout de l'arracher; car dans la contraction des muscles abdominaux, le placenta sortira librement avec les grumeaux formés par le sang amassé dans cette partie. Ce sont là du moins les conseils de Deventer, homme profondément versé dans l'art des accouchemens. (D. J.)
Placenta (Page 12:675)
PLACENTÆ (Page 12:676)
PLACENTÆ, (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à des échinites ou oursins applatis & en forme de gâteaux pétrifiés.
PLACENTIA (Page 12:676)
PLACENTIA, (Géog. anc.) ville d'Italie dans la Gaule cisalpine, sur la rive méridionale du Pô. Elle fut bâtie, ainsi que Crémone, à la nouvelle qu'on eut qu'Annibal avoit passé l'Ebre, & se préparoit à porter ses armes en Italie. Tite - Live & Velleius - Paterculus lui donnent dès - lors le titre de colonie romaine. Dans la suite, comme tant d'autres villes, elle eut le titre de municipe. Elle étoit recommandable par ses richesses; c'est aujour d'hui la ville de Plaisance. Placentia étoit une ville d'Espagne qui a conservé son nom, & qui est située au royaume de Castille; elle s'appelle en effet Plasencia. (D. J.)
PLACER, POSER, METTRE (Page 12:676)
PLACER, POSER, METTRE, (Synon.) mettre a un sens plus général; poser & placer en ont un plus restraint; mais poser, c'est mettre avec justesse dans le sens & de la maniere dont les choses doivent être mises; placer, c'est le mettre avec ordre dans le rang & dans le lieu qui leur conviennent. Pour bien poser, il faut de l'adresse dans la main; pour bien placer, il faut du goût & de la science: on met des colonnes pour soutenir un édifice; on les pose sur des bases; on les place avec symmétrie. Girard.
Ce verbe placer a autant d'acceptions différentes
que le nom place. Voyez l'article
Placer (Page 12:676)
Placer son argent, c'est l'employer à quelque chose,
& quelquefois le mettre à profit. J'ai placé mon argent
à la grosse aventure, & sur tel vaisseau. J'ai placé
vingt mille francs à 7 ½ pour cent d'intérêt. Voyez
Placer un jeune homme, en termes de Commerce, c'est le mettre en apprentissage. Une boutique bien placée est une boutique bien exposée à la vûe des chalands qui est dans un quartier de grand débit. On dit aussi dans le même sens un marchand bien placé. Diction. de commerce.
Placer pointe > pointe (Page 12:676)
Placer bien sa tête (Page 12:676)
PLACET (Page 12:676)
PLACET, s. m. (Histoire.) ces sortes de requêtes, de supplications faites par écrit que l'on présente au roi, aux grands seigneurs & aux juges sont appellés placets, parce qu'ils commencent toujours plaise à votre majesté, plaise, & c. les Latins les nomment elogia.
Comme je ne connois point dans toute l'histoire de placet plus simple, plus noble, &, selon toutes les apparences, plus juste que celui d'Anne de Boulen à Henri VIII. son époux, & qu'on conserve encore écrit de la propre main de cette reine dans la bibliotheque Cotton, je crois devoir le rapporter ici.
Il est presque inutile de rappeller aux lecteurs le jugement de cette princesse par des commissaires, sa fin tragique sur un échaffaut, & ce que l'histoire manifeste, qu'on lui fit plutôt son procès par les ordres expres du roi, alors amoureux de Jeanne Seymour,
Que votre grandeur ne s'imagine pas que votre
pauvre femme puisse jamais être amenée à reconnoître
une faute dont la seule pensée ne lui est pas
venue dans l'esprit: jamais prince n'a eu une femme
plus fidelle à tous ses devoirs, & plus remplie d'une
tendresse sincere que celle que vous avez trouvée
en la personne d'Anne de Boulen, qui auroit pu se
contenter de ce nom & de son état, s'il avoit plû à
Dieu & à votre grandeur de l'y laisser. Mais au
milieu de mon élévation & de la royauté - où vous
m'avez admise, je ne me suis jamais oubliée au
point de ne pas craindre quelque revers pareil à
celui qui m'arrive aujour d'hui. Comme cette élévation n'avoit pas un fondement plus solide que le
goût passager que vous avez eu pour moi, je ne
doutois pas que la moindre altération dans les
traits qui l'ont fait naître ne fût capable de vous
faire tourner vers quelque autre objet.
Vous m'avez tirée d'un rang inférieur pour m'élever
à la royauté & à l'auguste rang de votre compagne.
Cette grandeur étoit fort au - dessus de mon
peu de mérite, ainsi que de mes desirs. Cependant
si vous m'avez crue digne de cet honneur, ne soufrez
pas, grand prince, qu'une inconstance injuste,
ou que les mauvais conseils de mes ennemis me
privent de votre faveur royale. Ne permettez pas
qu'une tache aussi noire & aussi indigne que celle
de vous avoir été infidelle, ternisse la réputation de
votre femme & celle de la jeune princesse votre
fille.
Ordonnez donc, ô mon roi, que l'on instruise
mon procès; mais que l'on y observe les lois de la
justice, & ne permettez point que mes ennemis
jurés soient mes accusateurs & mes juges. Ordonnez même que mon procès me soit fait en public;
ma fidélité ne craint point d'être flétrie par la honte;
vous verrez mon innocence justifiée, vos soupçons
levés, votre esprit satisfait, & la calomnie réduite
au silence, ou mon crime paroîtra aux yeux de
tout le monde. Ainsi, quoi qu'il plaise à Dieu ou à
vous d'ordonner de moi, votr> grandeur peut se
garantir de la censure publique, & mon crime étant
prouvé en justice, vous serez en liberté devant
Dieu & devant les hommes, non - seulement de me
punir comme une épouse infidelle, mais encore de
suivre l'inclination que vous avez fixée sur cette
personne qui est la cause du malheureux état où je
me vois réduite, & que j'aurois pu vous nommer il
y a long - tems, puisque votre grandeur n'ignore
pas jusqu'où alloient mes soupçons à cet égard.
Enfin si vous avez résolu de me perdre, & que
ma mort fondée sur une infâme calomnie vous
doive mettre en possession du bonheur que vous
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