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La pie grieche reste sur des arbrisseaux épineux; elle se perche toujours sur le sommet des branches, & lorsqu'elle est posée elle leve sa queue; elle niche dans les arbrisseaux, & elle fait son nid avec de la mousse, de la laine, des herbes cotonneuses & du foin, de la dent de lion, &c.
Cetoiseau ne se nourrit pas seulement d'insectes,
il mange assez souvent de petits oiseaux, comme des
pinçons & des roitelets: on dit qu'il attaque, &
même qu'il tue des grives. Nos Fauconniers le dressent
pour la chasse des petits oiseaux. Willughbi.
Voyez
Pie grieche (Page 12:554)
Pie (Page 12:554)
Pie (Page 12:554)
Pie (Page 12:554)
Pie (Page 12:554)
PIE - MERE (Page 12:554)
PIE - MERE, s. f. (Anat.) c'est un>nique ou une
membrane fine, qui enveloppe immédiatement le
cerveau. Voyez
On peut juger de l'extrème délicatesse de la piemere lorsque les vaisseaux sont remplis, car lorsqu'ils
sont vuides, on les prend pour des vaisseaux de cette
membrane, & ils en augmentent l'épaisseur. C'est le
propre & la plus proche enveloppe du cerveau, >
revêt toutes ces plus petites parties internes, le corps
calleux, les ventricules, les corps cannelés, les
couches des ner> optiques, les natès & testès, les
péduncules du cerveau; enfin il n'est pas un seul
point de la substance corticale, ou qui laisse passer des
vaisseaux dans le cerveau, qui n'en soit tres - exactement couvert. Elle suit toutes les circonvolutions >
la substance corticale jusqu'à la moëlle où l'arachnoïde
ne forme qu'un pont sur les sillons qu'elle rejoint
ainsi. Par - tout elle est d'une delicatesse accon>
pagnée de quelque solidité; & outre ses arteres & ses
veines, elle a sans doute un tissu membraneux propre,
qui sert à unir & à assujettir les vaisseaux: ce
tissu a été regarde par quelques - uns comme cellulaire,
tel est Bergen qui ne reconnoît de vraie membrane
que l'arachnoïde. Voyez
Leuwenhoeck nous a appris que la pie - mere donne au cerveau des vaisseaux sanguins, qui semblent à la vûe seule remplis d'un petit nombre de globules, qui envoient latéralement un nombre innombrable de petits conduits paralleles (que cet auteur prend pour les fibres du cerveau), & qui, selon lui, sont retenus par de fines membranes, sont ronds, rides, quatre fois plus gros que des fibres de chair de boeuf, de la même grosseur dans le rat, le cochon, le passereau & le boeuf, s'écartant tous de la même maniere pour se rapprocher ensuite; qu'il en distilloit une liqueur crystalline, dont les plus grandes particules qui sont en petit nombre sont egales à un globule rouge, les autres à 1/6 de ce même globule, d'autres à - peine 1/512 du même; elles sont néanmoins toujours un peu rouges: toutes particules qui étoient contenues dans les plus petits vaisseaux de la substance corticale, qui n'est qu'un amas de vaisseaux cotonneux sanguins qui partent de la partie interne de la pie - mere, tant dans la moëlle alongée, que dans le cervelet & dans la moëlle épiniere.
Quelquefois elle peut devenir calleuse, & alors produire la manie par sa callosité. On en trouve une observation curieuse dans les essais de Médecine d'Edimbourg.
Un jeune homme âgé de vingt - cinq ans, qui avoir naturellement l'air sombre & mélancholique, se plaignoit depuis quatre ans d'un poids au - dessus de la tête qui augmentoit de plus en plus. Cette pesanteur étoit quelquefois accompagnée de vertiges qui le jettoient dans des accès de foiblesse, où il restoit souvent pendant un tems considérable privé de tous ses sens; enfin il devint égaré, & tomba dans une fureur maniaque. Après avoir tenté différens remedes pour le guerir, on lui fit l'opération du trépan, mais inutilement, car il mourut au bout de dix jours.
En ouvrant le cràne, on ne remarqua rien qui fût contre - nature à la dure - mere; mais on trouva la piemere dure, calleuse, & ayant en quelques endroits le double de l'épaisseur de la dure - mere. On n'y vovoit aucune apparence de vaisseaux, & on la coupoit comme si c'eût été une corne tendre La substance corticale du cerveau, couverte par cette pie - mere épaisse, étoit beaucoup plus blanche que dans l'etat naturel, & il n'y paroissoit guere de vaisseaux sanguins. En écartant les deux hémispheres du cerveau, on trouva que la portion de la pie - mere qui étoit contigue a la faulx, étoit altérée de la même maniere. Les ventri<pb-> [p. 555]
PIÉ ou PIED (Page 12:555)
PIÉ ou PIED, s. m. (Anat.) partie de l'animal,
qui lui sert à se soutenir, à marcher, &c. Voyez
Les reptiles, tels que sont les serpens, &c. n'ont
point de piés. Voyez
Les voyageurs voudroient nous persuader que les oiseaux de paradis n'ont point de piés, & que lorsqu'ils dorment, on qu'ils mangent, ils se tiennent suspendus par les ailes. Ce qu'il y a de vrai, c'est que ceux qui les attrapent leur coupent les pattes pour que ces oiseaux paroissent plus merveilleux. D'autres disent que c'est pour qu'ils ne gâtent point leurs plumes, qui sont parfaitement belles.
Les écrevisses de mer ont douze piés. Les araignées, les mites, & les polypes en ont huit; les mouches, les sauterelles, & les papillons en ont six.
Galien a donné plusieurs remarques excellentes sur le sage arrangement des piés de l'homme & des autres animaux: dans son traité de l'usage des parties, l. III. les piés de devant des taupes sont admirablement bien construits pour souir & gratter la terre, afin de se faire une voie pour passer la tête, &c. Les pattes & les piés des oiseaux aquatiques sont merveilleusement construits, & cette structure est respective à tout ce qu'ils doivent faire pour vivre. Ceux qui marchent dans les rivieres, ont les jambes longues, & sans plumes, beaucoup au - dessus du genou; ils ont les doigts du pié fort larges: & ceux qu'on appelle suce - boues, ont en quelque sorte deux de leurs doigts unis ensemble, pour qu'ils n'enfoncent point facilement lorsqu'ils marchent sur les fondrieres des marais.
D'autres ont tout le pié, c'est - à - dire, tous les doigts unis ensemble par une espece de toile membraneuse, comme les oies, les canards, &c.
On a du plaisir à remarquer avec combien d'artifice ils replient leurs orteils & leurs pié, quand ils tirent à eux leurs jambes ou qu'ils les étendent pour nager. Ils élargissent & ouvrent tout le pié quand ils pressent l'eau, ou quand ils veulent aller en - avant.
Jambe ou grand pié, en Anatomie, s'entend de ce qui est compris depuis la hanche jusqu'à l'extrémité des orteils, comme le bras est ce qui est compris depuis l'iépaule jusqu'au bout des doiges.
La jambe, le pes magnus ou grand pié, se divise en
cuisse, en jambe & en pié. Voyez
Les os de la jambe sont le fémur ou l'os de la
cuisse, le tibia, le péronier, les os du tarse, du métatarse
& des orteils. Voyez
Les arteres de la jambe sont des branches de l'artere
crurale, & ses veines se terminent à la veine crurale.
Voyez
Il y a à la jambe cinq veincs principales, savoir,
la saphene, la grande & la petite sciatique, la musculaire,
la poplitée, & la tibiale. Voyez chacune à son
article,
Le pié proprement dit, ou le petit pié, ne s'entend
que de l'extrémité de la jambe. On le divise en
trois parties, savoir, en tarse, en métatarse, & en
doigts ou orteils. I.e tarse est ce qui est compris entre
la cheville du pié & le corps du pié: il répond à ce
qu'on appelle carpe dans la main. Le métatarse est le
corps du pié jusqu'aux orteils, & les doigts & orteils
sont les autres os du pié. Voyez
Ces parties sont composées de beaucoup d'os, qui sont le calcaneum l'astragal, les os cunéiformes,
Pié (Page 12:555)
On sait que l'une des plus étranges coutumes des Japonnois & des Chinois, est de rendre les piés des femmes si petits, qu'elles ne peuvent presque se soutenir. Les voyageurs les plus véridiques, & sur le rapport desquels on peut compter davantage, conviennent que les femmes de condition se rendent le pié aussi petit qu'il leur est possible, & que pour y réussir, on le leur serre dans Penfance avec tant de force, qu'effectivement on l'empêche de croître. Dans ces pays - là une femme de qualité ou seulement une jolie femme, doit avoir le pié assez petit pour trouver trop aisé la pantoufle d'un enfant du peuple âgé de six ans; les curieux ont dans leurs cabinets des pantoufles de dames chinoises qui prouvent assez cette bisarrerie de goût dont nos dames européennes ne sont pas fort éloignées. Cependant les piés sont sujets à un assez grand nombre d'accidens, de maladies, ou de défauts, pour qu'il ne soit pas nécessaire de les multiplier encore par artifice; je vais parler de quelques - unes de leurs mauvaises tournures.
Les différentes conformations des piés sont d'être ou longs, ou courts, ou gros ou menus, ou larges d'assierte, ou étroits, ou entre - deux. Mais il y a des piés forcément tournés en - dehors, & d'autres forcément tournés en - dedans: cette difformité plus ou moins grande vient à l'enfant, de naissance ou d'accident. Quand c'est de naissance, il faut que la nourrice essaie tous les jours de lui tourner doucement les piés dans le sens naturel, & d'observer de les lui assujettir par l'emmaillottement; comme les ligamens sont alors extrèmement tendres, ils céderont peut - être insensiblement à la tournure naturelle qu'on leur fera contracter.
Si la mauvaise tournure a été long - tems négligée
ou qu'elle vienne d'accident, ou que l'enfant soit déja
un peu grand, on tâchera d'y remedier par les
moyens suivans. 1°. En recourant à des remedes capables
de ramollir les ligamens, comme sont les fomentations
avec les bouillons de tripes, les frictions
avec l'huile de lis, les cataplasmes de feuilles, de
fleurs, & de racine de guimauve, &c. 2°. En effayant
tous les jours avec la main de ramener le pié dans sa
situation naturelle; 3°. en employant pour cela de
forts cartons, ou des atteles de bois, ou de petites
platines de métal, qu'on a soin de serrer avec une
bande.
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