ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"490"> quelles il faut mettre l'oracle singulier de cette ville. (D. J.)

PHARICUM (Page 12:490)

PHARICUM, s. m. (Hist. des poisons.) nom d'un poison violent, qui par bonheur est inconnu aux modernes. Seribonius Largus nous apprend, n°. 195. qu'il étoit composé de plusieurs ingrediens; mais on n'en connoît aujourd'hui aucun. (D. J.)

PHARINGEE (Page 12:490)

PHARINGEE, en Anatomie, nom des arteres qui se distribuent aux pharinx. Haller, icon. Anat. sas. 2. & 3.

PHARINGO - PALATIN (Page 12:490)

PHARINGO - PALATIN DE SANTORINI, en Anatomie, est le pharingo - siaphilin de Winslow, de Walther, d'Heister, de Valiava, &c. & une partie de muscle thyro - palatin. Voyez Thyro - Palatin.

PHARINGO - STAPHILIN (Page 12:490)

PHARINGO - STAPHILIN, en Anatomie, nom d'une paire de musele de la luette qui viennent de chaque côté des parties latérales du pharinx & se terminent au voile du palais.

PHARINGOTOME (Page 12:490)

PHARINGOTOME, s. m. instrument de Chirurgie, dont on se sert pour scarisier les amygdales enflammées & si gonslees, qu'elles empêchent la déglutition & menacent de suffocation, ou pour ouvrir les abscès dans - le fond de la gorge.

Ce mot est grec FARULLOTO/MOS2, formé de FK/RULC, pharinx, gosier, & de TOMH\, sectio, incisio, section, incision.

Cet instrument imaginé par M. Petit est une lancette cachée dans une canule ou gaîne d'argent, & que l'on porte dans le fond de la bouche sans aucun risque, & sans que les malades, qui pour l'ordinaire craignent beaucoup les instrumens tranchans, s'en apperçoivent. fig. 3. Pl. XXIII.

Le pharingotome est composé de trois parties; d'une canule, d'un stilet & d'un ressort. Voyez la sig.

La canule se divise en deux parties; la superieure qui forme le manche de l'instrument ressemble à une petite seringue à injection; c'est une petite canonniere exactement cylindrique. Ce cylindre est creux, fort poli en - dedans, & long de deux pouces sur six lignes de diametre. On fait souder sur le milieu de cette canonniere un anneau, exactement rond & poli sur le côté parallele au tranchant de la lancette; on passe le doigt du milieu dans cet anneau lorsqu'on tient l'instrument.

La partie inférieure de la canule est un fourreau ou gaine d'argent, de même que le cylindre. Sa longueur est de quatre pouces & demi, sa largeur de quatre lignes, & son diametre d'une ligne & un tiers y compris la cavité. Ce fourreau ne doit pas être soudé à la partie inferieure de la canonniere; il faut qu'il s'y monte par le moyen d'une vis, pour pouvoir nettoyer l'instrument avec facilité, après une opération qui a couvert de pus ou de sang la lancette, qui rentre dans le fourreau des que les incisions convenables sont faites.

La gaine doit être légerement courbe, de façon que la convéxité se trouve formée par un des côtés du fourreau, & la cavité par l'autre; cette légere courbure permet à l'oeil de voir l'endroit abscedé ou gonslé où l'on veut opérer, avantage que n'auroit point une guaîne droite.

La seconde partie du pharingotome est le stilet, ou pour mieux dire le mandrin; sa matiere est d'argent comme toute la gaîne, & il est de deux ou trois lignes plus long qu'elle; les deux tiers de son corps doivent être applatis, afin de cadrer avec la cavité du fourreau ou guaîne. Ses deux extrémités sont différemment construites, car l'une est émincée pour y souder une lancette à grain d'orge, assez forte pour résister & ne pas s'émoucheter; l'autre extrémité est exactement ronde, & représente un petit cylindre dans l'étendue de deux travers de doigts, au bout duquel on fait faire un petit bouton en forme de pommette, & garni sur son sommet de petites cannelures radieuses pour recevoir le pouce par une suisace inégale.

Un pouce ou environ au desseus de cette pomme, il y a une plaque circulaire, placée h & soudée dans cet endroit; l'usage de cette plaque est de peser sur le ressort à boudin, de le pousser vers la partie inferieure de la canonniere, & d'empêcher le stilet de s'élever plus qu'il ne faut.

Enfin la troisieme partie du pharingotome est un ressort à boudin fait avec un resiort de montre tourne en cône; on met ce boudin dans la canonniere, de sorte que lorsqu'on pousse le bouton du stilet, la petite plaque circulaire approche les pas de ce l'un de l'autre, ce qui permet au l'extremite antérieure de la guaîne, & à la lancette de sortir tout - à fait dehors pour faire des scarisic<-> tions ou ouvrir des absces. Aussi - lôt qu'on ceslo - de pousser le bouton avec le pouce, le ressort l'eloigne de la canonniere, & la lancette rentre dans sa gaine. (Y)

PHARINX (Page 12:490)

PHARINX, s. m. terme d'Anatomie, qui se du de l'ouverture supérieure de l'oesophage ou du gosier, qui est placée au fonds de la bouche, & que l'on appelle aussi fauces. Voyez sorhage & Bouche

Le pharinx est cette partie, que l'on appelle plus particulierement le gosier, par où commence l'action de la deglutition, & où elle reçoit sa principale <-> me.

Cette fonction est aidée par tous les muscles qui composent principalement le pharinx. Voyez D<-> tition .

Pharinx (Page 12:490)

Pharinx, maladies du, (Mélec.) toute la cavire postérieure du gosier appuyee sur les vertebres du col, recouverte à l'exterieur par les arteres carotides qui sont couchées dessus, par les veines jugulaires, & par la sixieme paire des nerfs, ayant pour enveloppe interieure une membrane enduite de mucosité, rendue mobile par plusieurs museles qui lui sont propres, se terminant à l'oesophage, destinee à la deglutition des alimens, & connue sous le nom de pharinx, est sujette à grand nombre de maladies.

Quand cette membrane se tumesie à la suite d'une inflammation, d'un crésipelle, ou d'une hydropisie, maladies qu'on distinguera les unes des autres par leurs signes caracteristiques, elle rend la déglutition douloureuse ou impossible, elle repousse les alimens par les narines, la salive s'ecoule de la bouche ainsi que la mucosite, comme elle comprime le larinx qui lui est adjacent & les autres cause plusieurs symptômes irréguliers; cette maladie doit être traitée par des remedes appropries & convenables à la partie.

Si cette cavite se trouve bouchée par la déglutition de quelque bol, il le faut tirer, chasser, ou oter par l'opération de la pharingotomie; mais la mucosité concrete, la pituite, le grumeau, les aphthes qui remplissent le pharinx, doivent être detruits par le moyen des détersifs, & rejettés au - dehors par l'excrétion; il faut avoir recours à l'art pour deraciner le polype qui remplit ces parties.

Le resserrement naturel de ces mêmes parties est incurable; mais celui qui est occasionné par la convulsion, trouve sa guérison dans l'usage des antispasmodiques: dans la curation de la compression extérieure, il faut avoir égard à la cause qui la produit. L'aspérité, la siccité, & l'excoriation du pharinx, se dissipent par les boissons adoucissantes; les ulceres, les blessures, la rupture demandent les consolidans pris en petite dose. Dans la deglutition, il faut éviter tous les alimens trop durs, & n'en prendre qu'avec ménagement. La paralysie des muscles a sa cause ordinairement dans le cerveau d'une maniere peu connue; toute métastase qui arrive à cette partie est toujours dangereuse. L'acrimonie catarreuse se [p. 491] trouve souvent dissipée par un gargarisme émollient, & par une boissen mucilagineuse. (D. J.)

PHARISIEN (Page 12:491)

PHARISIEN, (Hist. & critiq. sacréc.) les Pharisiens formoient la secte la plus nombreuse des Juifs, car ils avoient non - seulement les scribes & tous les savans dans leur parti, mais tout le gros du peuple. Ils différoient des Samaritains, en ce qu'outre la loi, ils recevoient les prophetes & les Hagiographes, & les traditions des anciens; ils differoient des Sadducéens, outre tous ces articles, en ce qu'ils croyoient la vie à venir & la résurrection des morts; & dans la doctrine de la prédestination & du sranc - arbitre.

Pour le premier de ces points, il est dit dans l'Ecriture, qu'au lieu que les Sadducéens assurent qu'il n'y a point de résurrection, ni d'anges, ni d'espras, les Pharisiens consessent l'un & l'autre, c'est - à - dire; 1°. qu'il y a une resurrection des morts; 2°. qu'il y a des anges & des esprits. A la vérité, selon Josephe, cette résurrection n'étoit qu'une resurrection à la pythagoricienne; c'est - à - dire simplement un passage de l'ame dans un autre corps, où elle renaisioit avec lui.

Pour ce qui est de l'opinion des Pharisiens sur la prédestination & le sranc - arbitre; il n'est pas aisé de la decouvrir au juste; car selon Josephe, ils croyoient la predestination absolue, aussi - bien que les Esséniens, & admettoient pourtant en même tems le libre - arbitre, comme les Sadducéens. Ils attribuoient à Dieu & au destin tout ce qui se fait, & laissoient pourtant à l'homme sa liberté. Comment faisoient - ils pour ajusler ensemble ces deux choses qui paroissoient si incompatibles? C'est ce que personne n'expliquera.

Mais le caractere distinctif des Pharisiens étoit leur zele pour les traditions des anciens, qu'ils croyoient émanées de la même source que la parole écrite; ils pretendoient que ces traditions avoient été données à Moise en même tems que la parole sur le Mont - Sinai; & aussi leur attribuoient - ils la même autorité qu'à celle - là.

Cette secte qui faisoit son capital de travailler à leur propagation, & à les faire observer où elles étoient déja établies, commença en même tems qu'elles; & les traditions & la secte s'ac ent si bien avec le tems, qu'enfin la loi traditionale étouffa la loi écrite; & ses sectateurs devinrent le gros de la nation juive. Ces gens - là, en vertu de leur observation rigide - de la loi ainsi grossie de leurs tradiuons, se regardoient comme plus saints que les autres, & se séparoient de ceux qu'ils traitoient de pécheurs & de prosanes, avec qui ils ne vouloient pas seulement manger ou boire; c'est de - là que leur est venu le nom de Plarisiens, du mot de pharas, qui signifie séparé, quoique cette séparation dans leur premiere intention, eût éte de s'écarte du petit peuple, qu'ils appelloient am haaretz, le peuple de la terre, & qu'ils regardoient avec un souverain mépris comme la balayure du monde; leurs prétentions hypocrites d'une sainteté au - dessus du commun, imposerent à ce petit peuple même & l'entraînerent, par la vénération & l'admiration qu'elles lui causerent.

Notre - Seigneur les accuse souvent de cette hypocrisie, & d'anéantir la loi de Dieu par leurs traditions. Il marque plusieurs de ces traditions, & les condamne, comme nous le voyons dans l'Evangile; mais ils en avoient encore bien d'autres, outre celles - là. Pour parler de toutes, il faudroit copier le talmud, qui n'a pas moins de douze vol. in - fol. Ce livre n'est autre chose, que les traditions que cette secte imposoit & commandoit, avec leurs explications. Quoiqu'il y en ait plusieurs qui sont impertinentes & ridicules, & que presque toutes soient onércuses; cette secte n'a pas laissé d'engloutir toutes les autres; car depuis plusieurs siecles, elle n'a eu d'opposans qu'un petit nombre de Caraïtes. A cela près, la nation des Juifs, depuis la destruction du temple jusqu'à present, a reçu les traditions pharisiennes & les observe encore avec respect.

Les Pharisiens ne se contenterent pas des vaines spéculations sur la résurrection, les anges, les esprits, la prédestination & les traditions; ils s'intriguoient dans toutes les affaires du gouvernement, & entr'autres choses ils soutinrent sous main le parti qui ne vouloit point d'étranger pour roi. De - là vient, que pendant le ministere de notre Sauveur, ils lui proposerent malignement la question, s'il étoit permis de paer le tribut à César ou non; car quoique la nécessité les obligeât de le payer. ils prétendoient toujours que la loi de Dieu le défendoit; mais ce n'est pas à Notre - Seigneur seulement, qu'ils tendirent des pieges; long - tems avant sa naissance, ils persécuterem avec violence tous ceux qui n'étoient pas de leur faction. Enfin leur tyrannie ne finit qu'avec le regne d'Aristobule, après avoir tourmenté leurs compatriotes depuis la mort d'Aléxandrie Jannée. (Le Chevalier de Jaucourt.)

PHARMACIE (Page 12:491)

PHARMACIE, s. f. (Ordre encyclop.) La Pharmacie est la science ou l'art de recueillir, conserver, préparer & mêler certaines matieres pour en former des médicamens efficaces & agréables.

Il est deja clair par cette définition, que la Pharmacie peut être divisée en quatre branches ou parties principales. La recette ou choix, electio, la conservation, la préparation, & le mélange ou composition.

Nous avons répandu dans les articles de détail, destines à chaque drogue ou matiere pharmaceutique, toutes les observations qui regardent la recette ou le choix. Nous avons traité de la conservation, de la préparation, & de la composition des médicamens, dans des articles exprès & généraux, & dans un grand nombre d'articles subordonnés à ceux - là, & destines aux divers sujets, aux diverses opérations, aux divers instrumens pharmaceutiques, aux divers produits, c'est - à - dire, aux diverses formes de remede. On trouvera donc un corps assez complet de doctrine pharmaceutique, dans les articles Consfrvation, Dessiccation, Composition, Dispensation, Fruits, Fleurs, Semences, Racines, Cuite, Clarification, Despumation, Décantation, Filtre, Manche, Tamis, Mortifr, Electuaire, Emulsion, Emplatre, Syrop , &c.

Il ne nous reste ici qu'à presenter un tableau abregé de ces sujets, de ces operations, de ces instrumens, de ces produits, & à proposer quelques notions générales sur l'essence même de l'art.

Les sujets pharmaceuti ques sont toutes les substances naturelles simples, des trois regnes, & un grand nombre de produits chimiques, dans lesquels les hommes ont découvert des vertus médicamenteuses. Ils sont tous compris sous le nom de matiere médicale. Voyez Matiere médicale, & Simple Pharmacie .

Les opérations pharmaceutiques ont toutes pour objet, de préparer ces divers corps, de maniere qu'ils deviennent des remedes efficaces, mais à un certain degré déterniné, & aussi agréables qu'il est possible. Les Pharmaciens remplissent ces deux objets, 1°. en extrayant des corps leurs principes vraiment utiles, & rejettant leurs parties inutiles ou nuisibles: la distillation, la décoction, l'infusion, la macération, l'expression, la filtration, l'action de monder, la dépuration, la clarification, la cribration, operent cette utile séparation. 2°. En mêlant ensemble diverses matieres qui s'aident ou se temperent mutuellement, la composition, la correction, l'aromatisation, l'édulcoration, la coloration, sont les ouvrieres de cet effet pharmaceutique. 3°. En donnant diverses formes aux remedes composés, ce qui s'opere par les juste

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