ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
Previous page
"13">
nemens précieux des femmes, ou de l'argent même
qui leur est accordé par contrat de mariage pour leur
en tenir lieu.
La stipulation des bagues & joyaux est sur - tout usitée
en pays de Droit écrit, où elle tient lieu de la stipulation
de préciput, & fait partie des gains de survie,
aussi - bien que l'augment de dot. V.
Préciput, Augment de dot, & Gain de survie . (H)
Bague
(Page 2:13)
Bague, c'est, en Marine, une petite corde mise
en rond, dont on se sert pour faire la bordure d'un
oeil de pié ou oeillet de voile. Voyez
OEil de pié, & OEillet de voile . (Z)
Bague
(Page 2:13)
Bague, s. f. (Manége..) c'est un anneau de cuivre
qui pend au bout d'une espece de potence, & qui
s'en détache facilement quand on est assez adroit pour
l'enfiler avec une lance en courant à cheval de toute
sa vîtesse; c'est un exercice d'académie. Courir la
bague, Voyez Courir. Avoir deux dedans, Voyez
Dedans. (V)
Bagues
(Page 2:13)
Bagues; on appelle ainsi, dans les jeux d'anches
de l'Orgue, une frette ou un anneau de plomb D,
(fig. 44. Pl. d'Orgue) soudé sur le corps du tuyau.
Cette bague a un trou pour passer la rasette a b, au
moyen de laquelle on accorde les jeux d'anches.
Voyez Trompette. Lorsque le tuyau est placé
dans sa boîte A B, la bague D doit porter sur la
partie supérieure de cette boite, dans laquelle elle
entre en partie, & doit y être ajustée de façon que
l'air contenu dans cette boite, ne puisse trouver
d'issue pour sortir que par l'anche du tuyau. Voyez
Orgue.
BAGUENAUDIER
(Page 2:13)
BAGUENAUDIER, s. m. colutca, (Hist. net.)
genre de plante à fleur papilionacée. Il sort du calice
un pistil qui devient dans la suite une capsule membranouse,
enflée comme une vessie, dans laquelle il
y a des semences qui ont la forme d'un rein. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
Son bois est clair, ses feuilles rondes, petites, d'un
verd blanchâtre, avec des fleurs jaunes. Cet arbre
se dépouille l'hyver, & se marcote ordinairement,
quoiqu'il donne de la graine. Sa graine érant mûre,
devient jaune. (K)
BAGUER
(Page 2:13)
BAGUER, v. act. terme de Tailleur, le Couturiere,
&c. c'est arranger les plis d'un habit, & les arrêter
ensemble avec de la soie ou du fil.
BAGUETTE
(Page 2:13)
* BAGUETTE, s. f. On donne communément
ce nom à un petit morceau de bois de quelques lignes
d'épaisseur, plus ou moins long, rond & flexible.
On employe la baguette à une infinité d'usages.
Le bois dont on la fait, varie selon ses usages. On
en fait même de fer forgé.
Baguette divine
(Page 2:13)
Baguette divine ou divinatoire. On donne
ce beau nom à un rameau fourchu de coudrier,
d'aune, de hêtre ou de pommier. Il n'est fait aucune
mention de cette baguette dans les auteurs qui ont
vécu avant l'onzieme siecle. Depuis le tems qu'elle
est connue, on lui a donné différens noms, comme
caducée, verge d'Aaron, &c. Voici la maniere dont
on prétend qu'on s'en doit servir. On tient d'une
main l'extrémité d'une branche, sans la serrer beaucoup,
ensorte que le dedans de la main regarde le
ciel. On tient de l'autre main l'extrémité de l'autre
branche, la tige commune étant parallele à l'horison,
ou un peu plus élevée. L'on avance ainsi doucement
vers l'endroit où l'on soupconne qu'il y a de
l'eau. Dès que l'on y est arrivé, la baguette tourne &
s'incline vers la terre, comme une aiguille qu'on
vient d'aimanter.
Supposé ce fait vrai, voici comment M. Formey
croit pouvoir l'expliquer par une comparaison entre
l'aiguille aimantée & la baguette. La matiere magnétique
sortie du sein de la terre s'éleve, se réunit dans
une extrémité de l'aiguille, où trouvant un accès
facile, elle chasse l'air ou la matiere du milieu; la
matiere chassée revient sur l'extrémité de l'aiguille,
& la fait pancher, lui donnant la direction de la matiere
magnétique. De même à peu - près, les particules
aqueuses, les vapeurs qui s'exhalent de la terre,
& qui s'élevent, trouvant un accès facile dans la tige
de la branche fourchue, s'y réunissent, l'appesantissent,
chassent l'air ou la matiere du milieu. La
matiere chassée revient sut la tige appesantie, lui
donne la direction des vapeurs, & la fait pencher
vers la terre, pour vous avertir qu'il y a sous vos
piés une source d'eau vive.
Cet effet, continue M. Formev, vient peut - être
de la même cause qui fait pencher en bas les branches
des arbres plantés le long des eaux. L'eau leur
envoye des parties aqueuses qui chassent l'air, pénetrent
les branches, les chargent, les affaissent, joignent
leur excès de pesanteur au poids de l'air supérieur,
& les rendent enfin autant qu'il se peut, paralleles
aux petites colonnes de vapeurs qui s'élevent.
Ces mêmes vapeurs pénetrent la baguette & la font
pencher. Tout cela est purement conjectural.
Une transpiration de corpuscules abondans, grossiers,
sortis des mains & du corps, & poussés rapidement,
peut rompre, écarter le volume, ou la colonne
de vapeurs qui s'élevent de la source, ou tellement
boucher les pores & les fibres de la baguette,
qu'elle soit inaccessible aux vapeurs; & sans l'action
des vapeurs, la baguette ne dira rien: d'ou il semble
que l'épreuve de la baguette doit se faire sur - tout le
matin; parce qu'alors la vapeur n'ayant point été
enlevée, elle est plus abondante. C'est peut - être
aussi pour cette raison que la baguette n'a pas le même
effet dans toutes les mains, ni toûjours dans la même
main. Mais cette circonstance rend fort douteux tout
ce qu on raconte des vertus de la baguette.
On a attribué à la baguette la propriété de découvrit
les minieres, les thrésors cachés, & qui plus
est les voleurs & les meurtriers fugitifs. Pour cette
derniere yertu, on peut bien dire credat Judoeus Apella. Personne n'ignore la fameuse histoire de Jacques
Aymar, paysan du Lyonnois, qui guidé par la baguette divinatoire, poursuivit en 1692 un meurtrier
durant plus de quarante - cinq lieues sur terre, & plus
de trente lieues sur mer. On fait aujourd'hui à n'en
pouvoir douter, & on le croira sans peine, que ce
Jacques Aymar étoit un fourbe. On peut voir le détail
de son histoire dans le dictionnaire de Bayle,
article Rhabdomancie. A l'égard des autres effets de
la baguette, la plus grande partie des Physiciens les
révoquent en doute. (O)
Baguette de Neper
(Page 2:13)
Baguette de Neper. Voyez Neper.
Baguette noire
(Page 2:13)
Baguette noire, (Hist. mod.) L'huissier de la
baguette noire, c'est le premier huissier de la chambre
du roi d'Angleterre, appellé dans le livre noir, lator
virgoe nigroe & hastiarius; & ailleurs, virgi - bajulus.
Voyez Huissier. Sa charge est de porter la baguette
devant le roi à la fête de S. George à Windsor. Il a
aussi la garde de la porte de la chambre du chapitre,
quand l'ordre de la Jarretiere est assemblé; & dans
le tems que le parlement tient, il garde la chambre
des pairs. Sa marque est une baguette noire, qui a un
lion d'or à l'extrémité. Cette baguette est en Angleterre une marque d'autorité, comme les masses le
sont en d'autres pays. (G)
Baguette
(Page 2:13)
Baguette, en Architecture, est une petite moulure
composée d'un demi - cercle, que la plûpart des
ouvriers appellent astragale. Voyez Astragale. (P)
Baguette
(Page 2:13)
Baguette, chez les Arquebusiers, c'est un morceau
de baleine ou de bois de chêne de la longueur
d'un canon de fusil: il a par en haut le diametre
du canon; il est ferré par le bout. Son autre extrémité
est menue & fort déliée; du reste il est rond
dans toute sa longueur, & sert à bourrer un fusil
quand on le charge.
[p. 14]
Baguette
(Page 2:14)
Baguette, chez les Artificiers. Il y en a de plusieurs
sortes: les unes qu'on devroit appeller des fouloirs ou refouloirs, sont courtes, eu égard à leur grosseur,
& tantôt massives, tantôt percées, suivant leur
axe; elles sont destinées à charger les cartouches des
fusées de toutes especes de matieres combustibles.
Les autres longues & minces, servent à diriger la
course des fusées volantes, & à les tenir dans une
situation verticale, & la gorge d'où sort le feu, tournée
en bas. Voyez Fusée volante, & Planche I.
de l'Artificier, fig. 1. R, une baguette égale dans toute
sa longueur, pour rouler les cartouches. Voyez Cartouche. Fig. 2. M, une baguette avec un manche
plus gros, pour les petites fusées; & fig. 3. une baguette avec un manche plus petit, pour les grosses
fusées. Voyez Artific. Pl. II. fig. 23. une baguette à
charger, percée par le bout d'un trou A I, égal en
largeur & profondeur à la grosseur & à la longueur
de la broche qu'il doit recevoir entierement: figure
24. une baguette à charger, plus courte d'un quart,
percée dans sa longueur d'un trou 26, dont l'ouverture
est égale au diametre de la broche, pris au tiers
de sa longueur, & profonde de la longueur du reste
de la broche: fig. 25. baguette à charger, diminuée
de la longueur d'un tiers plus que la précédente, &
percée d'un trou 3 c, dont l'ouverture est égale au
diametre de la broche pris aux deux tiers, & profonde
du tiers de sa longueur: fig. 26. baguette appellée
le massif, longue de deux diametres du calibre;
& massive, parce qu'elle ne sert qu'à charger
la partie de la fusée qui est au - dessus de la broche. Le
manche de ces baguettes doit être garni d'une virole
de cuivre, & non de fer, de peur d'accident.
Baguette
(Page 2:14)
Baguette, chez les Ciriers. Les Ciriers ont deux
sortes de baguettes: les baguettes à meches, & les baguettes à bougies ou chandelles. Ils enfilent dans les
premieres leurs meches, lorsqu'elles sont coupées de
longueur: ils enfilent dans les secondes leurs bougies,
quand elles sont achevées. Outre ces deux sortes
de baguettes, les Chandeliers en ont une troisieme,
c'est une baguette à tremper: c'est celle sur laquelle
les meches sont enfilées, lorsqu'ils font de la
chandelle à la main, en trempant à plusieurs reprises
les meches dans l'abysme. Voyez Abysme. Les baguettes à bougies & à tremper sont longues, légeres
& flexibles. Celles à meches sont beaucoup plus
fortes.
Baguette
(Page 2:14)
Baguette, terme de Courroyeur; c'est un bâton ou
perche sur laquelle ces ouvriers étendent leurs cuirs,
toutes les fois qu'ils ont été foulés à l'eau, afin de les
y faire sécher. Voyez Courroyer.
Baguette
(Page 2:14)
Baguette, outil d'Hongrieur; c'est un morceau
de bois assez long & rond, mais qui diminue de grosseur
en allant du milieu aux extrémités, comme un
fuseau. Il sert à ces artisans pour unir & applanir
leurs cuirs, en les roulant dessus avec le pié. Voyez
Hongrieur, & la figure E, Planche de l'Hongrieur.
Pour cet effet, les hongrieurs ont dans une chambre
une espece d'élévation de planche, fig. 5. Planche
de l'Hongrieur, a a g, sur le plancher ou le pavé, qui
va un peu plus en montant du côté du mur qu'à l'extrémité
opposée: deux morceaux de bois, a f, d e,
dressés depuis le pavé jusqu'au plancher, à la distance
d'environ trois piés l'un de l'autre, sont joints à la
hauteur de quatre piés par un autre morceau de bois
b c, qui les traverse. L'ouvrier étend son cuir F sur
cette espece de parquet; il y place sa baguette entre
les plis du cuir: alors il monte dessus, & en s'appuyant
avec les mains sur la traverse de bois b c, il
foule le cuir en reculant, & répete la même opération
jusqu'à ce que ce cuir soit rendu maniable.
Baguettes de tambour
(Page 2:14)
Baguettes de tambour, (Luth.) ce sont deux
morceaux de bois qui ont chacun un pié ou quinze
pouces de longueur, sur neuf lignes ou environ de
diametre par le bout qu'on tient à la main, d'où ils
vont toûjours en diminuant jusqu'à l'autre bout, qui
a la forme & les dimensions d'une grosse olive; ils
sont tournés au tour, d'un bois dur & léger comme
l'ébene; & l'on s'en sert pour battre la caisse ou le
tambour. Voyez Tambour. Voyez figures 16 & 17,
Planche 2. de Lutherie.
Baguettes de tymballes
(Page 2:14)
Baguettes de tymballes; ce sont deux morceaux
de bois de bouis, qui sont garnis par un bout
de petites courroies capables de recevoir les deux
doigts du milieu, & destinées à les manier commodément,
dont le fùt est partout à peu près de la même
grosseur, & n'a pas plus de sept à huit pouces de
longueur, & qui sont terminés chacun par une espece
de tête de l'épaisseur de trois à quatre lignes, du diametre
de sept à huit, & de la forme d'un champignon
plat & arrondi par les bords. Voyez la même Planche
de Lutherie que nous venons de citer.
Baguette de Tympanon, Psaltérion
(Page 2:14)
Baguette de Tympanon, Psaltérion, &c.
ce sont deux petits morceaux de bois de bouis, de
cornouiller, d'ébene, &c. recourbés par un bout, &
quelquefois terminés de l'autre par un anneau; d'une
ligne & demie ou deux au plus d'épaisseur par le bout
qu'on tient à la main, d'où ils vont toûjours en diminuant.
Ils sont recourbés par un bout, afin que ce
bout s'applique facilement sur les cordes qu'on veut,
sans toucher à d'autres: ils ont un anneau pour les
tenir plus commodément, en y plaçant le doigt. On
prend entre les doigts celles qui n'ont point d'anneaux.
Baguettes de tambourin
(Page 2:14)
Baguettes de tambourin, soit à cordes, soit
à caisse. Ces baguettes ne different guere de celles du
tambour que par les dimensions. Celle du tambourin
à cordes est plus courte & plus menue que celle du
tambour; celle du tambourin à caisse ou de Provence
est plus menue, mais plus longue.
Baguette
(Page 2:14)
Baguette, bâton dont le Fauconnier se sert pour
faire partir la perdrix des buissons, & pour tenir les
chiens en crainte.
BAHAMA
(Page 2:14)
* BAHAMA, (Géog. mod.) île de l'Amérique
septentrionale, l'une des Lucayes, qui donne le nom
au canal de Bahama.
BAHANA
(Page 2:14)
* BAHANA, (Géog.) ville d'Egypte située dans
la Thébaïde inférieure, près de Fium, sur un lac
formé de la décharge des eaux du Nil, & qu'on appelle
mer de Joseph.
BAHAR, BAHAIRE, ou BAIRE
(Page 2:14)
BAHAR, BAHAIRE, ou BAIRE, s. m. (Comm.)
poids dont on se sert à Ternata, à Malacca, à Achem,
& en plusieurs autres lieux des Indes orientales,
aussi - bien qu'à la Chine.
Il y en a de deux sortes, l'une qu'on appelle grand
bahar, & l'autre que l'on nomme petit bahar. Le premier
revient à 481 livres 4 onces de Paris, de Strasbourg, d'Amsterdam, & de Besançon; & le second à
401 livres 7 onces de Paris.
Le bahar de la Chine est de 300 catis, mais qui
n'en font que 200 de Malaca, chaque catis de la Chine ne contenant que 16 taëls. Le taël pesant une réale
& demie de huit, est de dix mas ou mases, & chaque
mas de dix condorins. Voy.
Condorin, Mas, Tael .
Le bahar de Moka, ville d'Arabie, est de 420 livres.
(G)
BAHEL SCHULLI
(Page 2:14)
* BAHEL SCHULLI, (Hist. nat. & bot.) arbrisseau
épineux qu'on appelle aussi Genista spinosa indica
verticillata, flore purpureo - coeruleo, qui étoit aux Indes
dans les lieux aquatiques. Il y en a une espece qui
vient dans les sables, dont les tiges & les feuilles
sont d'un verd gai, & les fleurs sont blanches, avec
une teinte d'azur.
Ray attribue à la décoction de sa racine & à ses
feuilles cuites & confites dans du vinaigre, la vertu
d'exciter les urines, & de remédier à leur suppression,
surtout si la décoction s'est faite dans l'huile du
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.